samedi 27 septembre 2008

Sarah Palin, sous protection évangéliste



En Amérique latine, PARE de SUFRIR, une secte évangéliste US-brésilienne, attire des évangélistes criards de toute nationalité, y compris kenyans, notamment.
J'en ai même croisé un une fois à Iquique, au nord du Chili.

Celui ci plaide, en 2005, en faveur de Sarah Palin, future Vice-Présidente des USA (EEUU en espagnol). On le voit intercéder auprès des forces divines pour davantage de fonds de campagne, de soutien, et pour l'éloigner de tout mauvais sort (de toute tentative de sorcellerie, précisément: "witchcraft"...).

Et bien nous voilà bien.
Elle sera en phase avec une part croissante de la population du sous-continent, en tout cas, qui se convertit de plus en plus aux divers évangélismes de souche gringa...que ça vous plaise ou non. Notamment les classes laborieuses. Guatémala, Colombie, e surtout Brésil, le plus gros pays catho du monde...pas un pays n'y échappe.

No country for old man, avec Mc Cain! No country for crazy-jesus-freak bitch neither!

vendredi 26 septembre 2008

La récompense








SOLDIER SIDE- System of a down





Sans maison, sans but, sans rumbo, José Antonio Gutierrez a grandi, vécu dans les rues de Guatémala City.

Pour tuer la faim, il volait. Pour tuer la solitude, il inhalait des vapeurs de colle industrielle et devenait, alors, pour quelques instants, magiques, une star d'Hollywood.

Un jour, il partit. Il partit loin, au Nord, au Paradis.

Evitant la police, s'infiltrant dans des dizaines de trains, de bus, marchant mille et une nuits, il finit par atteindre la Californie.
Et là bas il s'infiltra, et là bas il resta.

Six ans plus tard, dans le quartier le plus misérable de la capitale du Guatémala, les coups sur la porte réveillèrent Engracia Gutierrez.

Des messieurs en uniforme venaient l'informer que son frère José Antonio, enrôlé dans le corps des US Marines, était mort en Irak.

Cet enfant de la rue avait été la première perte des forces d'invasion de la guerre en 2003.

Les autorités entourèrent son cercueil d'un drapeau à bannières et étoiles, et lui rendirent les hommages militaires. Ils le firent citoyen des Etats-Unis d'Amérique, qui était bien la récompense qu'on lui avait promis.

La télévision, qui retransmettait la cérémonie en direct, exaltait l'héroïsme du courageux soldat qui était tombé au combat contre les troupes irakiennes.

On apprit plus tard qu'un "tir ami" l'avait tué, comme on appelle les balles qui se trompent d'ennemi.

jeudi 25 septembre 2008

Comment s’expatrier avec succès dans un pays du tiers-monde



Un lien découvert chez Mickou, Tequila, Mexico, une fois de plus.

C’est une exclusivité de Boxsociety: 7 conseils fondamentaux pour réussir son expatriation. Pas un de plus, pas un de moins. Il n’y avait qu’une personne capable de nous délivrer cette pépite:

Jon Consulting, le seul et unique spécialiste qui peut fièrement revendiquer son titre de e-consultant…

Si l’expatriation c’est votre affaire, conservez précieusement ces recommandations et n’oubliez pas de les consulter chaque fois qu’il sera nécessaire: c’est votre passeport pour ne pas rentrer bredouille.

Comment s’expatrier avec succès dans un pays du tiers-monde

Que ce soit pour lancer son biz ou pour se faire payer grassement par une multinationale pour aller porter son costard par 45 à l’ombre, l’expatriation professionnelle a du bon. Surtout dans un bled du Tiers Monde. Là où le Soleil brille aussi intensément que les lèvres humides des pétroleuses locales, frétillant à la vue des beaux européens blindés de tunes que nous sommes.

Les délices d’une vie facile, gorgée d’alcool et de filles bon marché, les plaisirs exotiques de la découverte d’un territoire étranger et de ses habitantes, les douceurs exquises d’un travail peinard à l’ombre des palmiers… Tout ça, c’est pas du pipeau de brochure touristique. Les pays pauvres sont le nouvel eldorado du cadre moyen qui s’emmerde à mourir dans la grisaille puante du périphérique.

Mais, attention les gens, car réussir son expatriation n’est pas un mince affaire et beaucoup s’y sont rapé les gencives, après s’y être pété les dents. Ils se sont chiés dessus plus que la tourista locale l’autorisait, ils sont se sont fait bouloter les bourses par une indigène ambitieuse et plus maline qu’eux, ils se sont fait rétamés professionnellement par les crasses perfides de fenecs de bureau qui voulaient se payer un blanco, bref ils se sont crâmés sur tous les plans.

Je profite donc d’être de passage sur le blog de David, pour vous donner quelques conseils à ma sauce sur un sujet qu’il connaît bien et moi pas du tout. Mais c’est mon métier de charlot consultant qui veut ça.
Comment s’en sortir alors pour aller taffer hors de son pays natal sans se faire zeubi par les fausses promesses de ces nouveaux paradis, sans se fourvoyer dans un néo-colonialisme bobeauf, ni passer pour un pignouf de toubab en achetant un kil de marijuana à un flic déguisé en clodo ?

Vous n’apprendrez pas tout en un post, il vous faudra payer de votre personne, mais j’ai bien trimé pour récolter la quintessence des conseils pour expat’ fraîchement débarqués et autres puceaux de la déloc’. Voici mon guide du routard à wam du travailleur à l’étranger :

1. S’acclimater à la connerie locale

Chaque pays a sa connerie. D’aucuns appellent ça “culture” mais perso je trouve que le terme “connerie” est plus propice compte tenu du tas de foutaises intellectuelles et d’habitudes crétines que ce magma atavique et glouton regroupe généralement.

Dans certains bleds, on mange avec la main gauche car on se torche avec l’autre (sauf si on veut donner du goût aux aliments, mais là encore c’est une question de religion). Dans d’autres, on ne fait pas la bise aux femmes qui n’ont pas de moustache. Dans d’autres encore, on ne dit jamais non à quelqu’un pour éviter de lui faire looser la face (ce qui peut vous amener à le sodomiser à sec si ça vous chante). Et dans d’autres encore, on ne passe pas la journée sans boire au moins deux litres et demi de vodka sous peine de porter malheur à toute votre famille sur 4 générations.

Les exemples de comportements bizarroides pour nous autres européens sont nombreux. La connerie locale est impregnée de croyances puériles, de coutumes crasses et de superstitions crétines qu’il vous faudra assimiler rapido sous peine de passer pour le dernier des conneaux qui ne sait pas lire un lonely planet en entier.

Ces habitudes locales se retrouvent aussi au boulot. Vos collègues de taf se formaliseront par exemple si vous présentez vos powerpoint en omettant de chanter l’hymne de l’entreprise au préalable. Ils réprouveront votre manque d’hygiène si vous ne vous essuyez pas la bite avec votre cravate après la pause pipi. Ils se fouteront de votre gueule si vous ne fumez pas un cigare plus gros que votre jambe en réunion client. Ils vous mépriseront carrément si vous ne shootez pas au moins une fois une rafale de UZI sur les locaux de vos concurrents.

Vous avez intérêt à capter tout ça très vite. A défaut, vous pourrez finir brulé vif par vos collègues de travail à qui vous auriez préparé un kawa sans mettre une gousse d’ail dedans. Vous pourriez aussi vous faire sodomiser par tout un escadron paramilitaire à qui vous auriez jeté un mauvais oeil en traversant du mauvais coté de la rue.

Posez des questions, jouez les ingénus, on vous répondra volontiers, en vous prenant pour un golio il est vrai, mais c’est toujours mieux que de commettre l’acte irréparrable qui vous amènera à dérater comme un lièvre vers l’ambassade de votre pays, poursuivi par la populace en furie.

