L'adorable M., qui connait mieux Condorito que Titoff
Mais oui, parfaitement. Du Hip Hop Equatorien (prononcez "rip rop ewatoria'o"). Dans un parc assez lugubre de Quito.
Je me souviens.
Tel Ménélik (...).
C'était il y a 10 jours.
J'imagine que ca ressemblait à ça les premières battles, les premiers jets de bombe et les premiers concerts de Dee nasty ou de NTM dans le 93. Dans l'temps, que j'vous dis...
Sauf qu'ici, le gars qui a gagné le concours de tchatche urbaine là, sous les coups de minuit, il a vraiment vécu dans les rues de Quito, et même plusieurs années. Cleff man qu'on l'appelle même (clefa: colle industrielle que les enfants des rues sniffent, de Mexico DF à Montevideo).
Du roots ces concerts, enchainés les uns après les autres pendant 10 heures.
J'étais récemment par là bas pour mes activités traditionnelles dans la région (trafic d'organes, lavado d'actifs peu ragoutants auprès d'épongeurs peu regardants, entrainement soft-guérrillero mais depuis l'hotel, etc). A peine débarqué de l'avion, au milieu de 130 equatoriens de retour d'Espagne pour les fêtes (certains n'avaient pas foulé le sol natal depuis 6 ans...4 millons d'Equatoriens vivant hors de chez eux...que d'émotions au quotidien dans cet aéroport...), accompagné de mes amis C. et S, toujours aussi fringuants et avec leurs 3 adorables marmots, yo, nous sommes allés au Parc de la Femme et de l'Enfant.
Qui s'est tout à coup retrouvé colonisé par des hordes de djeunss imbéciles en baggy pant, capuches et bonnets. Yo.
Une fois tout le monde au dodo, j'ai pu profiter totalement du pestak.
Du bon son, brut, pour les truands. Des beats tonitruants.
Vraiment ils ont cassé la barraque (épates tes buddys et retrouves la référence caché).
Des Afro, des bourgeois de Guayaquil, des quechuas, des métis, des blancs de la Sierra. Tout ce beau monde mélangé...Pas de baston bien méchante. Très bon esprit.
Roots. Les débuts du hip hop, dirait Philippe Manoeuvre.
Ils commencent. Depuis 2 ans, m'ont confié les organisateurs. Ils gèrent bien le Mic, les bougres.
Ils m'ont tous parlé de NTM et d'un certain..."Solari", dixit...que j'interprétai comme, sans nul doute, feu-MC Solaar.
J'ai pu entendre des kassdédi sincères aux mineurs de Potosi, Bolivie. A l'APPO de Oaxaca, Mexique. Au sang et aux veines ouvertes de l'amérique latine. Aux femmes battues. Aux sodomites proto-politiques et autres professionnels cleptomanes.
Bref, des trucs à dire.
Pas comme ces bouffons de reggatoneurs de mes 2, qui n'ont vraiment jamais rien eu à raconter si ce n'est le récit pathétique de leur propre béance consumériste. Et ces ineptes cuistres du bomm-bomm-beat, de pavanner et de parader dans les Caraibes ou à Caracas.
No, No, Hip hop de Quito, mano...
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