mercredi 30 avril 2008

Vroom vroom, le rallye de la récup




La place d'un petit village de pêcheurs des caraïbes.
Une gageure à décrire. C'est comme ce vieux film (que seuls les vieux Tontons Francis ou Patrick connaitront, probablement), "LE BAL". Il se passe beaucoup de choses, tout le temps, même si en apparence il ne se passe rien du tout. Le tout, en musique, évidemment.

C'est que derrière sa nonchalance apparente, l'autochtone ou El Bougnoulos, tout rasta-inoffensif qu'il puisse paraitre en ces contrées, est fourbe et mijote toujours quelque chose...
Euh, nan, pas ça quesque je voulais dire. Je suis comme possédé par un esprit malin en ce moment (syndrome classique de routard-wanabee-cool-mais-facho-dans-le-fond). Ce sont des choses qui arrivent...

En fait, il se passe toujours qq chose.
Ces mille et une ambiances difficilement descriptibles...Une gageure, vous dis-je.
Allez vas, tâchons de croquer ensemble ce ptit bout de rien du tout.

Vroom vroom, c'est parti!
Photos + vidéos.







Toi, ton bloc de BENCO par exemple, Mme, ton pot de géranium en plastoc, Mr,
ta Ricoré, mamie, ou ton Sprite là, jeune éphèbe,
quand tu l'as fini, bon bah tu jettes. Au mieux, tu fais un peu de tri sélectif des déchets. Bonne conscience à peu de frais, le tour est joué.

Nécessité faisant loi, dans les pays du Sud, tout est récupéré, recyclable, rien ne s'perd, tout se récupère, man. A Dakar, c'est la ferraille qui prime.
Là bas à Chichi de la Costa, c'est le plastique qui domine.

Une cagette - un volant, des bouchons - des essieux, des fils de pêche - des roues.
100% matériel de récup. No joda.

Les gamins, créatifs et pragmatiques en diable, sont là aux aguets pour proposer aux adultes leur service de portage express. La plupart du temps, des bières qu'ils vont chercher dans la boutique, plus haut sur la colline, et des glaçons (important, les fucking glaçons), mais aussi le journal (non, là, je déconne évidemment). Pour quelques piécettes, il vous livre TOUT ce qui peut tenir dans un cageot.

Bon, alors lui, c'est un des champions du Circuit. Guillermito est un crack du volant, qu'il a "chromé" avec du papier allu, figures-toi.



Bon là il se fait tard, ce blog est censé m'être agréable, toujours, mais là les vidéos ce sera trop long à charger, sans compter qu'ya bobonne qui attend sa petite cartouche...Comprenez donc... Alors très bientôt, je te mets deux petites vidéos de ces mini drivers de rallye-récup en action.
Dale.

mardi 29 avril 2008

Napoléon



Je vous présente Napoléon.
Napoléon et sa communauté se sont mis, peu à peu et comme une activité complémentaire, au Tourisme solidaire.
Franchement, il a une bonne tête le guide non?
Le Réseau Bolivien du tourisme communautaire fait de plus en plus d'adeptes...

Allez donc faire un tour sur leur site web
, et notamment Altamachi...

Avant de crever, octroyez-vous une dernière faveur: tâchez de voyager en Bolivie.

Le réseau Tusoco vous invite à un voyage inoubliable.

Accueillis par les communautés boliviennes, vous serez guidés dans des chemins mystiques jusqu’au cœur de la Bolivie, de la forêt amazonienne jusqu’aux sommets des Andes.

Vous pourrez découvrir comment nous vivons en harmonie avec la nature exceptionnelle de la Bolivie, nous vous montrerons ses richesses, son savoir, ses couleurs, ses saveurs, mais surtout la relation d’harmonie entre la nature et ses habitants qui se retrouve dans la culture et les traditions.

Le réseau Tusoco ouvre les portes des communautés boliviennes à tous ceux qui veulent découvrir dans un esprit de partage.

Le tourisme communautaire est une occasion pour que les communautés puissent s’organiser, se développer et bénéficier d’une activité économique conforme à leur propre idée.

Le réseau Tusoco est une association de projets de tourisme solidaire et communautaire. Nous nous sommes réunis, venant de toutes les régions de Bolivie, dans le but de partager nos expériences, nous fortifier et faire de notre vision du tourisme une réalité.

Loin du tourisme traditionnel et de ses circuits tout tracés, vous découvrirez la Bolivie méconnue, authentique, que nous vous montrerons avec amitié en toute sécurité. Le réseau Tusoco invite tous ceux qui recherchent quelque chose de plus qu’un sentier battu.

dimanche 27 avril 2008

Grant Lee Buffalo







On y va?
On y va.

samedi 26 avril 2008

Yamile et son orchestre



Voila.

Yamile.



Et son orchestre.




Con todo.

Donne tout, quoi.

Jamais vulgos.



Jamais.

La classe.

Siempre.

Les petites filles d'Amérique latine rêvent d'être des pop stars comme Yamile ou d'autres pétasses en chef style "Rebelde" (produit made in telenovela de TELEVISA, Mexique).

L'art de faire rêver les pauvres.

Des fois, on est tentés de se dire...

On est vraiment dans la merde...

Ah et puis tant que j'y suis, cette école de Miss à Bogotá.
Elles sont évidemment hors de prix.
J'ai vu les mêmes à Ciudad de Panama ou à Maracaibo.



On est vraiment dans la merde...

La Olympe de Gouge du XXIème siècle ne sera définitivement pas latina.
L'Amérique latine, c'est déjà 25 ans de thatchérisme enkylosant, 25 d'ajustement structurel synonyme d'homogénéisation des standards et des goûts, certes en voie de lent reflux.

Lecteur, si tu as un tant soi peu de considération pour l'avenir, pour Yamile, son orchestre, pour la vie et ses belles luttes collectives, je te serai gré de prendre 2 minutes et de lire cette délicieuse analyse de Mona Chollet, l’art de faire rêver les pauvres.

Chacun étant incité par le matraquage médiatique à se penser environné de flemmards, de parasites et de voyous qui veulent le saigner à blanc, au propre comme au figuré, il ne peut désormais cultiver que des espoirs strictement individuels. Il n’imagine pas changer les règles afin d’améliorer le sort commun, et, pour cela, s’allier avec d’autres, mais seulement tirer son épingle du jeu. « Chacun aura sa chance », clamait le président de la République au soir de son élection ; « chacun pour soi », en somme (« et Dieu pour tous », comme on s’en apercevra quelques mois plus tard à l’occasion de ses voyages officiels au Vatican et à Riyad). Il est secondé en cela par la culture de masse, qui brode d’infinies variations sur un thème auquel nos cerveaux ont développé une accoutumance pavlovienne : celui de la success story. Success story du gagnant du Loto. Success story de l’entrepreneur « parti de rien ». Success story des acteurs, des chanteurs, des sportifs ou des mannequins, à qui l’on fait raconter en long et en large comment ils ont été « découverts », comment ils ont persévéré sans se laisser décourager malgré les déconvenues de leurs débuts, comment ils vivent leur célébrité et leur soudaine aisance financière, etc.
Vous aussi, devenez président !