2. Bien masteriser le différentiel de pouvoir d’achat

Les pays pauvres sont vraiment pauvres. Et les gens qui y crèchent encore plus, puisque selon le principe de Pareto appliqué au Tiers Monde, 99% des richesses y sont possédées par 1% de la population.

Les gens que vous croiserez tous les jours en tant qu’expat moyen, que ce soit vos collègues de boulot, le commerçant du quartier qui augmente ses prix de 270% quand vous vous pointez, le toubib qui vous soigne votre malaria et votre bléno, les ex-top modèles reconverties en putes de luxe que vous vous trainez en soirée, et même le proprio qui vous loue la villa avec piscine et bonniche, sont tout aussi fauchés que vous l’êtes dans votre pays. Mais avec le différentiel de change, et le coût de la vie locale, votre salaire d’habitude merdique d’Européen représente ici 45 fois le salaire moyen, et vous êtes donc, comparativement aux autochtones, carrément gavé d’oseille.

Si vous ne savez pas gérer ça korrek, ça ne manquera pas de vous ramener une paqueson d’emmerdes. Vos collègues risquent de vous entraîner dans des concours de beuverie, où, bon enfant, attendri par leurs confessions d’ivrognes sur leurs familles nombreuses et leurs difficultés à raquer le loyer de leur 2 pièces en tôle dans un bidonville, vous finirez pas règler l’addition. Même si vous n’arrivez pas à piger comment ils ont pu boire 8 bouteilles de Tek’ à 3 en 2 heures.

Vous pourrez aussi vous laisser aller à tout claquer dans la coke et les putasses. La gente féminine locale ayant bien le ticket pour repérer les gogos en mal de nichons ambrés. Là aussi, vos collégues de taf, stressés par les heures supplémentaires que la traduction de vos recommendations inbitables leur font subir, pourraient aisément vous entraîner dans ce type de dérives.

Si vous cramez de la tune trop ostensiblement, vous pourriez aussi vous faire spoter par la mafia locale qui se fera un plaisir de vous racketter pour garantir votre protection contre les mendiants aveugles et handicapés qui vous harassent à longueur de journée.

Sachez donc préserver une certaine dignité dans vos style de laïfe. Payez-vous une vie de riche mais à la zonmé, loin des regards envieux des crèves-la-dalle qui vous entourent.

3. Accepter de bonne grâce les contraintes techniques du sous développement

Poireauter 3 jours pour un bus qui devait arriver dans une heure, histoire d’aller à une réunion client super-mega-importante à l’autre bout du pays, remplir 450 liasses de paperases pour avoir le droit de vous garer devant votre boulot, ne pas pouvoir bosser après 17h heure officielle de coupure de l’alimentation en électricité du pays, ne pas espérer pouvoir tirer la chasse d’eau le samedi, jour où les gens lavent leur bagnole et finissent d’épuiser le reservoir de la ville dès 9h du mat’…. tout ça fait partie intégrante de votre expérience au sein du sous-développement. Ne le reniez pas.

Même si les ordis fondent avec la canicule, même si le fax est HS le vendredi car le boss chourrave des pièces pour bidouiller son barbeuk électrique, même si le réseau est out pendant deux mois parce que l’admin système s’est fait buter par son voisin, même si le guano a détraqué tout le système de clim et qu’il chauffe au lieu de rafraîchir, ne pétez pas une durite. Gardez votre cool, faites comme les locaux, allez vous taper une binouse ou tout ce que vous pouvez taper d’autre et profitez-en pour ne pas bosser.

Au début, c’est gonflant mais on s’y fait vite. Après tout, tant que la paie n’est pas détournée par le dirlo, tout baigne.

4. Manier avec classe, l’art délicat du backshish

Les pratiques professionnelles des pays fauchés différent sensiblement des nôtres. A défaut de payer de votre personne, si vous êtes une femme, il vous faudra faire claquer l’oseille chaque fois que vous souhaitez obtenir quelque chose d’un au-delà de la moyenne (la moyenne étant très très basse). Vous voulez un marché ? Backshish ! Vous voulez l’aval de votre supérieur hiéarchique local pour un projet méga-cool ? Backshish ! Vous voulez une ristourne d’un fournisseur ? Backshish ! Vous voulez que ces rapports soient prêts pour demain ? Backshish ! Vous voulez récupérer votre Palm Pilot ? Backshish ! Vous voulez vous farcir votre assistante ? Backshish !

Le backshish fait partie de la connerie locale (voir ce point). Il vous faudra apprendre à l’utiliser à bon escient et avec un tact digne d’un salon de bridge pour parkisonniens.

Le backshish se pratique l’air de ne pas y toucher, comme on se débarasse discrètement d’un peu de morve qui aurait coulé sur sa moustache.

expat_succes_1 Comment sexpatrier avec succès dans un pays du tiers-monde

Validez simplement avec votre interlocuteur qu’il n’est pas un membre incorruptible de quelque confrèrie de mabouls, en lui demandant si la vie n’est pas un peu rude en ce moment. S’il se met à pleurnicher sa mère et vous cracher à la gueule un monticule d’emmerdes digne d’un scam africain, entre sa femme qui le bat, ses enfants qui revendent de la colle à bois pour pouvoir bouffer, sa belle-mère qui le harcèle sexuellement et ses cousins voyous qui veulent lui piquer les roues de sa caisse.. vous savez que vous êtes bon. Posez direk une liasse de biftons sur la table avec un petit mot gentil, et l’affaire est dans le sac.

S’il proteste (ou fait mine au cas où un caméra de la police secrète serait planqué dans l’anus du chien mort qui traîne depuis 2 mois dans la salle de réunion), sortez lui que ce n’est pas pour lui mais pour ses chiards. Et tout le monde sera content.

5. Ne pas renacler au turbin sous prétexte que vous venez du coté civilisé du planisphère

Ne pas lambinez au taf sous prétexte qu’il fait chaud et que vous seriez mieux à la plage. L’indigène est souvent travailleur et dépote grave au boulot. Vous serez considéré comme une baltringue si vous ne savez pas mettre un sérieux coup de bambou quand il faut.

Hé ouais, on croit à tort que les pays pauvres sont pauvres parce que les gens ne foutent rien. Mais c’est une odieuse rumeur, propagée sans aucun doute, par les spoliateurs des pays blindés de caillasse. Car le gars du Tiers-Monde turne comme un malade…

enfin sauf dans les cas suivants :

* pendant l’heure de la sieste bien sûr .. de 11 à 15H

* durant la semaine de la vierge où tout le pays entre en procession, défonçé aux amphets de guerre pour marcher 7 jours en slibard sous un cagnard de plomb histoire d’aller baigner une madonne en platre dans une fontaine qui sent la pisse de rat

* quand un des 10 mômes a encore choppé un virus inconnu et qu’il faut l’emmener chez LE toubib spécialisé dans les maladies ultra pourraves, toubib qui crèche de l’autre coté du pays évidemment

* quand c’est la grève pour dégager le gouvernement (3 mois par an)

* lorsqu’il s’est fait chourrer ses outils par un concurrent mal intentionné (ou qu’il les a revendu au marché noir pour faire grailler la famille)

* quand il y a plus de binouze dans le frigo de la boîte (c’est trop intolérable comme conditions de taf)

* le jour de la paye car on ne peut pas sérieusement se refoutre à bosser pour une salaire aussi minable sans aller se remotiver par une tournée au zinc et une chez les morues

* lorsque le patron est lui-même occupé par un des cas ci-dessus et qu’il n’y a personne pour surveiller

6. Se méfier de toute montée de fièvre

Un des avantages indéniables de l’expat’ est le pouvoir d’attraction sexuelle qu’exerce immanquablement son supposé énorme portefeuille. Dans tous ces bleds où le pognon blanc est roi, vous pourrez chopper à mort et pas que du boudin. Même si vous êtes plus laid que Shrek, à partir du moment ou vous êtes expat’ avec le 4×4 de fonction et le costard en lin assorti à vos capotes, vous serez vite submergé de propositions plus indécentes les unes que les autres.

