dimanche 8 avril 2007

La revolucion au Nicaragua, version rose fushia



Tu aimes la science politique cheap que je te distille, simpliste et bien frappée, comme un bon shot de Chicha fermentée. Ne nie pas. Yo sé que si.
Allez, une petite rasade pour toi.

Tu te souviens de la chiée de touristes politiques français, qui débarquaient au Nicaragua au début des années 1980 pour "sauver la révolution sandiniste", se faire peur à peu de frais et s'encannailler assez. Tout celà connut la fin que l'on sait.
La couleur de ce temps: du rouge et du noir, en tout cas. On y croyait.

On est en 2007. On est dans le vert pomme et le rose fluo.
Ortega le révolutionnaire est de retour, réélu après sa conversion évangéliste.
On y croit.

Allez, on y va petit à petit. Cales-toi bien au fond de ton hamac.
Mets immédiatement cette musique officielle de campagne du Frente Sandinista, que tu trouveras ici. Choisis PAZ Y TRABAJO. Voilà, c'est ça le surréalisme politique de notre époque en Amérique latine. Cette zique, c'est le Maréchal + John Lennon.

Il se trouve que j'ai un certain nombre de compañeros qui vagabondent, de ci de là. Des fois, on s'envoit des liens, des infos brutes, des missives de cet acabit là.

Reçu il y a quelques jours depuis le Nicaragua. C'est mon Agora Vox à moi, kanal authentik. Merci J.!

Les enfants, j'ai vu la nouvelle icône qui devrait sans nul doute lancer les nouvelles révolutions qui abattront le capitalisme mondialisé, j'ai nommé le Commandant Chavez.

Par une chance inouie, je me suis retrouvé à Leon, Nicaragua, sur la trajectoire de la tournée anti gringo du Camarade Hugo. Grandiose: bain de foule, service d'ordre assuré par les jeunesses communistes vénézueliennes (débarquées le matin même par avion de Caracas), ovation populaaire (ignorant superbement un petit moustachu à l'air chafoin qui essayait desespérement de s'accrocher à ses basques), grand discours sur l'honneur baffoué du nicaragua, de l'américa latine, la flamme bolivaro-sandiniste, larmichette sur le grand frère de La Havane et moult référence mystico-chrétienne (et oui, Jésus aurait été sandiniste dis donc... Et Jean Paul se branlait sur le portrait de Bolivar si j'ai bien tout compris).

A la fin, la camarade Hugo est descendu de l'estrade, a imposé ses mains et guéri quelques écrouelles sur un rythme de reggaeton avant de remonter une 4x4 mercedes (ça existe) conduite par Daniel Ortega lui-même, qui s'est ainsi rendu utile à la cause. Pendant que Mme Murillo, épouse du chauffeur, et Chavez, saluaient la foule en délire depuis le toit ouvrant.

En tout cas, vu du Nicaragua, le socialisme tropical moderne, c'est une vieille néo-hippie habillée en rose fuschia et un militaire populiste habillé en rouge. Le tout conduit par un ex-guerrillero tristounet dans une mercedes grise.

Autre message:

"le Nicaragua, avec un vrai gouvernement socialo-sandiniste génétiquement modifié qui aurait forcé sur le LSD (ils ont décidé de repeindre les écoles en rose fluo, nouvelle couleur de la révolution nicaraguayenne...Les écoles en rose? ouais, sérieux, ça fait , ça fait partie de la "campagne de motivation" programmée par la femme d'ortega, qui est accéssoirement cheffe du soviet suprême local. Sachez, bande d'ignares, que le rose fluo dégage des ondes positives qui ont déjà permis la victoire du parti et devrait logiquement permettre au pays de vaincre le sous développement. Bon, les pétrodollars de Chavez pourraient également aider un peu, mais ils sont verts, alors..."

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour la musique, c'est vraiment cool, c'est exactement ce qu'il me fallait... reste à voir si mes voisins apprécie aussi.
Par contre pour le rose fluo je vais attendre un peu, j'ai peur que les colombiens n'apprécient pas la blague... les tensions entre les 2 pays commence gentiment à ce réveiller... et le résultat de la cour international risque de mettre de l'huile...
St Andres, havre de paix mais source de tension... c'est juste pour cette raison que la Colombie a des bateaux de guerre.

Anonyme a dit…

Très bon post. Très bon blogue. Style un tantinet violent, ce doit être le fruit d'une plus longue confrontation al ambiente latino. Garcia, lui, ne touche pas les écrouelles, mais baise la main de l'archevèque (qui depuis ne se sent plus et tente de reprendre en main la Faculté Catholique) puis fait l'accolade à un représentant illustre du monde des églises évangéliques (ce qui a dû faire plaisir à l'archevêque). Tout cela devant la télé. Si tu reçois la télé péruvienne, je te recommande les (irrégulières, hélas) interventions présidentielles du dimanche matin: rien à voir avec le style chaviste, mais assez poilant aussi. Garcia fait cours. Devant un partère de collegiens, en l'occurence une poëllée de ministres et autres journalistes auxquels il parle avec une familiarité condescendente ("tome asiento, por favor", à celui qui vient de se lever parce que le président le cherchait du regard dans la salle... Un vieux piège.) Je fais lien vers ton site ! Amicalement,
dj

Anonyme a dit…

uribe fait dans la même veine condescendante, Chavez fait de même mais en plus sincère, aussi,mais aussi en plus démago encore.Y a comme un air de populismo dans ma radio...Les infos sur le perou Apriste seront toujours appréciées par ici, DJ