Toutes ces histoires, dont on bombarde une population harassée par la précarité et l’angoisse du lendemain, véhiculent un seul message : pourquoi vouloir changer l’ordre des choses ou se soucier d’égalité si, à n’importe quel moment, un coup de chance ou vos efforts acharnés, ou une combinaison des deux, peuvent vous propulser hors de ce marasme et vous faire rejoindre l’Olympe où festoie la jet-set (2) ? Bienvenue dans la société-casino ! Omniprésent, le modèle de réussite tapageur promu par le show-business pousse le spectateur anonyme à poser sur les « ringards » et les « perdants » qui l’entourent un regard de mépris rageur, et à ne plus rêver que de leur fausser compagnie. Il attise ses complexes d’infériorité, son sentiment d’insuffisance et d’insatisfaction. Tuant dans l’œuf toute solidarité, il rend sans doute impossible, aujourd’hui, l’émergence d’une « fierté de classe » et d’un sentiment de la communauté, moteurs indispensables des revendications d’égalité.

vendredi 25 avril 2008

Colombie, Uribe a des soucis...






Ah, il est vraiment chouette cet ordinateur de Raul Reyes, le Numéro 2 des FARC.
Il nous a révélé tellement de choses bien commodes sur les "méchants" qui aident ces "vraiment méchants", les "liens" et "financements" de certains Etats-voyous à ces "terroristes", ces fameux Rogue States chers au Department of State que seraient désormais, implicitement, le Venezuela ou l'Equateur.
Et tant de perles, lâchées au compte-gouttes, au moment le plus opportun comme de bien entendu.

Quelle habileté machiavélique d'Uribe, de l'Oncle Sam et de leurs Spin doctors dans cette affaire.
Et nous, de gober tout ça sans autre forme de jugeotte.

A chaque emprisonnement d'un proche pour le scandale de la para-politique (liens Uribistes-milices d'extermination), chaque problème judiciaire d'un soutien politique fort du Président Colombien, blam, on lâche un rideau de fumée sur le mode "mais regardez plutôt par là, bouh les vilains FARC". Et le suivisme moutonnier des médias fait le reste.

Ce que ne dit pas, et pourtant ce qu'il dirait certainement s'il était moins manipulé, cet ordinateur super-blindé anti-bombardements (à base de kryptonite certainement?), ces non-dits qui pourtant sont au cœur de tout ce système immonde qui ronge et pourrit ce pays;
bref, les VRAIES QUESTIONS qui sont au cœur de toute cette merde, et que bizarrement ne dit JAMAIS cet ordinateur, et qui sont TOTU AUSSI VALABLES POUR LES PARAMILITAIRES, ce sont:
- A qui les FARC achètent leur armes? Sur quels marchés? Via quels intermédiaires? Quelles nationalités? Quels passe-droits? Quelles complicités mafieuses et institutionnelles? En Europe, au Moyen Orient, en Russie, de même et au même niveau qu'au Venezuela, au Panama et aux Etats-Unis?
- Comment payent-ils leur fournisseurs? des liasses de billets dans des malettes ou des sacs de patate? Nan cousin, via quels circuits financiers, quelles sociétés écrans, quels mécanismes de blanchiment d'argent, quelles banques, dans combien et quels pays?
- A qui les FARC vendent la pasta base, la cocaïne? Comment les acheteurs leur payent? En nature? En cash? En informations stratégiques? les Trois?
- Quelles complicités et alliances stratégiques dans les institutions Colombiennes, les fonctionnaires civils et militaires? Pourquoi ne parle-t-on jamais de ces liens là?
- Combien d'alliance avec les narcos, les paramilitaires, combien de pactes de partage territorial avec eux et avec les politiques qui les parrainent?
- Combien de voix électorales achetées, vendues par la menace et le sang?
- Qui fournit les biens et services aux FARC? quels moyens? comment ils échangent leur valeur?
- Qui se retroue obligé de payer l'impôt révolutionnaire, la vacuna? Qui paye de l'aregnt contre libération?
- Combien de politiques aidés pour arriver au Congrès?
- dans quelles institutions financières les Commandants de FARC ont leur Biens, patrimoine?
- Les investissment en Colombie, ou, qui, combien? Combien de sociétés privées, dans tous les secteurs, sont de l'argent lavé par l'argent du crime organisé et du narco? -Qui sont les liens de contact avec l'Exécutif, le législatif, le judiciaire,les forces armées?

Que l'on arrête de nous bassiner aussi avec la popularité d'Uribe.
Et d'une, les sondages dans ce pays ne se font que sur échantillon de 1000 personnes vivant à Bogota, Cali, Baranquilla, Medellin et Baranquilla. Des villes qui effectivement ont vu un mieux sur les routes et les kidnappings.
Mais la guerre se joue surtout en milieu rural, qui compte tout de même 35% de la population. Pensez-vous vraiment que 85% des colombiens soient dupes à ce point?
Mais qui fait l'opinion? Qui sont les propriétaires des grands titres, à part la toute puissante famille Santos, omniprésente au gouvernement?
Qui alimente cette idée perverse qu'au fonds, les paramilitaires ont été une sorte de mal nécessaire en ce moment, disculpant le cousin du Président qui a un dossier bien chargé en la matière?
Et de deux, les opinions qui sont lassées de ce conflit armé interminable sont toujours plus sensibles aux discours de fermeté, de force brute et aux pratiques guerrières, et au bombardement de propagande quotidienne, même si dans le fond elles ne font qu'attiser le feu. Et ajouter de la violence à la violence, perpétuant ainsi le cycle de la haine et des vengeances.

La paix, il faut du courage, une vision, du panache, des conditions, une pression internationales habile, des Grands Hommes pour la faire.

Tout n'est que médiocrité en ce moment.
Quant à l'avion français, Uribe a manipulé les Français, une fois de plus.

Les élites Colombiennes n'en veulent pas.
La guerre, c'est bien juteux pour tout le monde.
C'était vrai en Angola, vrai au Sierra Leone.
La guerra es un tremendo negocio.

