vendredi 29 mai 2009

Allons voir, mignonne, si le couvert boisé...

Si le couvert boisé dans les pays tropicaux ne s’étend que sur 1700 millions d’hectares, soit seulement 6 % de la superficie du globe, c’est pourtant dans les forêts tropicales que se concentrent plus de la moitié des espèces animales et végétales de notre planète.

Ces formations fournissent une grande diversité de produits, qu’il s’agisse de bois de feu, de bois d’oeuvre, de bois de service, de bois de trituration ou de produits forestiers non ligneux.

Elles jouent aussi un rôle dans la restauration de la fertilité des sols, la régulation du régime des eaux ou la stabilisation des bassins versants.

Incontestablement, les forêts tropicales sont au coeur d’importants enjeux planétaires liés à la préservation de la diversité biologique, au changement climatique et au développement durable. Face à la complexité des défis techniques et scientifiques qui en découlent, des femmes et des hommes remarquables et beaux comme des apollons mènent des activités de recherche pour le développement sur les forêts naturelles, les plantations forestières, les arbres ruraux et leur environnement, les produits forestiers et les interactions entre la nature et la société, en mobilisant pour ce faire une grande diversité de compétences, des sciences de la nature aux sciences humaines.










mardi 26 mai 2009

Job porteur




Orpailleur illégal, portant douloureusement sa cargaison de whisky, de spaghettis, de mercure et son fusil MOSER?
Porteur-à-bagages-guide-touristique, portant difficilement la malle de voyage pour gringos et sa machette de rigueur?
Indien d'Amérique latine exploité par un autre Indien latino-américain, portant péniblement la contrebande du jour et son bâton de pélerin?

Je ne me rappelle plus trop...
Sans doute un peu de cela, et de cela aussi. Sans compter tout ce que tu peux en penser...

Ce dont je me souviens parfaitement, en revanche, c'est la sensation d'écrasement, c'est l'essai aborté, au bout de 8 secondes, oui, marcher, essayer de marcher, avec un tel bardas. Le poids phénoménal que peuvent porter ces hommes d'un mètre cinquante, sur des distances extravagantes, en pleine Amazonie. En montée...Pieds nus...Avec ces sacs à dos Quechua en fibre et écorce de...palmito...

Putain mano, à t'arracher le bas du dos.
80 kilos, au bas mot.


Le monde des hommes, individus et sociétés, est toujours moins nouveau que ce que les habitants de ce monde ne l’imaginent.
Et la technique, dont on veut faire le sens ultime et la nouveauté, resplendissante ou catastrophique, de notre devenir, presque toujours au service des plus antiques procédures. De ce point de vue, le moderne convaincu qui voit du progrès partout ou le capitalisme dispose ses machines, et l’écologiste à demi religieux qui se cramponne, contre l’artifice productif, au phantasme de la bonne nature, partagent une identique niaiserie.

Badiou, boudiou!

mercredi 20 mai 2009

Mr Chacaltaya est mort





1995-2004

Il avait 18 000 ans.

Le glacier Chacaltaya, culminant à 5 395 mètres d'altitude, au dessus de La Paz, avait commencé à fondre durant les années 1980. Il a entièrement disparu cette année. Et, notamment, cette semaine, officiellement.

Même le Zapping de la semaine de Canal Plus en parle.

Les scientifiques avaient estimé que cet évènement ne se produirait pas avant 2015.

La plupart des glaciers de la région pourraient cesser d’exister dans une trentaine d’années, compromettant la ressource en eau, la vie même dans ces régions.

Dans la région andine, les précipitations ont diminué récemment, ajoutant au stress hydrique. A La Paz, la consommation d’eau est supérieure à la ressource.

Pendant ce temps, l'écologie politique est encore considérée comme, au mieux, un supplétif, un aiguillon vaguement complémentaire ou variable d'ajustement de visions toujours productivistes et prédatrices; au pire, comme un caprice de baas barbus rétrogrades, irréalistes car décroissants, et décidément si peu entrés dans la "modernité".