Encore mieux, vous découvrirez que les filles du cru sont compréhensives : elles accepteront volontiers qu’un gugus comme vous, riche et fébrile du zguègue, se coltine plusieurs maitresses. Tant que vous lâchez la maille pour leurs robes, leurs bijoux et pour le lait des mioches, elles accepteraient à peu près n’importe quoi d’ailleurs. Même de vous lécher le troufion habillées en peau de léopard si c’était votre kif.

expat_girl Comment sexpatrier avec succès dans un pays du tiers-monde

Votre femme aussi, si vous l’avez amené avec vous, sera tout aussi compréhensive car elle passera son temps, pendant que vous turnez comme un chien dans votre succursale sous climatisée, à se faire masser les miches par des superbes éphèbes du coin, bronzés comme des dieux et montés comme des ânes.

Bref, vous aurez le champ libre pour vous faire péter la biroute autant que possible.

Et c’est bien là qu’il faudra faire attention. La chaleur pourrait vous monter à la caboche et vous pourriez vous enticher d’une radasse du bled. Grave erreur à ne pas commettre. Elle aurait tôt fait de vous griller, et de vous réclamer le mariage et le retour en terrain développé pour se chopper votre nationalité et vivre enfin son rêve de quitter le bled pour les pays du grand pognon. Où elle vous larguera d’ailleurs viteuf pour un mec vraiment beau et vraiment blindé.

7. Assurez toujours vos arrières

Autant ces bleds paumés peuvent être des paradis pour nous autres visages pâles, autant ils peuvent se révéler tout aussi bien être des vrais putains de volcans prêt à défourailler à la moindre occas’.

Le gouvernement peut être boulé du jour au lendemain par une horde de guerilleros armés de machettes et de pots d’échappements taillés en pointe. Une inondation ramenant 6 mètres de flotte en une heure n’est pas à exclure. Votre entreprise peut être nationalisée pour le bien commun (et l’intérêt général des 40-50 gus qui se partagent le pays). Le frère d’une de vos maitresses peut se foutre en tête de venir vous couper les couilles au cutter. La mafia locale peut décider de vous faire péter la baraque car le nouveau produit que votre boîte lance sur le marché va à l’encontre ses ambitions. N’importe lequel de vos collaborateurs peut décider de vous faire assassiner pour prendre votre place (et votre salaire de gouniaffier). Un gang local peut vous kidnapper pour vous bourrer de came et vous balourder sur le marché des travelots SM .. et j’en passe.

Hé ouais, c’est pas la Suisse. Donc cultivez votre paranoïa et prenez vos dispositions.

Ayez toujours une valise prête sous votre pieu. N’hésitez pas à payer un ou deux marlous pour assurer votre protection. Ne garez jamais votre bagnole au même endroit. Utilisez toujours un téléphone satellite sécurisé. Ne sortez jamais sans votre tube de vaseline.

Voilà, j’espère qu’avec ça vous êtes parés comme des bidasses en alerte Guépard. Et surtout que vous saurez vous en foutre une pleine louche avant de rentrer au bercail, la peau burinée par le soleil, les poches pleines de tunasses, avec l’oeil blasé du barbouze sur le retour et le goût amer du vin de palme dans le bec.

A+

dimanche 21 septembre 2008

Benidorm, en mieux


Wagner Pa-Brazil All Star-Caminhao




Entendu dans une auberge de backpacker, à Londres:

"Rio de Janeiro, c'est Benidorm, en mieux".











samedi 20 septembre 2008

Boites de sardines




PACKED LIKE SARDINES



Frigo ejecutivo


Rakati, Rakata








Au pays de Candy, ou tout le monde est gentil, il n'y a vraiment pas de quoi se plaindre. On ne s'y sent jamais, jamais, jamais, "l'idiot du voyage".

La preuve par l'image.
Ce petit village touristique de la Costa oriental (East Coast pour les québécois), propose tout ce qu'il faut pour l'extase des sens, du civisme et du bon goût.

La rue principale, par exemple, tenez.
Sur 50 mètres, ces 3 instantanés.

Le formidable hôtel-prestige San Juan. Qui propose, alléchante proposition, des frigos (neveras) de toute première qualité et à des prix ma foi forts abordables, tout à fait comparables à un 3 étoile de Palavas. Et il est bien précisé, "le frigo ejecutivo, idéal pour le cadre dynamique", dans TOUTES les chambres.

Un module de restauration gastro(-entérite). Une gastronomie à base de hot dogs primeurs, sauce piquante-mayo-katchoup mise sous verre à la grande époque du groupe sarro-bavarois The Scorpions, avec des bouts de pétro-sandales Pequiven dedans et autres résidus bio-spongieux-organiques sur leur coulis de béchamel huileuse.

Et enfin, un service public toujours aussi compétent et intègre. Une préfecture toujours alerte et bien doté, avec un personnel tout à fait phabète issu de l'excellente mission Robinson, notamment là pour alerter sur les petits tracas de sécurité de la région.

La violence armée généralisée, dans toutes les régions du pays de Candy, est une fiction colportée par les milliers de suppôts de la CIA qui écrivent et s'expriment sur le pays. Dehors! Human rights watch et autres laquais de l'Empire, tous dehors!

En attendant, quel régal de suivre comment El Margariteno, le faux blogueur qui a mis en pastiche l'original (ce que par chez moi on appelle, dans le jargon, un gros conneau d'opportuniste); ce formidable polémiste anonyme que j'imagine, ersatz composite de punk attitude, faux vieux de la vieille, franchouillard libertarien et faussement assagi. C'est quand même du très bon. Vas donc voir les belles plages vénézueliennes tiens...
Il ne le lâche pas d'une semelle. Il ne lui fait aucune concession, ne lui laisse aucun répit. Le gentil blaireau à entourloupe immobilière lâche un texte, une photo, change de format, lui met 38 photos dans la tête, que le pasticheur dingo lui emboite le pas, et réplique aussitôt de son encre vitriolesque.

Il y a du talent hardcore chez ce bonhomme.

Et, oui, avec lui, crions, à mort, à mort, à mort, supplicions, écartelons les bruyants amateurs de reggaeton!

dimanche 14 septembre 2008

Pororoca, Surfing the Amazon: la vague sans fin du Brazil



Quelle vague, mes aïeux...
Mais quelle Vague...