Uribe a des soucis.
On en est à 50 congressistes et hauts fonctionnaires 100% Uribistes liés aux Paracos.
Le TLC n'avance pas, on en est à 23 syndicalistes tués depuis janvier.

Les choses deviennent de plus en plus difficiles à filtrer, occulter. Ce n'est que le début. Uribe en ce moment, c'est Fujimori en 1992 qui change tout son Tribunal Suprême au moment ou trop de gens ont trop de choses à dire.
Uribe finira comme Fujimori.

A moins qu'il ne se décide à négocier un accord humanitaire...
On en est loin.
Et Ingrid, et les autres, continueront de s'éteindre, à petit feu.

Regardez chez Tonio le thème de l'extradition des paracos et narcos vers les USA. Uribe est furieux et s'en prend aux juges, qui refusent que les paras partent avec tout ce qu'ils ont à dire aux victimes et à la société. Rien de louche, n'est-ce-pas?
la Colombie est le SEL pays au monde qui fat toujours TOUT ce qu'il peut pour expulser ses pires malfrats ailleurs, loin. Et qu'ils la ferment.

2 dépêches sur Uribe, seulement aujourd'hui:

Otages des Farc: la libération de Betancourt était sur les rails jusqu'à la mort de Reyes
AFP - Jeudi 24 avril, 12h37MADRID (AFP) - La libération de l'otage franco-colombienne détenue par les Farc, Ingrid Betancourt, était sur les rails jusqu'à la mort du numéro deux de la guérilla colombienne, Raul Reyes, le 1er mars, a déclaré la sénatrice colombienne Piedad Cordoba au quotidien espagnol El Pais jeudi.

"Les choses allaient très bien pour la libération d'un des +gringos+ (un Américain, NDR) séquestré. Dans le lot se trouvait aussi Ingrid. Mais tout a été mis par terre avec ce qui s'est passé le 1er mars", selon Mme Cordoba, qui a joué le rôle de médiatrice entre le gouvernement et la guérilla.

Raul Reyes est mort dans l'attaque par les troupes colombiennes d'un campement des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) le 1er mars en territoire équatorien. Cette attaque fut à l'origine d'une détérioration de la situation, selon la sénatrice de l'aile gauche de l'opposition au gouvernement de droite du président colombien Alvaro Uribe. "Ce fut un coup fatal à la confiance que les Farc plaçaient dans le gouvernement (colombien). La France a été la grande perdante", déclare Mme Cordoba.

Ancienne candidate écologiste à l'élection présidentielle en Colombie, Ingrid Betancourt, détenue depuis plus de six ans, est l'une des 39 otages dits "politiques" que les Farc proposent de libérer contre quelque 500 guérilleros emprisonnés. Dans l'entretien au Pais, Mme Cordoba critique durement le gouvernement qu'elle accuse d'utiliser le cas Betancourt pour détourner l'attention de sujets politiques embarrassants.

"Le gouvernement d'Uribe a dit qu'elle (Ingrid Betancourt) allait mourir, et a permis à la France d'envoyer un avion, seulement pour masquer un scandale politique, parce que le même jour, trois parlementaires accusés de relations avec les paramilitaires (d'extrême droite) étaient arrêtés", selon elle.

Les affaires dites de "para-politique" (pour paramilitaires) éclabousse depuis plusieurs mois le pouvoir colombien, accusé de liens avec les milices d'extrême-droite. Mario Uribe, un cousin du président colombien, a été arrêté mardi dans ce dossier. Le président Uribe a révélé mercredi qu'il était lui-même visé par une enquête à la suite d'une dénonciation d'un prévenu l'accusant d'être impliqué dans un massacre de paysans en 1997.

Le conflit entre les Farc et Bogota "s'est régionalisé de manière préoccupante", souligne par ailleurs Mme Cordoba. "Beaucoup de paramilitaires (colombiens) se sont appropriés des régions entières d'Equateur, et certains se sont entraînés en Bolivie, dans la zone de Santa Cruz, pour déstabiliser le gouvernement d'Evo Morales", assure-t-elle. Les pays voisins "commencent à exiger une solution au conflit", selon Mme Cordoba, pour qui "la Colombie est devenu un voisin embarrassant".



BOGOTA (Reuters) - Une ancienne parlementaire colombienne a affirmé que le gouvernement lui avait promis des avantages illégaux à condition qu'elle soutienne un amendement permettant au président Alvaro Uribe de se présenter à sa propre succession en 2006.

Une enquête a été ouverte lundi concernant cette accusation, qu'Uribe rejette. Yidis Medina affirme que le gouvernement lui avait promis des avantages politiques mais n'a jamais honoré sa promesse.

Dans une interview enregistrée en 2004 mais diffusée seulement dimanche, Medina affirme à un journaliste que des responsables du gouvernement lui avaient promis de la laisser nommer elle-même les membres de trois commissions de la province dont elle était élue, à condition qu'elle soutienne un projet d'amendement permettant à Uribe de se présenter pour un nouveau mandat.

Lors d'une réunion, Uribe lui-même lui aurait demandé son appui et lui aurait promis que le gouvernement respecterait son engagement.

"Il a dit qu'il voulait sauver le pays et qu'il avait besoin de plus de temps pour achever son programme", a-t-elle déclaré.

Uribe, qui se trouve à la moitié de son second mandat, a rejeté ces accusations.

"Le gouvernement persuade. Il n'achète pas les loyautés", a assuré le président colombien. "Nous ne tolérons pas la corruption."

Cette nouvelle affaire, qui vient s'ajouter à un scandale politique liant certains proches alliés d'Uribe à des escadrons paramilitaires d'extrême-droite, pourrait compromettre l'accord de libre-échange entre Bogota et Washington, auquel les démocrates américains font barrage en raison de la situation des droits de l'homme en Colombie.

Uribe a demandé une enquête sur le journaliste Daniel Coronell, qui a mené l'interview. Connu pour ses prises de position critiques envers Uribe, il contribue au principal magazine d'informations colombien et travaille également pour la chaîne de télévision Noticias Uno.

"Tout indique que le journaliste et son interlocutrice avaient évoqué au préalable les questions et les réponses, et qu'ils avaient mis de côté cette vidéo en attendant un moment qu'ils jugeraient favorable", a estimé Uribe dans un communiqué.

Yidis Medina, qui faisait partie de la coalition politique d'Uribe au parlement colombien, indique durant l'interview que la vidéo pouvait être diffusée soit si elle était tuée, soit si le gouvernement ne tenait pas sa promesse envers elle.