Attendons les premiers désastres qui toucheront le coeur même de Babylone; et nous assisterons, effarés, au tintamarre agité et tardif des mesures d'urgence qui auraient pourtant mérité d'être prises en amont...

Mr Chacaltaya est mort...

Déjà, il ya qq années, je n'avais pas pu chausser mes skis en bois, faute de ce revêtement si merveilleux...C'était la piste de ski la plus haute du monde, et les bergers aymaras du coin étaient fort inquiets.

Mr Chacaltaya est mort et je sens bien qu'au fonds, tu/je/il/nous t'en/s'en contre-fous...

lundi 18 mai 2009

La Sierra Tarahumara du Mexique, le pays des signes




La Sierra Tarahumara, le pays des signes, ou la lutte silencieuse des indiens raramuris


« Le pays des Tarahumaras est plein de signes, de formes, d’effigies naturelles qui ne semblent point nées du hasard, comme si les dieux, qu’on sent partout ici, avaient voulu signifier leurs pouvoirs dans ces étranges signatures où c’est la figure de l’homme qui est de toute part pourchassée. (…) C’est sur toute l’étendue géographique d’une race que la nature a voulu parler ».
Antonin Artaud, Les Tarahumaras

Des signes, des formes, des effigies. Nul besoin d’être doté d’une sensibilité aussi extrême que celle d’Artaud, ou d’être sous influence du redoutable peyotl, l’hallucinogène local, pour être sensible à l’ensorcellement de ce pays sculpté par les dieux. Le spectacle majestueux, époustouflant de cette montagne sans fin, ne saurait laisser personne indifférent. Petite plongée dans le Nord du Mexique, au cœur de la Sierra Madre Occidental, plus communément appelée la Sierra Tarahumara (Etat de Chihuahua). Derrière ce pays magique, surréalisme en soi dans « ce pays instinctivement surréaliste » comme le disait André Breton à propos du Mexique, se dévoile un théâtre tout aussi accidenté, sauvage, beau et douloureux, peuplé de personnages fascinants qui jouent discrètement une pièce triste et complexe. Celle d’une lutte tout en silence et en repli, qui met à jour certains enjeux de notre post-modernité.

La poésie opaque de ce mot, Tarahumara, nous vient de l’histoire même de la région convoitée des Ravins du Cuivre, et de la déformation linguistique d’un nom donné à un peuple par les Espagnols, aux temps de la Conquista. C’est en effet en 1541 qu’un détachement de conquistadores rencontra pour la première fois un groupe d’autochtones dans les gorges de la Sierra, ces rugueuses, inhospitalières terres de haut-plateaux et de canyons profonds et escarpés. Il désigne toujours, aujourd’hui, le nom de ces indigenas qui vivent sur ces terres du Nord mexicain depuis prés de 2000 ans. Mais eux-mêmes se nomment « Raramuri », ce qui signifie « hommes aux pieds légers ».
Empreint de philosophie et de chamanisme, ce peuple reste discret. Par tradition. Et par stratégie de survie. Comme la plupart des religions dites chamaniques, celle des raramuri ignore la notion de pêché. Certaines de leurs pratiques culturelles sont relativement connues. Ils organisent notamment entre communautés des manifestations rituelles : rites visionnaires, courses en équipe de plus de 50 km dans la montagne, jeux de balle en bois (le rarahipa).
Au delà des clichés sur ce peuple énigmatique et fier, aux traditions immémoriales marquées par un ésotérisme très complexe et des rites magiques innombrables, les raramuri vivent en petites communautés dispersées, entre monts et canyons, et font preuve d’un rapport à la mobilité relativement singulier par rapport à d’autres populations indiennes du pays.
La plupart des 50 000 à 60 000 raramuri vivent toujours selon un mode de vie traditionnel, dans un logement de type troglodytique. Chaque famille possède plusieurs types d’habitat, petites maisons en bois ou en pierre, étalés sur plusieurs étages écologiques. Cultivant le maïs et les haricots comme aliment de base, nombre de raramuri continuent à élever des bovins, des chèvres et des moutons et à pratiquer la transhumance : agriculteurs et chasseurs, ils changent de lieu de vie au gré des saisons. Sur les haut-plateaux en été, et au fond des canyons en hiver.
C’est que cette stratégie d’isolement très particulier, combiné à ce semi-nomadisme saisonnier, a protégé les indigènes et leurs terres des intrusions pendant des siècles. Ils ont tant bien que mal résisté aux différents assauts de l’histoire, aux conquistadores et au travail forcé dans les mines d’or, d’argent et d’opale, aux missionnaires et à leur zèle prosélyte tout au long du XIX ème siècle, aux divers programmes « d’intégration républicaine » du régime autoritaire post-révolutionnaire du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel), pendant 71 ans aux commandes du pays, aux divers programmes d’évangélisation et « d’hispanisation linguistique ».