PS: Au fait.
Je comprends mieux, à la vue de ces images, l'absence de Francis tout cet été...
Ainsi, Monsieur préféra passer du bon temps sur le Rio Amazona, profitant du méga-"Mascaret" brésilien (le mascaret étant le nom de la vague fluviale de Gironde)...plutôt que d'alimenter la Bête avide qu'est devenu son blogging fan club mondial.
Soit.
Monsieur fait du surf. Pendant que d'autres sont au bureau.
Soit.
Monsieur se fait payer ses vacances sportives par Red Bull, lui aime tant la compet' et les trophées sponsorisés.
Soit.
On n'est pas à une surprise près, dans ce micro-microscopique-microcosmos nain de blogueurs francophono-latinos, entre ce qui est prêché ou décrié sur son blog et la réalité vraie.
Francis, le Surfeur de l'Intrépide, est en vérité, mes amis, un fieffé cachotier.

vendredi 12 septembre 2008

Nine eleven, once de septiembre...11 septembre


Chute libre - Désert chilien

Grippé, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de me regarder toute la journée, et une partie de la nuit, des documentaires sur le tragique nine eleven US, sur le tragique 11 septembre 1973 de Santiago de Chile, Allende et du peuple chilien.
Et le 11 septembre 2008 m'a rattrapé. Sur le net, les images de la violence déstabilisatrice en Bolivie. Sur le net, les vidéos d'Hugo Chavez vociférant contre les "yankees de mierda", textuellement.
Et les présidents Evo Morales et Hugo Chavez, aujourd'hui, qui décident d'expulser les Ambassadeurs des Etats-Unis dans leur pays respectifs!
Ce qui est frappant, c'est l'air plus préoccupé que d'habitude du Hugo de Miraflores. Chavez, à l'approche d'élections nationales (soit chaque année depuis 1999), hurle systématiquement à la conspiration, au risque imminent de magnicide, au coup d'Etat hourdi çà et là dans des caves, et déjoué à temps. Sans jamais avoir montré aucune preuve de quoi que ce soit. Vieille ficelle depuis le Royaume de Florence.
A part le coup d'Etat du 11 avril 2002, cela va de soit, rien de rien.
Mais là, il a cet air inquiet...différent. Quand il dénonce la tentative de complot contre lui en ce moment, au sein de l'Armée, il y a quelque chose là de...préoccupant.Et le brave peuple de se demander, et de le demander à Tonton Jean Luc Crucifix: que opinas tu?
Ce pays est un volcan, et fortement armé (armes légères et lourdes en fluide circulation). C'est la seule certitude que j'ai depuis le premier jour de ce blog, il y a deux ans, sur le Venezuela.

Les enregistrements qui font scandale sont là, sur le site-blog-plateforme ultra chaviste APORREA.

Allez donc voir le jeune Raphaël, qui va nous tenir au courant de tout ce qu'il se passe là bas.

Tant qu'on y est sur le 11 de septiembre: Kissinger, le prix Nobel de la paix 1973 si je ne me trompe pas, directement impliqué dans le coup d'Etat pinochetiste...On le savait. Mais on en apprend de belle, en fouillant les archives US.
Voyez plutôt.
A quand une loi d'accès aux archives comme cette garantie démocratique US similaire en République de France? Sur ses exactions à Sétif, Algérie, le 8 mai 1945, 5000 civils morts au bas mot? Sur l'Algérie, la Nouvelle Calédonie, la Côte d'Ivoire?


A 35 años del golpe de Estado archivos revelan plan conspirativo de Henry Kissinger contra Salvador Allende
Por: VTV/EFE
Fecha de publicación: 11/09/08


Salvador Allende
10 de septiembre de 2008 / Henry Kissinger, asesor de seguridad nacional de EEUU en el Gobierno de Richard Nixon, inició un complot contra Salvador Allende ni bien asumió el cargo de presidente de Chile en 1970, según documentos difundidos este miércoles por el Archivo Nacional de Seguridad.

"No podemos permitir que Chile se vaya a las alcantarillas", afirmó Kissinger a Jesse Helms, entonces director de la Agencia Central de Inteligencia (CIA).

"Estoy con usted", le respondió Helms en la conversación telefónica que ocurrió el 12 de septiembre de 1970, a los pocos días de que Allende iniciara su Gobierno.

Dos años después, Allende fue derrocado, el 11 de septiembre, por un cruento golpe de Estado, encabezado por Augusto Pinochet, quien durante 17 años dirigió el país bajo una férrea dictadura.

Los documentos del Archivo Nacional de Seguridad, un instituto independiente de estudios, también incluyen transcripciones de conversaciones que Kissinger sostuvo con el entonces presidente Richard Nixon y su secretario de Estado, William Rogers.

Según esos documentos, ocho días después de la elección de Allende, Kissinger informó a Nixon de que Rogers había recomendado ver qué se podía hacer en el caso del presidente socialista chileno.

Por otra parte, después de que Nixon hablase directamente con Rogers, Kissinger grabó una conversación en la que el secretario de Estado coincidió en que: "debemos, como usted dice, decidir con sangre fría qué hay que hacer y luego hacerlo".

Sin embargo, Rogers advirtió que lo que se decidiera debía "hacerse de manera discreta para que no resulte contraproducente".

Según la transcripción, Rogers también pronosticó que la imagen de Estados Unidos resultaría desfavorecida al tratar de frenar un proceso constitucional en el que, por primera vez, asumía "un presidente comunista" tras una elección democrática.

El Archivo Nacional de Seguridad reúne y publica documentos desclasificados en el marco de la Ley de Libertad de Información.

mercredi 10 septembre 2008

L'impact des agrocarburants en Amérique latine


Une vache bio, en Colombie



Comment ne pas voir les conséquences incalculables de la fin programmée du monde paysan, accéléré par ces funestes projets de la BID- banque interaméricaine de développement, BM et autres instances internationales déconnectées des réalités, des enjeux, des peuples?

Le dernier Numéro de "Faut pas rêver"-France 3 sur la Route 40, en Argentine, a permis de voir les menaces qui pèsent sur ces centaines de milliers de familles rurales, expropriés de facto ou de force par le nouvel or vert.

Ces agro-businessmen ont une énorme responsabilité, présente, mais aussi envers le futur, en rendant ces sols, irrémédiablement et à jamais, incultivables.

Lula déçoit.
En Colombie, les exactions paramilitaires ont permis de récupérer d'énormes terrains pour planter de l'huile de palme (évènements corrélatifs et interconnectés, est-il besoin de le préciser).
Les plus organisés et résistants en Amérique latine restent certaines de ces communautés originaires(indigenas) et leur tradition d'organisation collective; ceux-là ne cèderont leur terre qu'après leur éradication pure et simple...

Voila un thème typique de notre temps global, dont les enjeux sont bien retracés dans cet article nain. Sauf que la BID joue sur la marge, avec des réactions cosmétiques, quand le problème est véritablement structurel.



Laurence Caramel, pour Le Monde

Avec son éthanol fabriqué à partir de canne à sucre, dont il est le deuxième producteur mondial, le Brésil éclipse ses voisins latino-américains. La ruée vers les agrocarburants est pourtant chez eux aussi une réalité de plus en plus criante

"Le carburant de la destruction en Amérique latine" : le titre laisse peu de place au suspense sur le ton de ce réquisitoire. Il accuse les agrocarburants d'exacerber la concentration de la propriété foncière, la flambée des prix agricoles et la dégradation de l'environnement. "Tous les pays étudiés ont accru ou projettent d'accroître leur production d'agrocarburants à des niveaux alarmants en menant à coups de subventions, d'exonération de taxes... des politiques très attractives pour les investisseurs", écrit le rapport, qui déplore les conséquences en termes de déforestation et de pollution liée à l'utilisation accrue des pesticides et des engrais.


RECUL DES CULTURES VIVRIÈRES


L'Argentine est encore un nain sur le marché du nouveau "pétrole vert", mais elle est le deuxième producteur mondial de soja. Friends of the Earth a calculé que les projets d'investissements programmés au cours des trois prochaines années pourraient lui permettre de produire 4 millions de tonnes de biodiesel. Pour cela, il faudra convertir ou défricher 9 millions d'hectares, l'équivalent de 60 % des surfaces actuellement cultivées en soja. Au cours des deux dernières décennies, l'expansion du soja a fait reculer les surfaces consacrées à l'agriculture vivrière et à l'élevage de 25 %. Celles destinées au fourrage ont été réduites de 50 %.

Pour alléger leur facture énergétique, l'Uruguay et la Colombie se sont aussi fixé des objectifs d'incorporation de ces carburants alternatifs à l'essence traditionnelle. En Colombie, cela suppose notamment de multiplier par trois d'ici à 2020 les surfaces consacrées au palmier à huile.