Hugh Bronstein, version française Gregory Schwartz

mercredi 23 avril 2008

Esclavagisme et servitude en Bolivie



En Bolivie, Eglise et gouvernement vont vérifier l'existence de travailleurs en état de servitude.

Avec un titre pareil, la machine à moudre les petits souvenirs s'est soudain mis en branle.

Dans une immense exploitation terrienne oligarque, car, oui, les mots ont un sens et ne sont pas que caricature en ces contrées, dans l'Etat de Santa Cruz, j'ai pu me rendre compte, par moi même, de l'état de servitude et d'esclavagisme dans lesquels étaient maintenus de nombreuses familles paysannes par les richissimes propriétaires terriens des basses terres boliviennes.

J'ai même des photos assez parlantes sur le sujet, que je ne publierais pas ici. Des histoires de sévices corporels et droits de cuissage sur la petite dernière que je vous épargnerai. J'ai tout de même plus d'éthique qu'un journaliste d'agence ou qu'un touriste politique tout de même...

Mais sachez juste que Pancho Villa a commencé la Révolution mexicaine le jour ou son Chien de Patron, au milieu de l'hacienda, a sauvagement violé sa soeur.

Je dis ça, je dis tout.

En Bolivie, dans le Sud est, Sta Cruw et le Chaco en particulier, ces gens qui réclament l'indépendance sont véritablement charmants.

Dont beaucoup de croates, descendants de cadres Oustachis. Et si à le lecture de ce mot tu tiques, et bien je te renvois à tes manuels d'Histoire de la WWII. Tu comprendras.

Une commission composée de membres du gouvernement et de l'Eglise catholique bolivienne va donc "vérifier" les plaintes concernant l'existence - ou non... - de travailleurs vivant en état de servitude dans les grandes propriétés agricoles du sud de la Bolivie.

Le primat de Bolivie, le cardinal Julio Terrazas, un sacré magouilleur cui-ci, foi de Patxi, à la poignée de main aussi visqueuse que son esprit fascisant et tordu, a mis en doute les affirmations du gouvernement socialiste de Evo Morales selon lesquelles il existerait encore des gens en situation de servitude dans les grandes propriétés.

Mah pensez donc, ça se saurait mon brave...

La réforme agraire, entreprise par le gouvernement, a provoqué des stratégies d'opposition frontales et séparatistes très dangereuses dans ce pays multiethnique, de la part des propriétaires de la régions de Santa-Cruz et des affrontements se sont déroulés ces derniers jours avec les indiens guaranis et indiens colons des hautes terres (oui, c'est compliqué les dynamiques migratoires et de peuplement à l'intérieur du pays).

Le gouvernement et les indiens veulent vérifier les limites et les titres de certaines propriétés privées. Le cardinal "désignera une autorité ecclésiastique pour
qu'il nous aide", a indiqué le ministre du Travail.

Avec l'aide d'ouvriers agricoles, les propriétaires s'en sont pris vigoureusement dimanche à une mission officielle et aux indiens, faisant quarante blessés et cinq disparus. Tout de même.

Pendant ce temps, Ya Basta Paris continue de nous faire chier avec le Chiapas, ou il ne se passe quasiment rien d'universel. Pendant que les paysans colombiens, et boliviens, dans une moindre mesure, continuent d'en baver des ronds de cuir gros comme des poupées Marcos.

La commission mixte Eglise-gouvernement tentera de ramener le calme dans cette zone où les propriétaires fonciers contrôlent encore trois routes dont une mène en Argentine. Car oui, c'est encore terra de nadie, no mans land, pas d'Etat de droit, pas de monopole de la violence légitime de Max Weber, nan, ici el Sr Matanza règne en maître (et hop, jte fous des références max weber et manu chao sur un même bateau de phrase...on est bien ici quand même, tu trouves pas?).

Que nous dit la presse bolivienne et le radio bemba (le bouche à oreille, le téléphone arabe latino quoi...c'est ça, comme sur le CD de manu chao posé sur ton étagère en pin canadien cheapissime)? Que, surprise, le cardinal Terrazas avait mis en doute dimanche dans son homélie l'existence de gens en état de servitude en lançant: "que l'on nous montre la vérité et que l'on nous dise où les trouver".

Un prêtre uruguayen Walter Aguirre a répondu qu'il avait "passé la semaine dernière avec des gens traités en esclaves dans l'Alto Parapeti (où se sont déroulés les affrontements) à l'endroit où les grands propriétaires affirment aux médias que ces choses sont fausses".

Un anthropologue jésuite, Xavier Albo, cité par la radio catholique Erbol, a admis que "cela (la servitude) venait du passé, de l'époque coloniale" et qu'elle subsistait dans la région du Chaco.

Selon le gouvernement, au moins un millier de familles vivent encore en situation de servitude dans le sud-est bolivien.

Cela (la servitude) venait du passé, de l'époque coloniale.
Cela (la servitude) venait du passé, de l'époque coloniale.
Si on commence à t'intéresser à l'Histoire de ces pays, alors, oui, on commence à déchiffrer beaucoup de choses. On apprend à écouter.

Et on comprend que la fonction historique d'Evo Morales, d'abord et avant tout, me semble-t-il, c'est de commencer par décoloniser les imaginaires, la symbolique politique de cette république et de ses esprits. C'est déjà un immense programme.

En même temps, je peux vous parler de ces couples parisiens qui enferment et attachent des domestiques philippines ou des mineures camerounaises si vous préférez...ca mériterait un autre blogue: Levallois Perret, je me souviens... esclavagisme magique au pays des Balkany...

Avenir écologique de la planète, les 4 scénariis



Quant t'es dans le désert, et pour bien longtemps... (Sud Lipez, Bolivie)




Pour une fois, et cette fois seulement, je m'aligne, presque malgré moi, sur l'actualité. C'est que je viens de me taper tous les DVD Cousteau là. C'est que ça a le don de m'exciter, tous ces mollusques visqueux étalés sur des plages lointaines, ces combis moulantes en latex et propylène...

Du coup ça me fait penser: tiens, je m'en vais te ressortir ce vieux rapport du PNUE à mon petit lectorat de quartier.

En Amérique latine, l'avenir écologique du monde, l'environnement, ces sujets bourgeois sont fort loin des préoccupations jugées prioritaires...Même chez la gauche, toujours très "industrialiste-productiviste".
Le latino est toujours prêt à balancer ces déchets solides n'importe ou, n'importe comment, l'éducation à l'environnement est proche de 0.

Et pourtant, vues les réserves en eau, en énergie que le sous-continent possède, ils seraient avisés de s'y intéresser, pour leur propre survie mais aussi afin d'anticiper la montée des périls et des appétits voraces des grandes puissances, los cabrones...

