samedi 31 janvier 2009

Les étrangers sont nuls (surtout les latino-américains, d'ailleurs)


Travailleur étranger



C’est bien connu.
Les étrangers sont nuls.

Les préjugés nationaux (o sea, les anglais baisent mal, les français sentent forts et les ritals sont de fieffés tricheurs) portent souvent la trace de vérités anciennes…

Ces « vérités », qu’il n’est pas de bon ton de remuer quand l’on se veut (tel votre modeste serviteur) un vaillant défenseur d’un monde « progressiste-tolérant-internationaliste-alter », ont sans doute été graduellement estompées par la constitution progressive d’une sorte de « classe moyenne mondiale standard » (celle que toi et moi côtoyons la plupart du temps, ami(e) lecteur, ou que tu sois et malgré tes dénégations hardies, pardi), classe moyenne moyennement classe, donc, de substrat, de culture nord-américaine ou du moins nettement occidentale, essentiellement; dont les comportements et les représentations s’imposent même comme Norme Suprême dans les pays où pourtant, une part importante de la population végète dans une logique de survie face aux affres de la faim, de la misère, de l’exclusion, de l’exploitation généralisée.

Un Français en visite touristique ou expatrié en Amérique latine (puisque telle est la soupe que je te sers par ici) pourra ainsi facilement distinguer un Argentin d'un Péruvien, un Chicano d'un Surinamoi-etmoietmoietmoi, comme il a su parfaitement repérer, tout au long de sa tortueuse histoire nationale, CE QUI a permis de qualifier l’Allemand de “ponctuel, discipliné et travailleur”, ou l’Italien de “séducteur, chaleureux et malhonnête”, ces mille et un détails, habitus qui agacent, rapprochent, intriguent ou amusent.

On a beau le nier, tout le monde en parle en permanence. Les étrangers sont nuls, et cela est bien connu.

Je m’en vais donc te causer des étrangers latino-américains, ces prochaines semaines. Alors, atento !

Tout au long de février, au menu, une sorte d’herbier de nos cousins d’Amérique « Dou Sour ».

Il est entendu que le lecteur pourra retrouver ces traits, plus ou moins atténués suivant que les natifs du pays, plus ou moins satisfaits de leur propre cliché, souhaitent ou non lui donner une prolongation au moins ironique. C'est-à-dire que parfois, l’autochtone, le fourbe, donne ce que tu veux quelque part qu’il te donne, en termes de stéréotypes, avec une distance parfois tout à fait maitrisée dont tu n’imagines même pas l’ampleur…

Mais bon souvent, les étrangers sont VRAIMENT nuls et pas ironiques du tout.

Commençons par le Peuple le plus Latino de tous les latinos. Tu l’auras deviné…Je pense bien sûr aux Wallons de Belgique.

Par exemple, lorsque le Belge dit: “ça va”, il signifie que la conversation avec son interlocuteur a permis de déboucher sur un accord opérationnel ; qu’il sait maintenant, sans ambiguïté, ce qu’on attend de lui, et qu’il va s’employer à le faire. Il l’emploie en somme exactement dans les circonstances où l’Américain dirait : “OK” . Là ou le garçon de café d’Allemagne du Nord, par son : “Alles klar”, semble figé dans l’accord parfait client-serveur, le garçon de café belge, par son : “Ça va”, nous paraît déjà engagé dans l’exécution de la commande. Ce qui est très rigolo. Quand on y pense. Non ?
Bon merde, encore perdu 10 lecteurs là.

Le "Ça va" Wallon n'est donc pas équivalent au "Que onda gueyyyyyyyyyyy" de Mexico DF, encore moins au "Como' ta la ba'hina pue?" de Baranquilla ou de Caracas, ni au "No seas malito joven" de La Paz ou de Quito. Et donc, là, j'en perds 10 de plus. de lecteurs. Du coup. Donc promis, pas de comparaisons linguistiques: juste des bonnes vieilles analyses, lucides ET de mauvaise foi, sur ces vauriens de latinos...

A très bientôt pour commencer ce tour du continent.

Pour se mettre en bouche, voici un sacré P.D:

• LES GRECS
Les grecs s'appellent aussi hélènes : c'est dire à quel point ils sont pédés.
Quelquefois, ils enculent même leurs chevaux et roulent des pelles aux poneyses.
Les grec modernes, comme Theodorakis ou Moustaki, ne portent pas de soutien-gorge, alors que les grecs anciens, comme Démosthène ou Mélina Mercouri, ne portent pas de seins.
Dans les années soixante, les grecs ont commencé à trop manger.
Il a fallu mettre les colonels au régime.
Car les colonels sont de grands enfants. D'ailleurs, dans Pinochet, il y a hochet.