L'explosion de la demande aux Etats-Unis et en Europe joue par ailleurs un rôle croissant dans la recomposition du paysage agricole du sous-continent. Les multinationales du secteur ont pris pied dans la plupart des pays, constate le rapport en pointant la multiplication des conflits avec les communautés locales pour l'usage de la terre. La Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement (BID), qui soutiennent le déploiement des agrocarburants, sont jugés coupables d'indifférence à ces enjeux.

Cette vision est évidemment contestée par les accusés. "Aucun des projets financés par notre institution ne concurrence des cultures alimentaires", affirme Carla Tully, chargée du financement des agrocarburants à la BID. "Les réserves de terre dans la région sont considérables, les possibilités de gains de productivité aussi. Il est important de construire une nouvelle stratégie énergétique et les agrocarburants en font partie", poursuit-elle. Mardi 9 septembre, la BID a lancé sur son site web une plateforme interactive pour permettre aux gouvernements et aux entrepreneurs de passer au crible de 23 critères environnementaux et sociaux leurs projets d'investissements. Une forme de réponse aux Amis de la Terre ?

mardi 9 septembre 2008

Métis







Nous sommes indiens, noirs, européens, plus encore: nous sommes des métis.
Nous avons du sang ibère et grec, romain et juif, arabe, goth et gitan.
L'Espagne et le Nouveau Monde sont des centres de rencontres multiculturelles -
des foyers d'incorporation, non des lieux d'exclusion.
Quand nous excluons, nous nous trahissons;
quand nous incluons, c'est nous-mêmes que nous trouvons.


Carlos FUENTES





C'est aussi pour ces mille et un héritages, entretenus, assimilés, dépassés, sublimés, vécus,
au quotidien, et non pas, uniquement, et même, bêtement, intellectualisés,

c'est aussi pour ces identités plurielles et mouvantes,
ces vérités belles et envoûtantes,

que l'on aime ces terres et tout ce qui s'y joue, chaque jour...

lundi 8 septembre 2008

Hugo Chavez et l'élan bolivarien





Il semblerait que ke mouvement bolivarien s'essouffle quelque peu.
Sa base populaire réelle, lentement mais sûrement, s'érode.
Faut-il s'en réjouir, pour les vénézueliens? Alors que l'opposition n'est qu'un ramassis d'oligarques fades, sans foi ni loi, sans programme de gouvernement ni cohésion, qui n'ont tiré aucune leçon de 1999 et de l'arrivée de cette néo-nomanklatura qui prétendait être "révolutionnaire"?
Faut-il s'en inquiéter? Alors que la gestion du gouvernement par cette bureaucratie de bites-à-casquettes rouge et kaki est de plus en plus inepte, incapable, inique, corrompue, perdue, augurant des lendemains difficiles dans ce pays frivole, pétro-nichono-dépendant?

Quelle chouette alternative que voilà...

9 ans de pouvoir: d'énormes promesses, d'énormes revenus, et finalement très peu de changements structurels. Il faut vraiment avoir les yeux et oreilles plein de merde idéologisante pour ne pas le voir.
La chute du Messie n'en sera que plus dure.

En tout cas, je ne souhaite plus causer du pré-quasi-fascisme chaviste depuis bien longtemps, tu auras pu le constater ici même.

Chavez me fatigue, ses supporteurs européens, trop pleins de leur propre vide, me fatiguent encore plus.

Les photos sont parfois plus opérantes que les palabres.

Et puis, d'autres le font bien mieux, avec en prime d'avantage de légitimité.

Notamment l'ONG International Crisis Group. L'analyse est de février 2007: mais les 26 décrets présidentiels, pris en cati mini il y a peu, et à la limite de l'heure légale (ayant pourtant eu 18 mois d'Habilitante pour le faire, le "Comandante"...ça laisse songeur...), ne font que renforcer les problématiques ici exprimées.

Notamment: que se passera-t-il quand Chavez perdra électoralement, avec tous ces petits groupes armés, radicalisés, soutenus, quand ils seront incontrôlables? L'histoire montre que quelques milliers de branques-tarés-illuminés en armes peuvent empêcher durablement un pays de vivre et progresser...Et pour ce qui est des "missions", soyons sérieux. Ce ne sont pas même le début d'une instauration de services publics a minima d'une quelconque Répubique digne de ce nom, encore moins digne d'un mouvement de gauche qui dispose d'autant de moyens politiques et économiques disponibles.

Les missions, c'est le degré zéro de la politique, c'est de la Mauvaise Mère teresa paternaliste à tee shirt rouge, clientéliste, arbitraire. Même les modules des médecins cubains Barrio adentro tombent en déshérence...


Le Congrès bicaméral est devenu une seule Assemblée nationale qui, depuis qu’une opposition fortement divisée a eu l’imprudence de boycotter les élections législatives de décembre 2005, ne compte que des membres pro-Chavez.

Les traditionnels contre-pouvoirs qui équilibrent l’exécutif ont disparu à mesure que les principales institutions de l’État, comme le bureau du procureur général, la Cour suprême, le Conseil électoral national et les forces armées, sont progressivement passés sous le contrôle du président et de ses fidèles, des officiers et militaires en service actif et des réservistes occupant des postes normalement tenus par des civils. D’importants programmes de services sociaux ont été lancés dans les quartiers pauvres sous le nom de “missions” et ont aidé le gouvernement à acquérir un soutien populaire. Le contrôle de l’État sur l’économie, et pas seulement sur le secteur pétrolier qui lui est vital, s’est accru de même que la pression sur les ONG et les médias de l’opposition.

(...)
En avril 2002 et à la fin 2003, il a essuyé d’abord un coup d’État puis une grève nationale prolongée ; en août 2004, il est sorti victorieux d’un plébiscite. Stimulé par ce vote et des prix du pétrole élevés, il agit depuis sur un mode offensif. En janvier 2007, l’Assemblée nationale a adopté après un court débat une loi accordant au président de larges pouvoirs législatifs pour une période de dix-huit mois.

L’opposition politique est pour le moment marginalisée, et ce autant du fait de ses propres querelles internes que par les actes de Chavez visant à restreindre sa capacité à opérer. Il reste cependant d’importants défis à relever. Les dépenses excessives du gouvernement ont creusé la dette et le taux d’inflation est le plus élevé dans tout l’hémisphère. Si les prix du pétrole continuent de tomber et que la production de la compagnie pétrolière d’État PDVSA diminue, il faudra réduire le financement des programmes sociaux généreux et fondés sur l’idéologie. Le mécontentement populaire augmente face à la corruption du secteur public et à la montée en flèche de la criminalité et du trafic de drogue. L’incertitude liée à l’inflation est aggravée par une pénurie alimentaire qui devient visible dans les magasins et sur les marchés.

La prolifération des groupes armés pourrait également devenir un problème. De nombreux groupes chavistes, notamment à Caracas, ont accès à des armes tandis que d’autres groupes formés par le gouvernement comme le Front Francisco Miranda, une organisation civile qui regroupe des jeunes envoyés depuis Cuba pour suivre une formation idéologique, devraient en recevoir. La Garde territoriale et l’armée de réserve récemment créées sont en dehors de la chaîne de commandement militaire et répondent directement au président. On craint que certains des groupes armés se transforment en mafia criminelles. Chavez devra par ailleurs combler les fissures qui sont apparues au sein de son propre camp sur la question de savoir quelle direction donner à sa révolution.