D'après l'ex-journal de référence en France et en Navarre...L'avenir écologique de la planète dépend directement des choix politiques qui seront effectués : jamais cette évidence n'avait été soulignée nettement par une instance des Nations unies. C'est chose faite : le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) affirme dans un épais rapport, dit "GEO 4" (www.pnue.org), publié le 25 octobre dernier, que la privatisation généralisée des ressources et des services serait le plus mauvais scénario du point de vue de l'environnement.

C'est la conclusion d'une démarche originale de scénarisation des avenirs possibles en fonction des types de politiques mises en place, menée ces deux dernières années par des groupes internationaux d'experts. Point de départ de ce travail de modélisation : la crise écologique majeure que connaît d'ores et déjà la planète.
En actualisant la description par de nombreuses sources, le rapport du PNUE synthétise le mouvement de dégradation du climat, de la biodiversité, de la santé des sols, des ressources en eau... Il souligne la rétraction des ressources disponibles par habitant : la surface de terre disponible pour chaque humain est ainsi passée de 7,91 hectares en 1900 à 2,02 en 2005.
La rapidité du phénomène est soulignée : l'étendue et la composition des écosystèmes terrestres "sont modifiées par les populations à une vitesse sans précédent". Les experts insistent sur la notion de seuil : "Les effets cumulés de changements continus dans l'environnement peuvent atteindre des seuils qui se traduisent par des changements brutaux" et irréversibles. Cette idée de "points de basculement" ne s'applique pas seulement au changement climatique, mais aussi aux phénomènes de désertification, de baisse des nappes phréatiques, d'effondrement d'écosystèmes, etc.

POINTS DE BASCULEMENT
La poursuite des trajectoires actuelles conduit inéluctablement à ces points de basculement, indique le PNUE. C'est là que le travail de modélisation intervient. Les experts ont défini quatre scénarios, selon le type de politique suivie. Dans le premier, l'Etat s'efface au profit du secteur privé, le commerce se développe sans limite, les biens naturels sont privatisés. Le deuxième scénario se base sur une intervention centralisée visant à équilibrer une forte croissance économique par un effort pour en limiter les impacts environnementaux et sociaux.

Une troisième voie serait de privilégier la sécurité pour répondre aux désordres civils et aux menaces extérieures : un effort important y serait alors consacré.

Enfin, la quatrième option est celle d'une société faisant le choix de la durabilité par l'environnement et l'équité, dans laquelle les citoyens jouent un rôle actif.
La modélisation permet de mesurer l'influence sur l'environnement de chacun de ces quatre scénarios, à travers la consommation d'énergie, les émissions de polluants, le type d'activité agricole, les prélèvements d'eau et de nombreux autres paramètres.

Le dernier scénario (durabilité) apparaît préférable du point de vue social et écologique, tandis que le premier (privatisation), s'il assure la croissance la plus forte, se traduit aussi par un impact environnemental jugé insupportable, tout en générant les plus grandes inégalités. Dans ce cas, "l'environnement et la société se rapprochent rapidement du point de basculement, voire le dépassent".

Les scénarios les moins mauvais en termes d'environnement ne sont cependant pas exempts de défauts : le deuxième, qui privilégie une intervention politique forte, peut générer de la bureaucratie, le quatrième, qui met l'accent sur la durabilité, exige de consacrer beaucoup de temps à la coopération entre acteurs. Et ils ne garantissent pas un avenir sans souci : dans tous les cas, "le changement climatique et la perte de biodiversité resteront des défis significatifs".

samedi 19 avril 2008

Le chacal vaut moins que le papillon











Pablo NERUDA.
LE REFRAIN DU BOUQUETIER


Fleur le marécage et source le roc:
Ton âme embellit out ce qu'elle touche.

La chair passe mais ta vie reste, entière,
dans ma poésie de sang et de soie.

Il faut être doux sur toute les choses;
le chacal vaut moins que le papillon.

Tu es un ver qui oeuvre et élabore
et pour ton cocon pousse les mûriers.

Pour te laisser tisser ta soie céleste
la ville a un air tranquille et agreste.

Ver au travail, soudain te voilà vieux;
la douleur du monde enraie tes anneaux !

Sur la mort débouche ton âme nue
qui se fait ailée, aiglonne ou colombe!

La terre, elle; garde tes actes vierges,
ver, mon compagnon, tes soies intouchées.

Vis à l'aube et vis au soleil couchant,
adore le tigre et le corpuscule,
comprends la poulie autant que le muscle!

Épuise tes jours, frère, compagnon,
non dans le divin mais lié a l'humain,
non dans les étoiles mais dans tes mains.

Car la nuit viendra qui te changera
aussitôt en terre, en vent ou en feu.

Laisse pour cela s'amadouer tes portes,
laisse sous leur cintre entrer tous les vents.

Ouvre ton jardin à celui qui passe,
tends au voyageur la fleur de ta vie!

Ne te montre pas dur, ladre, obstiné,
fais-toi fruitadelle, sans crochets ni haies!

Il faut être doux et s'offrir à tous,
pour vivre il n'y a pas d'autre façon

d'être la douceur. S'offrir a autrui
comme les sources s'offrent à la terre.

Ne pas avoir peur. Ne pas réfléchir.
Donner pour recommencer à donner.

Celui-là qui s'offre n'a pas de fin:
il abrite en lui la pulpe divine.

Comme s'offrent sans fin, frère, mon frère,
les eaux des fleuves à la mer !

Que dans ta vue mon chant doré que désires.
Que ton noble vouloir fasse clarté ce que tu vois.
Que ta vie suive cette voie.

- Mensonge, mensonge, mensonge !

(extrait, LES PREMIERS LIVRES Hélios et les chansons)

Ces poèmes traduits au français, tout de même, c'est...chelou.

Mais bon, je cède malgré tout.
C'est qu'apparemment t'as la flemme de te mettre à la méthode Assimil, l'espagnol en un mois. Plutôt que de perdre ton temps devant cette saloperie de TV, tu ferais bien d'apprendre le castillano si un jour tu veux connaitre les habitants des... Etats-Unis (...). C'est qu'en plus je te soupçonne d'avoir, à une jeune étape de ta vie, finauder, et d'avoir pris allemand 2ème langue. Idiot que ty'es.
T'as l'air fin, dis, maintenant, avec ton allemand: il ne te reste plus que des bribes de mots parfaitement inutiles, Kartoffen, achtung, dazein, volk...
Encore que les touristes allemands sont PARTOUT en amérique du sud...
Bref. mets-toi à l'espagnol je te prie.

vendredi 18 avril 2008

Aimé Césaire: et les chiens se taisaient



Enfant noir de Port of Spain, Caraibes (surtout ne jamais utiliser l'insupportable terminologie aseptisante, qui rabote les angles droits et pourtant en vogue, le mot black)


Et les chiens se taisaient. Une pièce de théâtre du maestro.
Et les chiens tairont, sans doute, le vrai contenu du personnage, lors de cet hommage national d'une hypocrisie décidément sans limites en ces temps d'absurde course aux chiffres et aux sans papiers.

