dimanche 21 décembre 2008

Ma mère et le football argentin


De la bonne réclame - Antilles neder-landaises


C’était en 1929.
Ma mère s'en souvient encore.

La sélection de football argentine affrontait le Paraguay.
Nolo Ferreira amène le ballon depuis loin derrière. Il s’ouvre son chemin, écartant les adversaires un à un, jusqu’à se retrouver nez à nez avec toute la défense, qui représentait une sorte de mur infranchissable.

Alors Nolo s’arrêta net. Et là, complètement à l’arrêt, il se mit à passer la balle d’un pied à l’autre, d’une pointe à l’autre, sans que celle-ci ne puisse toucher le sol.
Et les adversaires bougeaient leurs têtes, de gauche à droite et de droite à gauche, d’un pied l’autre, tous en même temps, hypnotisés, le regard planté dans ce pendule de ballon.

Ces va-et-vient ont duré des siècles; jusqu’à ce que Nolo trouvât le trou, et ne tire, soudainement : la balle perfora le mur et secoua violemment le filet.

Les agents de la police montée descendirent de leurs chevaux pour le féliciter. Dans le stade, il y avait 20 000 personnes. Mais tous les argentins jurent qu’ils y étaient.

Et que vient foutre ma mère dans cette histoire?
Je me le demande encore.

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