L’autoritarisme mexicain a triomphé longtemps de tous ses adversaires par un paternalisme semi-corporatiste paysan et syndical, fondé notamment sur la récupération des mythes révolutionnaires et sur l’utilisation du clientélisme comme outil politique. Une certaine « ouverture d’esprit » envers les élites et un anticléricalisme de principe lui ont également assuré le contrôle d’un puissant bloc historique. L’opposition mit longtemps à fissurer la cohésion d’un tel ensemble. Elle y arrivait enfin cette année 2000, achevant un processus démocratique commencé il y a une quinzaine d’années.
jeudi 30 novembre 2006
Las gnons du Mexique...
L’autoritarisme mexicain a triomphé longtemps de tous ses adversaires par un paternalisme semi-corporatiste paysan et syndical, fondé notamment sur la récupération des mythes révolutionnaires et sur l’utilisation du clientélisme comme outil politique. Une certaine « ouverture d’esprit » envers les élites et un anticléricalisme de principe lui ont également assuré le contrôle d’un puissant bloc historique. L’opposition mit longtemps à fissurer la cohésion d’un tel ensemble. Elle y arrivait enfin cette année 2000, achevant un processus démocratique commencé il y a une quinzaine d’années.
lundi 27 novembre 2006
Espoir politique en Equateur
Correa soulève apparemment un espoir certain par là-bas.
vendredi 24 novembre 2006
mercredi 22 novembre 2006
Autre machin de transport à roue, marque Shimano, qui signifie peu ou prou "secoue sa mère". Cliché bien pensant tendant à accréditer que les enfants sont décidémment très patients avec le gringo. Personnne ne sera pourtant dupe bien longtemps, car au final, il l'aura pas ce putain de casque. Mucoso!
Transport en auto-stop d'urgence. Pause pit-stop des 2 bus sur une île du désert, avec 65 mineurs, charpentiers et menuisiers de Potosi à bord, en tourisme au Salar le jour de la fête nationale. Sortie payée par le Patron. Jovial, paternaliste, en surface bienveillant, vieille école. Transport de primera calidad. Respect des horaires: inutile.
Sans commentaires. Si ce n'est:
Marque HONDA. Chique de coca,
Tissu aguayo, En guise de sac a dos,
Tatannes en "peneu", Born to be wildeu.
Merci Corvi!
Transport annulé. Beau symbole du gâchis bolivarien: récupéré par l'argent du Pétrole, le petit train pour tous n'a jamais véritablement marché. Bonnes intentions (fin du rapt permanent par l'oligarchie locale sur les ressources pétrolières du pays, enfin un gouvernement qui s'intéresse sincèrement aux majorités appauvries), mais gestion catastrophique (néo-népotisme, improvisation permanente, navigation politique à vue, démagogie...). Le train reste à quai.
lundi 20 novembre 2006
"Chavez, la rupture qui dure"
mercredi 15 novembre 2006
samedi 11 novembre 2006
Fondamentalisme Andin?
Le Congrès des Losistadosunidos, dès 2003, dans un volumineux rapport sur les menaces terroristes visant les intérets américains dans le monde, après de longues analyses sur la menace du "fascisme vert" (islamisme fondamentaliste), s'étendait sur la nouvelle menace émergente dans les pays andins, incarnée par les Correa et Conaie en Equateur, par les Humala et GSCampesinos péruviens, les Evo Morales et MAS bolivien. La "menace" d'éventuels "liens" entre ces mouvements socio-politiques surgis des hauts-plateaux andins, de façon inéluctable depuis une dizaine d'années, et le narco-trafic, voire le terrorisme international, tant Colombien (FARC) qu'islamiste (supposés cellules américaines d'Al Qaeda), est tellement risible qu'elle en est ten apparence tout à fait "prise au sérieux" par feu-Rumsfeld et consort depuis 2002.
Le prétexte est facile, la corde est bien grosse. L'équation est linéaire: Evo= Narco=Ben Laden=gouvernement irresponsable et nocif pour la région=nécessité d'agir. L'ancien ambassadeur US en Bolivie, en 2002, avait d'ailleurs dit de Morales qu'il était le "Ben laden des Andes", tout en menaçant la Bolivie de couper toute l'aide financière si les électeurs votaient pour lui. Ce qui fit passer du jour au lendemain les intentions de vote de l'ancien leader syndical cocalero de 11 à 23 %...