On souillera son image d'un globibulga tout en guimauve, très, très loin de ses prises de position véritables. Radicales et censées.

Je ne sais pas combien de gens, parmi les huiles ou les eaux de vidange qui assisteront aux obsèques nationales d'Aimé Césaire, ont lu Présence Africaine, ont compris ou essayé de comprendre sa lutte politique et culturelle, son art, son Combat concret dans les quartiers de Fort de France, à l'assemblée et ailleurs.

Et combien sont en pratique, chaque jour, l'exact contraire de ce qu'il est.
Et combien se situent, en pratique, chaque jour, du côté de l'oppresseur.
Et combien n'imaginent pas ce que signifie, aujourd'hui, "être noir", en France.

Construit contre l'idéologie coloniale française de l'époque, le projet de la Négritude, culturel, politique, total, contrairement à l'angle biaisé-ringardisant des hommages sur France télévisions ce soir, a toujours une résonance énorme dans le monde d'aujourd'hui.

Point de manichéisme servile, partisan, aux ordres, stupidement aligné, chez lui.
Mais un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète. « Je suis de la race de ceux qu’on opprime ».

En Amérique latine, dans les caraïbes, que ce soit chez les garifunas du Guaté ou du Nicaragua, chez les afro péruviens ou afro colombiens de la côté, chez les habitants de la pauvre Dominique ou de Trini, Aimé est une balise, voire un phare.

J'ai souvent été surpris de voir des posters, portraits de lui chez certains latino américains ou dans les bureaux de certaines associations.

C'est qu'Aimé, français, noir, antillais, africain, était aussi profondément "latino-caribeo-américain", avant d'être universel.

Sur Le Monde, cette superbe interview.

Je regarde les textes, je n'y comprends rien. Les rues de Fort-de-France sont affligées de caniveaux où les Martiniquais, la nuit, en se cachant, déversent leur merde. Pas possible ! Il faut faire un réseau. Mais on n'a pas d'argent ? "Je n'en sais rien, mais je ne commencerai pas mon règne par une abdication." Quelle prétention ! hein ? Quelle emphase ! "L'argent, nous le trouverons !" Je n'ai pas demandé de subventions, j'ai fait un emprunt. Et nous avons fait moderniser ces quartiers de cases sans toit, de masures pourries et d'enfants aux pieds nus. Voilà comment est née ma carrière.

Bien entendu, je suis très vulnérable, mais nous avions une pensée, une conception de la vie. Je ne suis pas antifrançais : je suis d'abord martiniquais.


Après mon bachot, M. Revert, mon professeur, me conseille d'aller préparer l'Ecole normale supérieure, à Paris. Au lycée Louis-le-Grand, où il me fait recommander, je suis très bien accueilli. En sortant du secrétariat, qu'est-ce que je vois, arrivant de l'autre bout du couloir ? Un petit homme noir à grosses lunettes épaisses, en blouse grise. Autour des reins, une ficelle au bout de laquelle pend un encrier vide qui se balade dans ses jambes. Il vient à moi : "Alors, bizut ! Comment t'appelles-tu ? D'où viens-tu ? - Je viens de la Martinique et je m'appelle Aimé Césaire, et toi ? - Je m'appelle Léopold Sédar Senghor et je viens du Sénégal. Tu seras mon bizut." Autrement dit, en arrivant dans un lycée français, ce n'est pas du tout un Français que je rencontre, ce qui m'a immédiatement paru sympathique et symbolique. On est restés copains, on se voyait tous les jours. Nous parlions de littérature. Nous avions une petite cellule africaine, si vous voulez.

En 1945, j'arrive à l'Assemblée nationale, je vois un petit homme noir à grosses lunettes, il tombe dans mes bras : "Alors, Césaire ! tu es député de la Martinique, moi du Sénégal..." J'ai continué de le voir pendant tout son séjour parisien, ainsi que Léon Gontran Damas, le Guyanais, ou Michel Leiris. Nous parlions à l'infini des Antilles, de l'Afrique et de la "négritude".

Le mot "nègre" était insultant.
Mais ce n'est pas nous qui l'avions inventé. Un jour, je traverse une rue de Paris, pas loin de la place d'Italie. Un type passe en voiture : "Eh, petit nègre !" C'était un Français. Alors, je lui dis : "Le petit nègre t'emmerde !" Le lendemain, je propose à Senghor de rédiger ensemble avec Damas un journal : L'Etudiant noir. Léopold : "Je supprimerais ça, on devrait l'appeler Les Etudiants nègres. Tu as compris ? Ça nous est lancé comme une insulte. Eh bien, je le ramasse, et je fais face." Voici comment est née la "négritude", en réponse à une provocation.


Et il finit:

Ma poésie est née de mon action.

Ah et puis le blog NOIRS D AMERIQUE LATINE est à lire absolument pour qui s'intéresse un peu à tout ça.

mardi 15 avril 2008

Savoir être




Il est impérieux de dissiper un ultime malentendu:
savoir quelque chose, ce n'est pas le posséder.
Et un autre: savoir, ce n'est pas comprendre.
Et encore un autre: savoir ne s'oppose pas à ne pas savoir, mais à savoir mal.
Savoir est une approche de l'être et devrait ressembler à être.

Roberto JUARROZ

samedi 12 avril 2008

Eric Breteau, jtemmerde



"Joue les cakes, joue les braves,
la vérité sur toi moi j' la connais".

Bon lui il faut à tout prix lui fermer son clapet à merde là.


Il se trouve que le monde est petit.

Les dynamiques concentriques de la globalisation, le rétrécissement du monde et de ses mailles sociales, quelques lambeaux de vieux réseaux professionnels qui font le reste. Et on se retrouve avec des gens qui vous en racontent, des choses.

Il se trouve que le monde est petit.

Et là je vois ta grande gueule de merde à nouveau, Eric.

Eric Breteau. T’as toujours rien compris.