Il est difficile de dire si la polarisation sociale et les tensions qui s’accumulent déboucheront sur des violences ; cela dépendra surtout de la capacité de Chavez à agir avec modération alors même qu’il est porté par son triomphe et en particulier à :
*
limiter l’utilisation des pouvoirs considérables qui lui ont été octroyés par l’Assemblée nationale afin d’éviter de nuire davantage à l’équilibre institutionnel traditionnel et respecter les obligations du Venezuela en application de la Charte démocratique interaméricaine, de la Convention américaine sur les droits de l’Homme et d’autres traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme ;
*
garantir l’indépendance d’un procureur général, d’un contrôleur général et d’un médiateur par rapport à l’exécutif, comme il est prévu dans la constitution de 1999 ;
*
accroître les efforts d’amélioration de la durabilité des programmes sociaux et d’infrastructure en s’attaquant à l’inflation et aux déficits fiscaux et en évitant un contrôle excessif de l’État sur l’économie ; et
*
mettre fin à la prolifération à travers le pays des groupes armés qui échappent au contrôle de l’armée régulière et des forces de police.



Et puis d'autres observateurs en causent très plaisamment: Gael, à Ciudad Bolivar.
Et évidemment, le Recteur de cette académie des savoirs es-Venezuela, Jean-Luc Crucifix.

dimanche 7 septembre 2008

Et pendant ce temps là, à Cuba



Une ruelle de Santiago de Cuba, parmi d'autres...
Dicen los babalaos...

Alors qu'une ruelle de Santiago de Chile, parmi d'autres...
A la même heure, au même moment...

Commen dire...sans vexer mes cousins de là bas...

Bah, on n'en a rien à foutre.
La vérité.
Il ne s'y passe rien.
A Santiago de Chile.
Jusqu'à preuve du contraire.
Même pas un peu de "son", même pas un peu de corruption...

Dicen los babalaos...

vendredi 5 septembre 2008

Patxi? Patxi? Oui, c'est moi







Ce blog a deux ans aujourd’hui.
Derrière Patxi, cet alter ego désormais démodé, un narrateur qui, aujourd’hui, se met à nu.

Voila.
Je m’appelle Laurent Bergereaux.
J’ai 26 ans et demi.
Je suis V.I (Volontaire International pour les non initiés) auprès de la Mission économique de Mexico City.
Voila.

Ceci est mon dernier message.

Tu m’as peut-être pris pour un journaliste-pigiste, pour un chercheur-biologiste ou un touriste-voyagiste ? Mais non.
Je suis VI. J’ai fait quelques pays du sous continent, shooté quelques photos, fait du bagpack, postulé sur CIVIWEB. Et puis, avec l’appui de mon Tonton, mais surtout sur ma valeur intrinsèque, j’ai fini par l’avoir, ce super poste.
Envié par tous les amis de l’Ecole, faut le dire, quand même, le Patxi.
Et me voila à Mexico!

La mission économique, st’u veux, c’est un Bureau de représentation économique de la République Française, sous double tutelle : Ministère des Affaires Etrangères ET Bercy. Donc sur le papier, c’est du BIG quoi.
Missions, prestations d'appui au développement international des entreprises, Cadrage général et macro-économique sur le(s) pays concerné(s) : présentation du pays, situation économique et financière, échanges et investissements, institutions, grandes entreprises. Voila, officiellement, le plan de travail : on est la pour aider, informer, défendre les entreprises françaises, donc les emplois aussi, quoi.

Bon, des fois on se dit qu'elles ont pas vraiment besoin de nous, mais on est là en tout cas.
Donc c’est pas que du gain, y a des emplois derrière, faut jamais oublier ça, jamais. Moi je dis surtout, quand on me demande ce que je fais, que "je m’éclate", et que tout est cool quoi.
De plus en plus de responsabilités, des challenges, j’adore ça, les défis comme ça.
Soustraire, vendre, écouter.
Et puis on voit l’ambassadeur des fois. Sympa d’ailleurs. Je lui ai serré la main une fois. Même.



J’ai une super carte de visite, avec Marianne de profil et tout, mon nom, mon mail, mon téléphone, ma fonction et tout, en deux langues, espagnol ET francais. Au cas où ça serve dans les deux sens. Je l’ai montré à mes parents, sont plutôt fiers de ma réussite.


Bon je fais surtout des fiches synthèses sur telle ou telle entreprise, assiste à des réunions de cadres, et surtout, surtout, je m’éclate la ou je suis, au Mexique ! Dla balle ! Ya tout là bas, des meufs, de la tequila, des plages, des cactus, des boites electro même !Viva Mexico !




Chanmé. Des fois t’arrives bourré au boulot, tard, mais tard, personne s’en rend compte, c’est trop cool. T’as qu’à te mettre en face de l’ordi, t’es de dos par rapport aux autres, et tu peux décuver tranquille. C’est trop fort les fêtes qu’il y a partout, ‘ui défoncé dès le mercredi…avec les stagiaires et la petite bande de défroqués qu'on est là, c'est niquel chrome.

Je suis diplômé de l’école de commerce de Bordeaux, l’ESSEC (qui occupe le rang numéro 14 des écoles en France, ça n’est pas rien ! Wouh guys, we kicked Poitiers ESC’s ass, sont que 15ème cette année ! Yes !)


Bon, ben, tu as attendu ça longtemps: voila mon portrait!!



Coming out, surtout pour les petites curieuses...









Certains voient poindre l'ambition, dans ce port altier...mais c'est faux, chui un gars tranquille dans le fonds. Je veux pas d'emmerde, juste m'éclater!












J’ai plein de possessions, pardon, de passions : diverses, variées, top cool.
J’aime les filles latinas (super chaudes, j’en change chaque semaine, pas de temps à perdre !faut profiter un max !), la photo (je mitraille sans frein), le skate, Europe 1 (que j’écoute et podcaste sur Internet, surtout maintenant qu’il y a Askolovitch, qui a mérité de la patrie après l’affaire Siné…il a été justement récompensé, il vient de la gauche, comme moi, mais c’est un VRAI moderne, jveux dire, comme moi), je kiffe aussi l’électro drum n’bass huffy-studio, les concerts, les voyages mais roots, les blogues, Come fly with me, l'autobiographie vidéo de Michael Jordan, mais surtout ça ouais, les voyages, dans la djeungeul par exemple. Ah oui j’aime l’eau aussi. C’est trop bon. L’eau. D’ailleurs mes douches, y en a pour 20 minutes, c’est trop bon. Et je mets du AXE chocolate au fait, je suis passionné par cette odeur. J’aime les débats (mais seulement s’ils sont constructifs), sur l’économie, le sport, les loisirs.

J’ai découvert l’Amérique latine en faisant un « chantier humanitaire ». Oui, c’est complètement ouf cette histoire. Lors d’une session de formation a l’école, en 7ème semestre, un prof de management, un gars génial, humain tch’vois, et tout, et il m’a trop transmis le gout et l’envie de tout lâcher, comme ça, ouais je sais, c’est ouf, pour partir un mois au Nicaragua. En août. Un pays super pauvre.

Le cours, ça portait sur « Ressources humaines : comment tapiner hardcore auprès de l’employeur Glôôbal? Comment blinder son CéVé ? ».
En gros, c’était des méthodes sur « comment se vendre », se présenter sous son meilleur jour, dans sa lettre de motiv’ ; comment élaborer un CV percutant, un CV efficace qui tabasse, les petites expériences qui font la différence et tout.

Moi mon truc, ma spé 4ème semestre, c’était la finance (avec option « netéconomie »). Depuis, je suis plutôt grave attiré par tout ce qui est marketing, com, public relachions aussi, après une petite réorientation et après avoir consulté le service (payant mais pas trop cher) de notre conseiller pédago on line.


