mardi 26 mai 2009

Job porteur




Orpailleur illégal, portant douloureusement sa cargaison de whisky, de spaghettis, de mercure et son fusil MOSER?
Porteur-à-bagages-guide-touristique, portant difficilement la malle de voyage pour gringos et sa machette de rigueur?
Indien d'Amérique latine exploité par un autre Indien latino-américain, portant péniblement la contrebande du jour et son bâton de pélerin?

Je ne me rappelle plus trop...
Sans doute un peu de cela, et de cela aussi. Sans compter tout ce que tu peux en penser...

Ce dont je me souviens parfaitement, en revanche, c'est la sensation d'écrasement, c'est l'essai aborté, au bout de 8 secondes, oui, marcher, essayer de marcher, avec un tel bardas. Le poids phénoménal que peuvent porter ces hommes d'un mètre cinquante, sur des distances extravagantes, en pleine Amazonie. En montée...Pieds nus...Avec ces sacs à dos Quechua en fibre et écorce de...palmito...

Putain mano, à t'arracher le bas du dos.
80 kilos, au bas mot.


Le monde des hommes, individus et sociétés, est toujours moins nouveau que ce que les habitants de ce monde ne l’imaginent.
Et la technique, dont on veut faire le sens ultime et la nouveauté, resplendissante ou catastrophique, de notre devenir, presque toujours au service des plus antiques procédures. De ce point de vue, le moderne convaincu qui voit du progrès partout ou le capitalisme dispose ses machines, et l’écologiste à demi religieux qui se cramponne, contre l’artifice productif, au phantasme de la bonne nature, partagent une identique niaiserie.

Badiou, boudiou!

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