Leur récit est celui d’une résistance, en silence. Le repli stratégique, comme mode de survie. Interprétation et veille, inquiète et vigilante, des signes. Des signes avant-coureurs ou signaux clairement hostiles, que tous les nouveaux projets d’inféodation, de développement ou d’extermination ont envoyé au fil des décennies. Fuir, s’enfoncer, toujours plus haut, plus loin, dans la montagne.
Mais au cours des trois dernières décennies, ils ont du faire face à de nouvelles menaces, peut-être plus violentes, sans doute plus destructrices. A commencer par le narcotrafico, inévitable dans la région, ainsi que les industries du bois et leur lot d’expropriations forcées. Difficile de savoir qui aura le dernier mot dans les décennies à venir. Malgré les frappantes asymétries, malgré l’immobilisme et l’absence de volonté politique des autorités mexicaines de rég(u)ler ce type de conflits régionaux aux ramifications anciennes. Malgré ce contexte défavorable et le rapport de force parfois disproportionné, les communauté , appuyées par certains acteurs locaux (ONG, avocats, écologistes) refusent l’arbitraire. Les raramuris, sont toujours là. Et font valoir leurs droits.
Menaces
Le cas de Pino Gordo, communauté perchée dans cette forêt d’altitude à l’incroyable biodiversité, est en ce sens archétypal, caricatural dans sa spécificité. Un réseau de politiciens locaux corrompus (le bon vieux système clientéliste du PRI) et de trafiquants de drogue, faisant leur negocio sucio sur des contrats d’exploitation forestière obtenus frauduleusement, prospérant grassement du trafic à grande échelle de marijuana et d’opium (la « demande » est si proche, et en plein boom ; quant à l’offre, elle est si « facile » à produire…), retient en otage de la violence les communautés indigènes de Coloradas de la Virgen et de Pino Gordo depuis plus de 30 ans.
Les Raramuris continuent de payer un lourd tribut à la défense de leurs terres et de leur forêt. Entre 1986 et 1994, trente-six Raramuris ont été assassinés dansn la seule communauté de Coloradas, laissant derrière eux 146 enfants et veuves. Ces exactions se poursuivent depuis lors et s’intensifient, même si jusqu’à présent ces victimes sont classifiées par la justice sous la rubrique "règlements de compte", ce qui ne rend pourtant pas du tout "compte" de la réalité. Le pillage des bois et autres ressources naturelles, qui appartiennent historiquement à la population raramuri, se poursuit. En silence.
La mécanique est simple. On expulse, on défriche. On vend le bois, puis la came. Juteux. Rentable. Par ailleurs plutôt sûr, car à l’abri des regards et pouvant jouir de certaines protections locales.
Ces "événements" sont à l’évidence moins médiatisés et "glamours" que ceux du Chiapas. Pourtant, mis bout à bout, ils tissent une trame tout aussi éclairante sur les enjeux de territoire, les différentes « légitimités » qui s’affrontent, sur le contrôle par la force et la mise au pas des habitants de ces terres et de leurs ressources naturelles, par l’intimidation, le racket, la violence. En totale impunité.
Les acteurs en présence, tous impliqués à des échelles diverses, offrent ainsi un reflet particulièrement éclairant des dynamiques de domination et d’homogénéisation culturelle, portée notamment par notre époque de globalisation libérale, qui travaille, accélère et modifie l’essence même de cultures millénaires (elles aussi en évolution permanente, mais dont les points d’équilibres principaux se trouvent aujourd’hui sérieusement et même, fondamentalement, menacés), parfois au nom même de leur émancipation et d’un progrès sans cesse valorisé…Et c’est en remontant le fil de ces événements que l’on peut découvrir tout une conjonctions d’intérêts et d’acteurs dont la responsabilité collective, mise bout à bout, aboutit à la situation d’impasse actuelle de cette communauté, en danger de mort et d’oubli.