LES IRLANDAIS
Jusqu'à la fin du VIIIe siècle, l'Irlande était bourrée d'hérétiques bourrés et de brutes vulgaires dont le cuir velu et la démarche de nageuse est-allemande répandaient la terreur sur la lande ingrate où soufflait l'âpre vent du nord.

Mi-homme, mi-socialiste, l'irlandais moyen de ces temps honnis se ditinguait du loup-garou par son ample barbe rousse, sa culotte de velours et ses yeux quelconques...

D'une rusticité invraisemblable, il chassait le bébé phoque à la scie sauteuse, vivisectionnait les brontosaures à des fins mercantiles et se livrait sur les aigles royaux à de manipulations copulatoires et autres attouchements fébriles que la morale réprouve.

Aujourd'hui, il y a deux sortes d'irlandais.
1. Les irlandais du sud, qui sont à l'ouest de l'Angleterre, et
2. Les irlandais du nord, qui sont en dessous de tout.

Les irlandais du nord se divisent en deux :
1. les catholiques et
2. les protestants.
Comme ils croient que ce n'est pas pareil, ils s'entre-tuent avec vigueur pendant les heures de bureau.
Alors [certains irlandais] vont au cinéma et s'en vont au milieu du film.
C'est la grève de la fin. C'est très dur. On peut mourir.

• LES CUBAINS
Quand ils sont ronds, les cubains sont cubiques. C'est pourquoi on les appelle les cubains.
Cuba est une île assez difficile à dessiner, par rapport à la Corse.
Malgré un climat tropical tout à fait exquis et la douce luxuriance d'une flore admirable, c'est plein de communistes.
Très sémillants dans leurs costumes kaki, les soldats cubains aiment intervenir dans les pays africain où ils font des trous dans les enfants qui passent, pour faire avancer la démocratie.
À l'instar de ma soeur qui vivote grâce au soutien de Paulo Gomina, Cuba survit grâce au soutien de l'Union Soviétique qui lui rachète à prix d'or tout son sucre pourri, en échange de quoi Castro vote coco à l'ONU dès qu'il a cinq minutes.
Conséquence première de cette politique castro-sucrière de l'URSS, cinquante millions de citoyens soviétiques souffrent de diabète, et sont envoyés au
goulag où ils sont privés de dessert mais pas méchamment juste pour les guérir.
• LES CHILIENS
Contrairement à ma soeur dont les rotondités boulottes exacerbent les sens des employés du gaz, le Chili est maigrichon et tout en longueur.
Selon une récente statistique de la SOFRES, sur cent personnes qui se masturbent devant une une carte du Chili, une seule parvient à l'orgasme.

P. Desproges, 1981.

8 commentaires:

Patxi a dit…

Précision: cette photo n'est pas de moi...

M a dit…

MDR :-))

Précision : t'as peur de te faire traiter de voleur d'âmes.....

Anonyme a dit…

Pour le Venezuela tu peux toujours te faire aider par l'ami de Vetelgeuse... Comme disent les Suisses qui, c'est bien connu, parlent un Français bizarre, "on se réjouit" de te lire en tout cas.

Anonyme a dit…

Patxi,
Qu'il est bon de te relire!
Loula en phase de lever les voiles,

Unknown a dit…

C'est marrant je suis justement tombé sur "les étrangers sont nuls" ce week-end. Desproges lui par contre est vraiment bon... rien de surprenant cela dit, il est français !

Anonyme a dit…

Je me permets de pousser la porte de ta taverne pour t'indiquer ce reportage intéressant sur Jean-Pierre Gontard, les Farc, la Suisse et la Colombie.

A voir sur "visionnez l'émission" du site:
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=370501&sid=10194766&cKey=1233830673000

Gael a dit…

Tiens j'aiune blague sur le chili: le pays est tellement étroit qu'il y aurait eu des problèmes diplomatiques entre l'argentine et le chili. L'argentine demandant de seller les vitres des trains car tout ce qui était jeté par la fenêtre atterrissait en Argentine

ok, 10 encore en moins

Admin a dit…

Patxi, j'ai bien aimé ta description de la « classe moyenne mondiale standard ». Merci de nous rappeler qui nous sommes! C'est (presque, encore un petit effort) du Desproges.

Et pour les Belges wallons, ben, « ça va! »