samedi 6 janvier 2007

Décembre sous les twopiques


Un 30 décembre à la Mayorquina, Caraibes

L'expatrié(e) fwançais dans les twopiques, en décembre, rentre chez lui pour les fêtes. A de rares exceptions près (je ne parle pas des sans-le-sous, on est sur un feckin blogue "open", mais friqué et propre sur lui ici, tout de même, j'te prie).
C'est comme ça, c'est la nature et ses appels. Un cycle migratoire court inexorable.
La frégate alupius comme l'alouette damascus rentre en mars en Afrique du Sud, la loutre Sri Lankaise construit sa hutte branchue en aout, l'expate' franchute rentre en décembre à Roissy CDG. Asi es.

Quelle que soit sa raison d'être sur ces terres, son histoire à lui, sa fuite ou son projet, ses misères ou son élan mystique, qu'il soit un monte-ta-boite ou un sauve-le-monde, un glandeur-errant-pour-oublier-natacha/lecombat/la vie(sa détresse sera moins pénible au soleil, lui avait-on dit) ou un diplomate-chargé d'affaires-fonctionnaire- international-fatigué, un touriste sexuel/politique/narcotique ou un cadre-dynamique-de-transnationale-satisfait, Noël, quoi qu'il en dise, ça sent l'enfance. Donc c'est important.

Celui qui reste pense aux siens. Quoi qu'il en dise (bis).
Beaucoup aimeraient même, le 24 au soir (pas tous, selon les raisons de leur départ), bouffer de la dinde, déballer du bibelot, se marrer des blagues de Tonton et s'empaffrer d'huitres d'Arcachon, en famille.

Les Kamarades là-bas, qui ont passé un mois de décembre à la con, dans le froid glacial, subi les embrouilles et emboutes de banlieue parisienne, la grisaille psychique déconcertante qui affecte le voisinnage, les perspectives sarkoziennes, les râleries stériles, que sais-je encore, pensent qu'on en a "bien de la chance" de passer le Noel au soleil.

J'en sais foutre rien. Je n'en pense rien.
Je connais juste suffisamment l'élasticité humaine, qui dérive, pour que d'une forme ou d'une autre, on finisse par s'acclimater à tout. Et aimer un chingo tout ce qui se passe ici et là-bas, consécutivement, alternativement, en même temps.

Je pense juste aujourd'hui à ces décembre, ces Noël passés en Amérique latine, aux "familles" recomposées au pied levé pour l'occasion. Spéciales kassdédis à ces cousins, cuates, hermana/os, panas, kamaradas.




La Manzanilla- Noël côte Pacifique, Mexique. Le paysan Poitevin, le marin Pluguffanais, le nain bondissant, se retrouvent pour leur premier Noel, loin. Repas frugal du Sud Ouest, prodigué avec soin par un gars de Dordogne installé là, en fuite du fisc et d'un passé compliqué. 8 personnes sur la plage.







Là, c'est des gars qui polluent les mangroves des Caraibes en plein Noël.Tout ça pour se sentir djeunss...lamentable. Bon repas à base de casabe (quieres de mi casabe?).



Noel à Cusco, Pisac - Porc, chunos andins, excellent ceviche peruano - famille de Vladi et Charro.



Pèlerinage religieux de Noël à la Cathédrale de la Bonbonera, La Boca, Buenos Aires.

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