Pour les gringos, la déstabilisation de ces mouvements émergents est d'autant plus déterminante et prioritaire depuis la victoire de décembre 2005 aux élections générales boliviennes, qui représente à leurs yeux un fâcheux précédent.
Toutes ces présomptions sont parfaitement ridicules et ont bien sur d'autres visées. D'une part, ces mouvements ont entre eux de profondes divergences et n'ont rien d'un bloc de granit, homogène et figé. Mais surtout, le lien qui est fait avec les mouvements terroristes est bien évidemment totalement infondé. Les projets US d'interdire toute production de la feuille de coca, produit millénaire aux infinis usages médecinaux et religieux, au nom du lien entre productions de coca et narco-trafic est de la même trempe qu'une éventuelle interdiction de production de toute forme de métal au nom de tous les assasinats au couteau recensés sur la planète...
Le lien avec les FARC est tout à fait farfelu. Quant au lien avec Ben Laden, il se passe de commentaires...
Quel manque de discernement dans cette administration Bush (et dans ce Congrés soumis), qui passera dans l'histoire comme l'une des plus maladroites et contre-productives de "l'histoire impériale" américaine...
Pour ma part, le seul truc que j'ai vu en Amérique latine, ce sont des artisans boliviens un brin provocateurs (ici un fabricant de letrero-affiches publicitaires de El Alto en Bolivie) ou des supporteurs de foot un peu chambreurs (ici au Costa Rica). Pas du meilleur goût, mais rien à foutre, car c'est bien le constat qui compte: c'est une des expressions d'une réalité incontestable, qui est celle de la montée puissante de l'anti-américanisme sur le sous-continent depuis 2000...
jeudi 9 novembre 2006
"Una sociedad que niega la muerte, niega la vida" - Octavio Paz
Ay de mi llorona, llorona, Pauvre de moi, Llorona,
No sé lo que tienen las flores, llorona, Je ne sais pas ce qu'on les fleurs, ô Llorona,
Ay de mi llorona, llorona Pauvre de moi Llorona, Llorona,llorona llévame al río Llorona, emmène moi jusqu'à la rivière
Dos besos llevo en el alma, llorona J'ai dans mon âme deux baisers, Llorona,
Todos me dicen el negro, Tous m'appellent "le noir",llorona
Ay de mí, llorona, llorona, Pauvre de moi, Llorona, Llorona,
Dicen que no tengo duelo,Ils disent que je ne connais pas la douleur,llorona
Ay de mi, llorona, lloronaPauvre de moi, Llorona, Llorona,llorona de ayer y hoy Llorona d'hier et d'aujourd'hui
mercredi 8 novembre 2006
Vers le matérialisme, brutal,
Allons-y, cocotte.
L’Urbs, magnétique chaos,
Vers le mysticisme, animal,
Jetons-nous y, cocotte,
Don Shamane, extatique sereno,
Vers le faste, splendide,
De ces terres arides,
Vers la démesure, torride,
De ces vallées humides,
Allez, on bouge la, il est plus que temps…
Le monde nous attend.
A dos de mule, ou en Queen Mary,
A pattes, en jet ou à skis,
En radeau à moteur,
Même pas peur,
En avionnette soviétique, en buseta ou en chariot,
en VTT, en moto Honda ou en Twingo,
En bocho chilango, ou Vitara…
Mais dans quel état,
Arriverons-nous,
Me demandes-tu…
Je n’en sais foutre rien du tout,
Vois-tu.
Mais tiens-là bien, oui tiens-là bien,
La Barre, de tes rêves.
Ne la laisses surtout pas glisser.
Elle nous mènera bien loin
Sois-en bien certaine, cocotte.
Peu importe le flacon pourvu que marque Giresse,
Peu importe le medius pourvu qu’on allégresse.
Peu importe la crainte, c’est l’ivresse,
Qui gagne toujours à la fin.
Peu importe les moyens,
De transport, on arrive toujours,
A bon port.
Voila. Tous ces trajets, fragments, explosions, instantanés, vitalités, craquements de la terre, démesure des espaces. Regards volés.
Je suis transporté par ces voyages dans le voyage.
A pied, en mule, en camion,
Toujours la même putain d’émotion.