Cette communauté protège par ailleurs l’un des plus vieux pins endémiques du monde (il en resterait à peine mille en 2003), ce qui constitue un exemple inquiétant d’éco-pillage qui se surajoute au drame culturel en cours.
C es exactions se déroulent en effet dans la zone de biodiversité la plus riche d’Amérique du Nord, dans le cœur même de l’habitat du peuple natif autochtone le plus nombreux d’Amérique du Nord. Des 249 espèces animales répertoriées dans la Sierra, 28 sont menacées et 5 sont en voie d’extinction, selon une étude officielle (WWF), phénomène aggravé par la taille massive du bois. Le Rarámuri a par ailleurs vis à vis de l’arbre une relation totalement différente du mestizo. Sa vision n’est pas, ne peut être, même un tant soit peu, mercantile. On ne peut commercialiser sa famille, on ne peut vendre ce qui appartient à la Terre Mère et au Dieu Père. Le bois est aliment : aliment pour le feu, pour « l’esprit du dessus », pour la musique, par le violon, pour les rites, fêtes, liturgies et danses traditionnelles.
Le bois représente et concentre les secrets les plus opaques de sa culture et de sa cosmogonie, de sa vie même. Mais l’invasion des scieurs sur leurs terres (leurs ejidos, reconnus pourtant légalement en 1960) les a inféodé à un régime de domination dans lequel ils sont passés du statut de propriétaire historique des bois à celui d’employés sous-payés d’une « entreprise ejidal », que les mestizos dirigent comme si ces bois et ces employés leur appartenaient de façon intangible, indiscutable, naturelle.
La Banque mondiale, en construisant des routes d’accès pour un méga-projet de développement dont elle a le secret (mêlant économie et tourisme, pour 380 millions de dollars tout de même), a par ailleurs contribué à ce désastre... avant de retirer ses billes, constatant que les voies ainsi tracées servaient surtout une intensification de la sur-exploitation du bois et l’explosion du narco-trafic. La beauté de la région, et le "cachet d’authenticité" apporté par l’Indien fétichisé tarahumara, avaient pourtant "bonne gueule", sur le papier à en-tête WB.
Les Rarámuri, face aux velléités de domination de ces chabochis, ces « blancs », littéralement « celui qui a des araignées sur la tête », en référence aux barbes des conquistadors espagnols, n’ont pas une tradition de résistance organisée, encore moins armée, face aux agressions dont ils sont l’objet. Comme nous l’explique l’anthropologue Elsa Pena, qui travaille pour l’ONG locale Coalicion Sierra Madre : "Quand quelqu’un d’extérieur l’envahit, le domine, le Rarámuri essaie simplement de tourner les talons de la manière la plus discrète possible, faisant bien attention de ne pas déranger, et il se retire dans un endroit des plus reculés de la Sierra. Telle est son histoire. La confrontation n’est pas dans son répertoire."
Il faut alors imaginer. L’expérience des raramuris. L’expérience du vide. Vertigineux. Désarmant. Le refus de la confrontation, dans cette envoûtante région relativement ouverte au tourisme international.
Il faut imaginer, comme autant de jalons, de questions posées tout au long du trajet magique du fameux train touristique de la Sierra, le spectacle de ces formes si particulières que prend la roche volcanique, tantôt ôcre, tantôt rouge. Des formes. Des signes indescriptibles. Hallucinants. Effrayants. Beaux. Intrigants. Il faut imaginer, le rythme ternaire, envoûtant car répétitif, la mélodie sourde des tambours des Tarahumaras, dont on entend parfois l’écho qui se hisse au dessus des crêtes. Cette musique là, qui se marie parfois au son lancinant de l’acier sur le rail, et qui rajoute à ce sentiment d’étrangeté et de respect curieux vis à vis des indiens Tarahumaras. Il faut imaginer ce pays de signes…Et la tentation d’en rester à cet exotisme là.