Je t’ai suivi de près, Eric, pendant quelques semaines. A travers d’autres personnes impliquées à leur corps défendant dans cette affaire.
Certains qui ont vu comment tu avais entassé ces gamins comme du bétail, dans 3 véhicules tout terrain.
Avant même que la tempête médiatique ne t’engloutisse et que tu ne tentes de l’orienter à nouveau en ta faveur ces derniers jours.
On m'avait causé de toi. Tu ne mérites que le silence de toutes et tous.
Mais là...Tu cherches.

Ton attitude est de bout en bout insupportable.
Tu trépignas, fis ta grève de la faim, rabrouas et exigeas une justice plus rapide et plus conforme au droit français.
Tu ne dîs mot sur les sommes prélevées en France à des familles en mal d’adoption, désespérées, les fausses déclarations sur ta profession, les faux bandages sur les gamins, sortir des enfants d’un pays sans autorisation de quel type que ce soit, dans des conditions inhumaines, les soustraire à leur pays d’origine en violation évidente de toute obligation professionnelle, humanitaire, juridique, éthique. Ton petit marché.

Tant de questions et d’autres encore sans réponses. "Tant d’appel à la sensiblerie sur ces adultes responsables que l’on voit aujourd’hui chialer et pas un seul mot sur la situation des enfants".
Tant d'appel à la clémence pour toi, petit enfoiré, et ta petite amie.

Pour les enfants déracinés, y compris dans des conditions tout à fait régulières, mais a fortiori pour des réfugiés et déplacés par la violence de combats armés et des persécutions, l’accès à des conditions de vie meilleures n’atténue pas obligatoirement le choc de la rupture, et même parfois l’amplifie. Le genre de considération sans doute un peu trop subtile pour ton imaginaire et ta culture néocolonialiste, au nom, justement, ironiquement, du dépassement du sanglot de l'homme blanc.

ne revenons pas sur les odieux procédés avec lesquelles les familles de ces enfants ont été convaincues de laisser partir le leur, dans un contexte classique d’absence d’état civil...La promesse d’une éducation, dans le respect de l’Islam, à quelques dizaines de kilomètres.A quoi bon...

Je m’adresse à toi qui, en Bon et Brave Patriote, suit très certainement ce blog jour après jour. Même depuis ta cellule de la Santé. Même depuis ta liberté provisoirement retrouvée.

J’aurais aimé que tu goûtes un peu plus de travaux d’intérêt général, toi le Pompier Pyromane - Jantes Allus-fils, filiation même, de 20 ans de Paris-Dakar, toi et ton Hystérique de Girlfriend Jongleuse Irresponsable qui aimait tant s’asseoir en tailleur sur la natte de Bamboula.

Depuis le tout début de l’affaire, avant que la Meute médiatique ne s’emballe, j’ai reçu ces messages qui n’ont fait que confirmer pas mal d’aspects non médiatisés de cette affaire. Pas besoin de les partager ici. Mais de quoi caractériser un délit très sérieux, comme le sérieux de l'attitude des autorités françaises en amont. Arrêtons les énormités là dessus aussi...

De personnes travaillant à Abeche, Tchad, frontière avec le Darfour, m'ont raconté le mois précédant l'opération échoué. Et comment aujourd'hui, pour les 80 ONG là bas, le travail est devenu impossible. menaces, méfiance, caillassages pour les "voleurs d'enfants".
Merci Eric.

La manipulation systématique de ta part, y compris envers tes propres collègues infirmières.

Ma conclusion de tous ces détails, éléments que la justice française possède certainement, c’est que tu n’es qu’un putain de fils de chien.

Il se trouve que le monde est petit.
Et que Bretau, certains des Pompiers sans frontières, ONG sérieuse, s’en méfiaient déjà.

Il se trouve que le monde est petit.
Et que des Eric Bretau, de par le tiers monde, il y en a de plus en plus.
Cette histoire a et aura des conséquences désastreuses. Et positives aussi.

à la fois, il existe du charlatanisme, en ce domaine comme ailleurs.
Mais il est plus difficile à débusquer, et l'écran des "bons sentiments" n'aide pas toujours à la lucidité.

Il est temps de te crashooter deux trois trucs à la gueule, Eric.
Ah mais c’est que t’as persisté jusqu’au bout, et signé, et balancé, et tu t’es bien déchargé de tes responsabilités jusqu’au bout sur tes intermédiaires, mon gaillard.

Le navire coule, on s’en prend à la petite courroie de transmission en caoutchouc. Qui, pour mémoire, n’a pas eu les moyens d’un avocat, et n’a pas été grâcié. Le Soudanais. Le vilain. Bien fait. Tant pis pour les asymétries incroyables qui se sont joués entre Bretau et les relais locaux. Ils prendront, eux, sans clémence.

Tandis que to, tu peux contrattaquer en balançant n'importe quoi.
Petite salope que tu es.

Alors d’abord, commençons par le commencement.
Je t’imagines, connard, en train de faire ton boulot de représentant en papeterie/bureautique dans ces années 1990. Il en faut du bagout pour vendre ta camelote. T’es bon à ça. T’as toujours eu une bonne grande gueule, que tu avais plaisir à ouvrir à tort et à travers. Je comprends l’ennui existentiel qui te ronge. Il faut coûte que coûte en sortir de cette vie à la Papa. Tu es si jeune encore. Et cette envie de t’éclater et d’en profiter un max qui te taraude.
Tu fais du 4x4.

Pré-Mélange des genres.
Tu deviens pompier volontaire. Et c’est tout à ton honneur. Mais ça suffisait plus.
Lors des inondations, à Nîmes, tu as commencé une « opération humanitaire en 4x4 », pour aller « aider les gens ». En 4x4. Je ne m’étendrai pas davantage sur la forte charge de néant conceptuel et de nullité opérationnelle que cette appellation comportait, déjà.

Et puis, l’opportunité historique de ta vie, l’occasion qui fait toujours le larron de la foire : le Tsunami asiatique.

C’est là ou t’as commencé tes projets débiles, ou t’as connu ta grognasse.
C’est là ou tu t’es engouffré comme ces milliers de petites assos opportunistes, anti professionnelles, ou tu as ramené un gamin en Europe, déjà. Pour le « soigner ».

Et puis, le désastre tchadien. Innommable.
Comment te dire toute ma révulsion, sur tous les plans ?

Il y a certaines personnalités, que voulez-vous…Vous avez beau leur mettre la tête dans leur propre merde, ils ne cèderont pas. Alors, vous leur badigeonnez la face de leurs conneries, de leur propre merde, qu’ils ont eux même crées, pour qu’ils puissent la sentir enfin, la palper, en bouffer un peu…Mais non, ces gens là sont coriaces. Ils vous feront le coup de l’angélisme dévot, ils finiront toujours par se trouver, au fond, plutôt biens dans leur peau.