En tout cas le prof, ce manager génial, nous dit, texto, ce jour là, qui a tout changé : « aujourd’hui, la tendance, c’est la quête du sens, le retour aux vraies valeurs. Et la ya une carte à jouer, les jeunes. Cet été, plutôt qu’un job ou un stage classique, banal quoi, HU-MA-NI-SEZ-votre CV : partez, donnez de votre temps. Auprès de n’importe quelle Cause Humanitaire, n’importe ou dans le Tiers monde…Par là bas, c’est pas les problèmes qui manquent ! On a besoin de bras compétents, de brain, and stuff ! Et l’entreprise Glôball, l’employeur du futur un jour, il trouvera ça original, ce parcours, cette curiosité, cette démarche, ce risque pris. Croyez-moi, c’est bon pour le CV ça…Sortut des balises, monter qu'on en a. J’ai des propositions tip-top de chantiers humanitaires, dès cet été, OK ? Just call me, un e-mail, venez me voir, les gars qui sont intéressés».

Et là, j’ai vu la lumière. C’était pile-poil tip-top grave ce que je cherchais.
Voyager, tout en me mettant un petit « toque » (une touche-touchette quoi, si tu veux, non hispanophone que tu es) « social » sur mon CV, avant de commencer la vraie vie. Le « ticket humaniste », c’est bon à valoriser pour un profil RP-marketing à mon avis. Enfin, ajouté à la solide formation qu'on a reçu à l'Ecole.

J’ai réussi à monter vite fait un dossier de demande de financement auprès du Conseil Général de ma ville d’origine, auprès du Conseil Régional Aquitaine-académie de Bordeaux, et puis aussi auprès de Bourses Défis Jeunes aventures-projet humanitaire de la Ville de Paris (me suis débrouillé pour avoir une quittance de Résidence universitaire là bas). Du coup j’en ai touché du fric, qui m’a bien servi là bas pasque c’est super pas cher, attends, j’y viens, j’m’éclate, super.


Du coup c’était au Nicaragua, le projet consistait à monter une bibliothèque au sein d’un centre social, tenu par une ONG locale, y avait des enfants des rues et tout, et c’était ‘achement fort, avec les gamins, pendant le séjour, et surtout quand j’ai du leur dire que je partais faire la côte, après 20 jours, enfin après les 2 premières semaines ; ils s’étaient attachés, c’était trop mignon. Et ils chialaient fort et tout. Ils s’étaient habitués à « Laorenn », comme ils prononçaient mon nom, chanmé, accoutumés au gringo qu’ils étaient. Dur quand même.
Je leur ai dit que je serai comme un grand frère sympa, dès le premier jour, et ils m’ont fait confiance…Et puis je leur ai montré comment je jongle bien, balle au pied, et puis avec les mains aussi. Et alors tout ça, ils se sont bien attachés, et sentis abandonnés, encore, pask’en fait c’était des enfants de la rue auparavant maltraités, abandonnés par leurs parents et tuteurs successifs. Alors ils ont du mal à faire la part des choses, ils ont pas compris que moi j’étais que de passage.
Mais no soucy, c’est de la foly les trips que je me suis fait après.
Bon, la biblio, c'était compliqué, les partenariats à monter, pas facile.
mais ils continuent là bas, je crois.
je leur ai envoyé des photos souvenirs de quand je jongle.

En tout cas c’était super, l’expérience et tout, y avait 5 autres volontaires, 3 français, une finlandaise (trop bonne d’ailleurs, Bjarka, jl’ai kèn dans le dortoir du centre, ouais je sais, j’méclate) et une belge flamande un peu grosse, peu ragoûtante.

Depuis ce stage, j’ai tout fait pour revenir en terre tropicale latina.
J’ai trouvé un job pour une grosse boite en Bolivie, qui faisait des puits communautaires, près des installations de forage, pour les paysans du coin. Bon je peux le dire désormais, puisque ce blog s’arrête et que je peux tout dévoiler enfin : c’était pour Total, en fait, c’est des projets de responsabilité sociale, pour que les gens ne se révol..pour le développement.

Un super chouette stage professionnel, payé et tout, j’ai connu plein de trucs sympas, des collègues et aussi des Indiens, même. Pas toujours commodes, mais fascinant le truc. Et puis 6 mois après, j’ai fait de l’immobilier à Montevideo (moi je vais vite, très vite, chui dans l’immobilier, ma carrière est en jeu..ah ah !). Me suis fait la main un peu. Avant d’avoir ce poste. Mais c’était un peu trop « requin » ce milieu pour moi. J’aime le biz, mais là c’était limite quand même.

J’ai beaucoup voyagé en Amérique, de l’Alaska à la Terre de feu, d’où les nombreuses photos.
Ouais, je sais, c’est pas mal du tout.


Faut dire, ce qui aide, c’est cette incroyable révolution technologique qui nous entoure, permanente. La technologie a vachement simplifié l’utilisation de nombreux outils de production. Là où des heures d’apprentissage étaient nécessaires, quelques clics d’ordinateur le font pour vous aujourd’hui : c’est génial ! Cette évolution n’a pas pour autant été mise au service de la création, mais du déversement d’anecdotes toutes plus narcisso-pornos les unes que les autres sur sa petite vie, ses amis, ses amours, ses emmerdes, ses petites anecdotes. Les blogs de témoignage, par exemple, j’adore. J’estime du coup que que la photo, par exemple, c’est désormais donné à tout le monde. La création, on s’en fout, tout le monde a le droit de tout dire, de tout faire, clic clac numérique, c’est le gros avantage de l’époque. On est vachement plus libres qu’avant, ya pas à dire. Bon j’entends déjà les gauchistes professionnels, ces rabat joie de mes couilles, parler de « fétichisation de l’outil » et autres billevesées. Je considère que la simple possession de l’outil fait l’artisan, désormais. Le savoir faire vient tout seul. La voiture fait le pilote de rallye ou le possesseur de belles filles, la belle montre fait le riche plein de pouvoirs et d’argent, le blouson fait le rappeur, le stylo à plume plaqué or fait l’écrivain et l’appareil photo fait le photographe.


Le photographe qui cadre, qui écoute, qui éprouve de l’empathie, ça me semble touchant si tu veux, à la Marc Gibaud...mais complètement dépas...

Les relations humaines, les choses qui se vivent à notre époque, c’est du deux mille à l’heure, c’est du ciblé qui doit correspondre à des attentes, à la demande, à la mode et aux humeurs du moment, sinon t’es largué, chiant, inutile. Jcrois qufaut être clair là-dessus. Faut pas svoiler la face, mec.

Rien ne passe hors de la sphère marchande, du commerce, du porte-feuille boursier, même pas mon appareil photo. Il y aura toujours des pleureuses pour s’en attrister. Tant pis pour eux. Il faut accompagner ce mouvement, sans qu’il y ait trop de casse, tu vois ? Moi je mets des pubs google partout ou je peux, et puis je vais vendre les photos, comme me l’ont suggéré plein d’amis (VIE, VI en entreprises, ils sont plein en Amérique latine). Ca va le faire !

Jcrois qu’on peut être un vendu, mais faire de la profondeur ; produire du sens en batterie même (faire comme si on faisait avec, mais sans, tu vois ? "faire" avec des tripes, des émotions, du cœur, et surtout, du cul, mais tout ça, en le feignant, car on en est dépourvu; c’est ce qu’attend le public, le juge suprême de ce qui est in ou out, en somme).


La photo m’apporte la maîtrise du temps et la possession du monde : jm’éclate, quoi…surtout prendre les gens qui détestent ça, les Indiens notamment. C’est trop rigolo. Et les lamas aussi.


Sinon, politiquement, je définirais ma démarche comme libérale (au sens politique), mais aussi libertaire, avec un gros socle de gauche sur les thèmes de société et autres, selon, et ouvert sur le plan économique (les protectionnismes nationalistes rétrogrades, je comprends tout simplement pas du tout ça dans le village global de 2008). Je suis non partisan (faut pas charrier, c’est ringard toutes ces conneries de barrières artificielles), et estime que gauche-droite et tous ces clivages surannées, c’est bel et bien fini.