Beaucoup de touristes repartent, contents, satisfaits de ce qu’ils ont vu. Sans soupçonner le pouvoir comme le sens, finalement pas si mystérieux, de signes qu’ils n’ont parfois ni pu, ni voulu déchiffrer…sans soupçonner le drame qui se joue, discrètement, un peu plus haut dans la montagne. Il faut pourtant imaginer le répertoire si particulier des raramuris dans ce théâtre d’ombres. Leur fuite, et leur lutte de silencieux résistants.

samedi 9 mai 2009

Messianisme 16 soupapes


Crédit photo: Daniel Moreira

"La démocratie n’est pas le meilleur des régimes. Elle en est le moins mauvais. Nous avons goûté un peu de tous les régimes et nous savons maintenant cela. Mais ce régime ne peut être conçu, créé et soutenu que par des hommes qui savent qu’ils ne savent pas tout, qui refusent d’accepter la condition prolétarienne et ne s’accommoderont jamais de la misère des autres, mais qui justement refusent d’aggraver cette misère au nom d’une théorie ou d’un messianisme aveugle."

Albert Camus
Essais, 1965.
1975 pages (pas pour les pédés, en somme)


mercredi 6 mai 2009

5 de mayo (nos dieron la madre!)


Photo papier de Patzcuaro: le Mexique qui gagne!

Impossible de ne pas se souvenir de cette date.
Depuis les années 90, pas une année sans une pensée pour mes vendeurs de taquitos du bas de la rue, là bas, au DF.
Le 5 de mayo, c'est la date de la Branlée Magistrale reçue par les aventureux troufions en canasson de Napoléon le III par les troupes moustacho-Mexicaines, non loin de Veracruz.
Jour de fête nationale dignement célébrée depuis le 19ème. Ca mange pas de pain, soude un peu plus la Mère Patrie contre ces impérialistes d'opérette, par ailleurs passablement efféminés, selon la propagande officielle, et mets chaque année du baume au coeur national, quelques temps après avoir perdu une bonne partie de son territoire pour cause de rouerie impérialiste yankee au milieu dudit siècle.

Le "5 de mayo", c'est aussi la meilleure façon d'entamer "violemment/rigolardement" la conversation avec les troufions de rue, vendeurs de tacos, cireurs, batteleurs, journaleurs, tapineurs, lo que sea que suena y truena en la calle pues, sur le mode:
- Y de donde vienes tu?
- De Francia...
-Franchute? verdad, vrai de vrai? Ayyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy no mames franchute, que paso manoooo? 5 de mayo franchute!!Te dimos la maaaaaaaaaadre verdad guero?
Qui pourrait se traduire par:
5 mai, mais on t'a mis une grosse branlée, blond blond?

Et d'entamer une de ces rencontres de poésie urbaine inimitables, forfait illimité...
Et d'évoquer le sous-Napoléon en goguette comme s'il avait tenté son expédition coloniale juste avant l'ère Mitterand, quoi...

Dieu ce que le DF peut me manquer.
A vrai dire, le Mexique, c'est de loin mon pays préféré du continent.
Et celui dont je parle le moins ici, car j'ai, à chaque fois, l'impression de m'attaquer à un tel monument, à une telle monstrusotité magique, que je reste muet, impassible, fasciné, pétrifié...Les mots ne vont jamais, ne sont jamais assez précis.

Plus facile et commode pour votre serviteur, il est vrai, d'ergoter petit bras sur les K. et autres pingouins argentins, sur les braillards bolivariens, le G2 Cubain, balancer 2-3 portraits et autres musiques de merde, que d'aborder la Bête...

Mais bon, faut dire, aussi, 5 de mayo, gueyyyy, nos dieron la madrrrreeeeeeeeeeee!
Et ça, bien évidemment, ça calme...