Ainsi en va-t-il pour ce connard de Pompier de l'Arche de Crozemariezoé.
Lui, l’ancien président de la Fédération de 4X4, ancien pompier il nous dit tellement de choses.
C’est l’émotion TF1 post-tsunami sur commande.

J'en ai croisé tellement des pompiers en quête de sens sur le dos du tiers Monde et de ses habitants. J’en ai même connu un, d’Argenteuil, qui voulait faire défiler les indiens quechuas pour le 14 juillet enrobés dans le drapeau français et en marche serré, au pas de l’oie.

Tu es pire que ces dames patronesses qui 'aident' les ouvriers de leur maris en leur donnant des friandises pour le Noël de l’entreprise, sans s'assurer, jamais, plutôt que ces ouvriers reçoivent un salaire correct.

Alors maintenant, imagines-moi ce scénario. Un incendie de ouf se déclare. Tu tiens ta lance d’incendie, tu déploies ta grande échelle, car « fais ce que dois » comme le dit Emmanuel K. Tu fais ce qu’il faut pour sauver des flammes Mame Bretaud, ta mère (et puis tant qu’on y est, ta soeur, ta fille, ou ta femme, oui, toute ta famille tiens). Tu te démènes comme un beau diable pour les sauver « d’une mort certaine dans d’atroces circonstances », comme tu décris si bien sur ton site web apocalyptique les affres d’une catastrophe humanitaire.

Imagines, connard, qu'un très médiocre artiste funambule par intermittence, guatémaltèque, te foute tout ton toutim anti-incendie en l’air, comme ça. Parce que dans ses analyses, il estime que tu n’es pas capable de d’occuper correctement de la situation.
Parce qu’un jour il en ai ressenti l’envie, le désir impérieux, sauver ces pauv petits blancs tout névrotiques, sauver ta famille des flammes à ta place, pompier. A sa façon qui est forcément légitime.

Un jour, au volant de mon 4x4, en plein Paris-Dakar, tout en distribuant quelques bonbons acidulés aux enfants de la Brrrrrousse, qu’ils sont chous tout de même, tu as vu la Lumière.

Lui aussi.
Il estime savoir mieux que toi comment on fait. Même s'il n'a jamais vu un incendie de près, connard, qu'il ne connait de casque que celui pour faire du CHAPPY, malgré tout, il sait mieux que tout le monde ce qu’il faut faire, en particulier mieux que vous, les professionnels incendie. Car vois-tu, connard, il est investi d’une Mission Sacrée, une mistica que même Sauvez Willy à côté c’est pour les pédés. Tu es incompétent. Il sait, il vient te sauver.

Et là, devant les flammes, une fois neutralisée ta pompe à eau, le gars, il dit : « bah là, ça va pas du tout votre méthode là les gars, faut qu’on l’étouffe le feu, là, avec ces feuilles sacrés, là, imbibé d’une préparation spéciale de ma fabrication, là, et puis prier Tlaloc, et les Divinités, avec l'Incantation démoniaque, et pis ça ira bien de toute façon il faut faire quelque chose parce que les méthodes à la papa ça va plus.».

Voila. Connard. Imagines cette scène. C’est absurde, illégal, illégitime, prétentieux, inapproprié. Mais je t’impose ma solution.
Parce que je m’emmerde dans la vie, surtout. Je m’emmerde.

Moi je t’imagine bien au volant de ton 4X4, au volant de la fédération française de 4x4, j’imagine bien ta petite bite, et tous ces efforts déployés pour oublier.

Jtemmerde, jtemmerde!

Et moi je veux nager!


Et moi je veux nager, avec toi...


lundi 7 avril 2008

Corcovado, Monica Veloso et moi



Voila.
J'ai postulé pour une offre d'emploi au Brésil.

Dans la lettre de MOTIVATION, j'ai parlé de mon goût pour les...
La...
De mes aptitudes et compétences pour...

Râââââ.........Pénible. Se concentrer, là...
Cette maudite lettre...Faux-cul là...

Gnagna performance, gnagna motivation, gna gna développement des objectifs, gngna projet professionnel...

Alors que j' veux juste faire du gangsta hiphop Carioca et retrouver Monica Veloso moi, a mulher que abalou a republica!





dimanche 6 avril 2008

Dignes drapeaux


La Cucacaracha (chant de la Révolution Mexicaine, pas que des pâtes Panzani)
















Embarqués sur un mot






« J'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot... »
Honoré de Balzac (1799-1850)











Cette chanson de Café Tacuba.
Ces quelques photos.

Un petit regalo (quel joli mot tout de même...à revisiter: "RE-GA-LO"), un petit cadeau pour tous les immobiles géographiques, tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent sortir de leur périmètre, de leur région, eux,
raillés, stipendiés, ringardisés, moqués par la doxa, la mode qu'ils démodent chaque jour, et pourtant de sacrés voyageurs eux aussi.
Tous ces voyageurs, qui s'embarquent sur un mot, qui larguent les amarres de leur imagination et de leurs rêves...

Une pensée compatissante, aussi, pour tous les auto-proclamés voyageurs qui, malgré leur mouvement perpétuel dans le vaste monde, de gare routière en aéroport, sont pourtant figés, englués dans un mainstream permanent, qui s'apparente parfois à la pire des immobilités.
Voire, à une fuite en avant.

Il serait 'achement sage et bon (je parle comme St Augustin + Tatayé en ce moment) que cette dernière catégorie de voyageurs cesse de martyriser et de moquer la première catégorie sus-citée.

Car, à y regarder de plus près, les plus fermés ne sont pas forcément les plus immobiles, les humanistes ne sont pas forcément ceux qui ont un passeport gavé de tampons multicolores; car à y regarder de plus près, les poètes de ce monde globalisé sont peut-être là, au coin du bois, qui vous invitent eux aussi à de Grands et Beaux Voyages.

VSL, j'attends ton opus avec gourmandise. Tes lecteurs vont se REGALER.

vendredi 4 avril 2008

Sociopathe



Selon toute vraisemblance, et jusqu'à preuve du contraire, tu n'es toujours pas allé voir ARCHIVOS ABANDONADOS, le meilleur blog en Castillano du Nouveau voire même de tous les Anciens Mondes.
Selon toute vraisemblance, et jusqu'à preuve du contraire, tu préfères trainer et perdre ton temps, depuis le bureau, sur certains de ces blogs très déplaisants qui pullulent sur Rezolatino.
Lo siento pero, tu as tort.

Vas-y, c'est là.
Reprends donc les archives 2008 pour commencer.
Pura maldad sociopata.
Exquisito.

mardi 1 avril 2008