mercredi 28 avril 2010

Solutions locales, désordre global: en Argentine, le soja tue

Le documentaire Solutions locales pour un désordre global, de Coline Serreau, actuellement en salle, fait un carton. Pas étonnant. Ce vieux peuple paysan qu'est le peuple français, dans ses variantes de civilisation alpine, méditerranéenne, gasconne, bretonne, aujourd'hui totalement post-industrialisé, ce bon et gras peuple de France pourra prendre la mesure de son enfilage, sur 50 ans, par les agro-industries et ses puissants lobbies.
Ce documentaire a l'immense mérite de dévoiler des pistes, des voies de sortie de ces impasses absurdes générées par l'hyperproductivisme et le Grand Leviathan de l'Agro-chimie qui a tué nos sols...Et ceci de façon drôle, honnête, pédagogique, et, enfin, internationaliste...Ce qui fait du bien. Avec même des petits bouts d'espoir caramélisé dedans.
On voyage entre Beauce, Brésil, Inde ou Guatémala...Et on est captivé par notre propre ignorance, en résonnance, à tout ce qui s'est tramé depuis si longtemps dans nos assiettes.

C'est la deuxième génération de documentaires militants, pas moins noirs, mais qui osent déboucher sur des perspectives de sortie envisageables, réalistes, de l'ordre du faisable, sans que ce soit uniquement de l'incantatoire volontiers onanistique...

Depuis 1996, la culture du soja transgénique est par exemple autorisée en Argentine. Encouragée par la firme Monsanto, qui en commercialise les semences, elle occupe 50 % des terres arables. Avec des conséquences sociales et environnementales terribles...Est-ce réversible?



samedi 24 avril 2010

Je ne dis pas




Je ne dis pas "le BUZZ" je dis "le bouche à oreille"
Je ne dis pas "ça tourne" je dis que ce n'est que du "téléphone arabe".
Je ne dis pas "au niveau de ton vécu" mais "compte-tenu de ton expérience"
Je ne dis pas « ASSUMER » je dis plutôt « faire face à une couille », "faire front, dignement", face à une situation difficile.
Je dis bastonner, je dis pas fighter, je dis pas collapsé, je dis effondré,
Je dis pas folklo, je dis plouc, et tu ne me trouveras jamais, Dieu m’en préserve, jamais, « interpellé quelque part ».

Je peux dire, rarement, Kiffer, mais par accident ou paresse, je préfère « apprécier », et je ne dis plus « le pied » depuis Frankie goes to Hollywood.

Je ne dis pas « wow wow », plutôt« putaing con » ...

Je dis pas babtou, je dis blanc bec.

Je te dis pas « J'te dis pas », je dis « tu n’imagines même pas ».

Je dis pas "Comment trouves-tu mon baggy ? Beuflant !"
Je dis il est « drôlement chouette, ton pantashop», attentif à la survivance de ce…reliquat...

Je ne dis pas Zahia Dehar, je dis Claudia Cardinale, je ne dis pas Lady Gaga, je dis Jeanne Moreau.

Je dis pas Blackie, avec une nuance d'affection complice, je dis NOIR ou RENOI, dans les bons jours. Je dis pas rebeu je dis arabe.
Je dis pas break je dis pose, je dis pas mec je dis rose, je dis pas Cibler mais je prends pour cible.

Cela n’a sans doute pas plus de sens que ce que tu voudras bien y mettre…

Mais pour autant…je me rends bien compte que je fais partie d’une génération qui ne croyait pas tout révolutionner, tout ringardiser, tout défourailler, non. Une génération ou l’on pouvait encore prendre le temps de se rencontrer sans se conquérir…Il me semble bien, oui, que c’était le cas.L’époque techno-populiste qui est la nôtre, flattant les bassesses et les lâchetés de l’homme moyen, et surtout celle de son avant-garde technico-commerciale, de ces ptits truands portuaires initiés à l’économétrie, de tous ces prototypes peu ragoûtants dont raffolent les instituts de sondage, de ces mangeurs d’homme en 4X4 dont le sens critique n’excède que de peu celui du ver solitaire, et gambergent à longueur de journée leur « faut pas rêver » et leur « ma différence à moi ».

Et donc, ou veut-ce donc en venir ?

Je ne dis pas que l’hiver est fini, ça y est, non, je dis que le printemps est inexorable.
Je ne dis pas que je ne retournerai plus en América latina, je dis tout au contraire qu'un jour, je m'en viendrai vous rendre visite et...y rester pour de bon. Pourquoi pas?

Ni tout à fait d'ici, ni vraiment d'ailleurs, voila ou on en est. Ni d'ici ni d'ailleurs, version light et tout à fait vivable (par rapport aux arabes de cités, par exemple, eux qui ont l'inconfort certain de devoir se taper toute une existence comme ça, leur cul entre deux chaises pourries...). NDINDA, telle est la dynamique irrémédiable dans laquelle nous nous sommes embraqués il y a fort, fort longtemps, avec joie et gourmandise. En fait, c'est délicieux de jouer à chat avec son mode de vie. Non?

Bref, je ne dis pas que c'est fini, ce blog pâlot, je dis au contraire que ça repart.

vendredi 16 avril 2010

Sex Bracelet, nou nou!

J'étais ou?

En transit...

Je reviens avec un petit bout de fesse acidulée, parce que tu l'as bien mérité...

Ces bracelets colorés qui évoquent des pratiques sexuelles, ne te disent rien?
C'est le retour des "jeux interdits", avec la mode des "sex bracelets" qui fait un tabac au Brésil auprès des jeunes.
Mais à cause de certaines dérives de certains jeunes mâles peu prompts à l'autocontrôle (c'est le moins qu'on puisse dire, petits salopards de lâches violeurs de mes deux), ils sont désormais interdits à l’école.

Porter des ‘sex bracelets’ dont la couleur indique une préférence sexuelle pour attirer les garçons est devenue la nouvelle technique "fashao" au Braziouuuuuuuu. Violet c’est un baiser sur la bouche, rose pour montrer une partie intime, exemple, au hasard, sa "poitrine" et noir pour un rapport sexuel.

Ces bijoux de pacotille font en tout cas fureur parmi les jeunes Brésiliens. Le but? Arracher le bracelet à sa propriétaire pour obtenir un zyeutage immédiat, un baiser langue OU une faveur sexuelle.

Le fait divers:une jeune fille de 13 ans s’est faite violer à Londrina, dans le sud du Brésil par quatre garçons qui lui avaient arraché ses bracelets. La conslusion de ce fait divers: les autorités s’alarment sur ce phénomène dangereux et viennent d’interdire le port des bracelets sexuels dans toutes les écoles de la ville de Rio de Janeiro.
La morale de l'histoire: la kill the messenger attitude a encore de beaux jours à prospérer...

Les professeurs et parents sont également vivement invités à prévenir les jeunes ados des risques liés à ces bracelets en toc. On n'est jamais trop prudents...

C'est vrai qu'ils ont l'air bein dangereux, ces jeux d'ados...

PS: Voila voila...J'essaie tant bien que ma de m'intéresser aux préoccupations de nos contemporains internautes...Je fais l'effort incomensurable de causer de trivialités fluos, tu le noteras. Et ma foi, ça donne surtout envie de retourner dans d'autres jungles, dans d'autres plaines de jeux, plus vives, plus fortes, plus folles, plus vraies. Ya estoy aqui pa' mas, en attendant!