Une démarche saine a mon sens, c’est tourner les forces des individus vers la recherche d’une plus grande liberté, ce dont tu conviendras qu’on ne peut que se féliciter. Il y a des acteurs portés par ça dans tout le camp démocrate, dans tous les partis. ce sont eux les vrais moteurs du changement.

Certains m’objecteront de ne pas perdre de vue que cette démarche, poussée jusqu’à l’ultra individualisme ouvre la porte à la négation de la liberté. Mais c’est du n’importe quoi de frustré à la con, ça. Moi je les emmerde.
De la même façon, mettre les bons gestionnaires de chaque camp à bosser ensemble, ça a de la gueule. Comme Kouchner, un vrai mec de gauche, des centristes-Marais réglos, et pis la nouvelle UMP, qui s’est débarrassé de ses scories gaulliennes, du programme du CNR et du Préambule de la Constitution de 1946…non, à ce niveau, on prend les meilleurs, et sans idéologie a priori, juste, une politique fondée sur le bon sens.

Bon, moi j’aimais bien Strauss Khan, car le PS a besoin de se moderniser. Mais je suis fier du changement qu'il apporte au FMI, et Lamy à l'OMC. DSK, lui qui militait pour l'abolition de la dette des pays du Sud, dans les années 1980, il a quand même réfléchi depuis.
Mais à première vue, ça va dans le bon sens, vu qu’au congrès la ligne Delanoë-Sego s’impose peu à peu. Ca fera du bien aux vieux dinosaures archaïques, style Mélenchon.


Sinon y a toujours des gauchistes aigris qui font chier les jeunes libres dans leurs têtes, dans leurs actes. Moi je préfère éviter tout débat de fonds, ça sert à rien. De toute façon, et ils le savent, ils ont perdu la bataille des valeurs et des idées, alors…

Moi je m’éclate, je fais de mal a personne, je les emmerde !

Il faut s’adapter aux technologies de son époque, la télévision (dont l’aspiration fut un temps, d’apporter la culture au coeur des foyers…quels utopitres !), le IPHONE, que les gauchistes attardés et criticards appellent parfois ces déversoirs de pulsions marchandes. Internet, les téléphones portables…Moi je comprends pas qu’on veuille se priver de ces méga-plaisirs là.

Moi je veux bosser dans la pub après ça, mais en Amérique latine. Y a trop de bons plans, sont pas trop regardants côté impôts, droit du travail et tout, par ici. Et ils en bouffent du gadget, un vrai régal…Sérieux, un marché porteur, porteur, l’Amérique latine.

Tous ces espaces captifs de temps de cerveaux humain disponible à rentabiliser comme tel, partout, tout le temps. Mon concept à moi, que je vais vendre de ci de là, jméclate, suis épanoui, et ça se sent : organiser la rencontre systématique du voyageur-consommateur avec la publicité.

Le métro latino est pour cela un laboratoire assez vide, vierge encore, mais qui est voué à être performant (affiche qui clignote, qui parle…) utilisant les supports de flicage (portillon d’entrée, porte de sortie, fichier clients du pass automatique). Petit à petit, toutes les composantes du système libéral (publicité, répression, marchandisation) tendront à fusionner accélérant le désenchantement du monde. Je kiffe déjà.

La publicité et ses manifestations font souvent parties de cette économie purement parasitaire, pardon, déficitaire, pour le moment, mais ce segment de marché très juteux dans la région, je le sens, a beaucoup de potentiel de croissance. Je kiffe.
En tout cas, sur ce blog, je partage mon goût immodéré, ma consommation de ces terres et de ces femmes latinas.
Je consomme à fond, tout ce qu’il y a de bon par ici, à Mexico City.


J’ai un JEEP Renegade, et je t’emmerde !
Je mets en invitation des dizaines de gens que je connais pas sur Facebook, parce que c'est la nouvelle jauge, le nouveau critère, le nouveau papier carbonne du bonheur et de ta sociabilité! Combien tu pèses sur facebook?
J'ai des bibelots électroniques, partout, des chips, partout, du nutella, partout qui dégouline, une Wi Fi, je t'emmerde!

Trop consommer ? Quoi ? Ce serait mauvais pour la planète ?
Vous voudriez revenir à la bougie? C’est ça hein votre programme? De toute façon, on n'arrête pas le progrès! Et comme le progrès est défini dans notre société comme étant tout ce qui est nouveau, et qu'il faut consommer ces nouveautés pour créer de la Croissance et de l'Emploi, nous n'avons pas le choix. Il faut consommer: n'importe quoi, n'importe quand. C’est génial ! Je m’éclate.

Voila. Je suis Patxi. Je suis un blogueur moyen, je suis l’homme sans qualités de Musil, je suis l’homme moyen des démocraties-marché. Toi et moi et une bonne partie du reste, on devient la somme statistique de citoyens-panélistes, et de neurones sur pied dévorés par l’ennui et l’envie. Economique, cybernétique, politique, nomade transnational, à l’aise partout, je tapine, je transige, je négocie, tout,
jm’éclate, je suis VI à la Mission économique, le monde me tend les bras.

La guerre de tous contre tous devient, chez moi, logique, rationnelle, douce, presque désirable. Je suis un truand culturel.
J’ai gagné.
Jusqu’à nouvel ordre.
Je suis Patxi, je suis VI, et j’ai gagné...


MOI A PUERTO VALLARTA, JALISCO, MEXICO

mercredi 3 septembre 2008

Demain, tombe le masque






Demain, si t'es sage, demain, si tout se goupille bien, demain, si tu passes le seuil de cette bodega, demain, ce sera bien, demain, ça fera deux ans de Patxi, demain, si ça me vient, demain, je montre ma tronche, demain, je révèle ma fonction sociale dans ce cosmos, demain je montre---tout.

Demain. Sois-là. Je t'attends. Le 4 septembre.
A 23h59, heure de Paramaribo.

mardi 2 septembre 2008

Etrange



Si tu arrives en terre étrangère
inclines-toi
si cet endroit est bizarre
inclines-toi
si le jour est totale étrangeté
soumets-toi
-
tu es infiniment plus étrange.


ORIDES FONTELA

Saisie record de onze millions de faux euros en Colombie

LA HAYE (AFP) - Des policiers colombiens ont saisi jeudi à Bogota onze millions de faux euros, soit la plus grosse prise jamais réalisée en dehors d'Europe, a annoncé vendredi l'organisme de coopération policière Europol.

"La plus importante saisie de billets de banque en euros contrefaits a été effectuée jeudi 28 août dans la capitale de Colombie Bogota", écrit Europol, basé à La Haye, dans un communiqué.

"Une descente a été organisée dans une officine d'imprimerie clandestine alors que des billets contrefaits de 200 et 500 euros étaient en train d'être produits", ajoute le communiqué.

"L'opération de police a été effectuée par la police nationale colombienne (DIJIN)", soutenue par une brigade espagnole d'investigation financière (BIBE) et Europol, poursuit-il.

"La personne faisant fonctionner l'impression illégale a été arrêtée et des contrefaçons d'une valeur nominale de plus de 11 millions d'euros ont été saisies", selon Europol.

Selon un spécialiste cité par Europol, la qualité des faux billets était "bonne". Ils étaient destinés à être distribués en Europe.

Des machines et d'autres équipements, ainsi que de plus petites sommes de coupures de dollars américains et de pesos colombiens ont également été saisis sur place.

"L'opération est un exemple excellent de coopération étroite et de confiance entre la Colombie, l'Espagne et Europol", s'est félicité son directeur Max-Peter Ratzel. La Colombie et Europol ont signé en février 2004 un accord de coopération stratégique dans la lutte contre le crime organisé.