mercredi 10 juin 2009

Socio(démocrate)pathe

La social-démocratie, cette vieille catin, est soumise au souffle abrasif, dévastateur, du réel…En Amérique latine, elle a beaucoup trahi, beaucoup privatisé, beaucoup dérivé.

En Europe, plus encore. Elle s’est deconnecté de ses principes fondamentaux, de sa sociologie électorale…le Vieux Mauroy les avait prévenu, à ces cons, depuis la fin des années 1990.

La social-démocratie vent de se ramasser une rouste monumentale en Europe.
La droite néolibérale, au moment même ou l’Histoire lui donne totalement tort, triomphe.

Alors, tâchons de ne pas faire comme les marxistes pur jus d’autrefois ou comme les bolivariens d’aujourd’hui, eux qui décrivaient la réalité comme ils voudraient qu'elle soit, au lieu de la prendre en compte, pour de vrai, et tâcher de la transformer.

La social-démocratie, cette vieille peau, est confrontée à trois interrogations lourdes qu’elle ne parvient toujours pas à manejar –du verbe espingouin MANERAR:
-Comment qu’on effectue la redistribution, dans une économie mondialisée de capitalisme largement financiarisé?
- l'Europe est-elle une opportunité, une chance ou un problème, un obstacle ?
- Quelles solutions apporter à une société devenue multiculturelle ?

Tant que cette vieille matrone n'aura pas clairement répondu à ces questions, son peuple, de gauche, poursuivra sa dispersion, qui chez le Prof Béarnais, qui chez le Facteur de St Germain, qui chez l’ex trublion libéral-libertaire de 68…Tant qu’elle aura pas affiché son règlement interne, bien clairement, là, punaisé sur la porte de son bouge, la droite affairiste continuera tranquilou ses petits calculs de global-boutiquiers sans aucune espèce d’inquiétude.

Elle reste à la défensive, la Vieille. A l’attaque, bon sang !
A terme, l'idée même de solidarité peut être remise en question car, partout, l'individualisme progresse.
A terme, l’idée même de solidarité entre territoires, générations, groupes sociaux, catégories, peuples, nations, peut se réduire à peau de chagrin, ou sera imposé par le feu, par le fer, ici ou là, par de dangereux aventuriers populistes qui se feront un plaisir de porter la vague du resentiment…

Ainsi, une fois de plus, le 7 juin, ni Patxi ni son narrateur n’ont voté soc-dém…

L’écologie politique, qui n’aura de sens qu’au niveau européen, donc régional, commence à récupérer, comme annoncé par Dumont et Lipietz il y a fort longtemps, les petits renoncements et les grands abandons de la gauche traditionnelle.

Vous m’en voyez ravis.

Je t’invite à suivre, une fois de plus, les récit passionnants du vieux Lipietz, ici, tant en Europe qu’en Amérique latine

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