mardi 12 août 2008

Mais il va fermer sa gueule le Paolo Paranagua!



Mais putain il commence à gonfler sévère celui ci...
Paolo Paranagua, le journaliste du Monde qui déverse régulièrement sa bile et sa mauvaise foi sur la politique en Amlat en général, et sur la Bolivie en particulier, a encore frappé ce dimanche. Après Evo l'analphabète, Evo le cocaïne-man, Evo l'incapable, Evo mange des enfants avec son Grokouik au ptit déj...Il l'aime pas, Evo, le Paolo. Il l'aime pas, la gauche, quand elle investit le Parlement, et, pire, qu'en elle sait en sortit, et y revenir, et y re...

Bon. Chui chaud bouillant là. C'est l'été, je bosse, tu dores, ça m'excite.

Tu sais, mon ptit lecteur en chocolat, il faut bien que t'apprennes, à force d'expérience et de discernement, à les reconnaitre, ce type de cuistres. Tout comme leurs affidés.

Je vais t'y aider illico, presto.
Je sais, jchui un chou. Un rico caldo de pollito quoi

Ce type de journaliste (par ailleurs cultureux-amoureux chic de cinéma latinoaméricain-écharpe rouge à la Christophe Barbier-L'EXPRESS), ce sont les pires de l'espèce: les convertis. Les repentis. Ceux qui s'étaient engagés pour de mauvaises raisons. Ceux qui s'exculpent désormais en brulant, en abhorrant méthodiquement et immédiatement tout ce qui ressemble de près ou de loin à ce qu'ils ont cru adorer par le passé.

Les ex-mao jusqu'au boutiste, fils à papa des 70s qui poussaient à peu de frais les masses laborieuses et paysannes du campo au radicalisme débile et brouillon, à la prise de risque la plus stérile, aveugle et volatile, ces parangons oppressifs et moraux, ces anciens guérilleros intransigeants (car ce Paranagua l'a été, guérillero en Amérique latine! Oui Monsieur!), qui expient leurs propres fautes, LEURS comportements violents et erratiques, et LEURS graves abus commis il y a quelques décennies, sur le dos de processus d'émancipation actuels, de gauche, mais civils, qui n'ont RIEN à voir avec leurs propres écueils. Ces gens-là n'ont jamais fait de mea culpa sur leur culte Stal ou Mao...Ils préfèrent tirer à tout va sur la gauche, désormais. Pareil en littérature ou "Essayisme": des "itinéraires Vargas Llosa" en France, Sollers, Bruckner, Glucksman, il y en a un paquet...

Les pires vous dis-je! Je préfère encore lire Drieu la Rochelle, Maurice Barrès ou Léon Daudet, au moins c'est moins faux cul et ça a les couilles d'assumer son putris idéologique. Et puis les bons sentiments, ça peut faire de belles choses (si ça vient avec beaucoup d'autres choses, et notamment un certain rapport de force), mais c'est pas bon pour la littérature. Enfin je m'égare, otro debate.

Il y a des années, déjà, depuis son énorme loft dandy de Sao Paolo, Loco Paolo nous pondait des articles d'une partialité criarde; Paolo, péremptoire et imprudent, définitif même dans ses jugements, écrivait sur des évènements politiques de ce continent, et parfois sur des situations ou je me suis retrouvé pas bien loin du coeur de l'action, avec mes yeux de spectateur-fouineur. Et je commençais à apprécier une distance abyssale entre ce qui se jouait, en vrai, dans le pays réel, et ce que lui en ressortait dans ses papiers.

Ca m'emmerde de me trouver dans la position d'Arrêts sur image ou d'Acrimed, mais là, avec son article sorti dimanche dans la version papier, c'est trop. L'ignorance, passe encore, mais il y a bien plus chez cet homme.

Sur Acrimed justement, rappelez-vous:
Il est permis à tout le monde de se tromper, aux journalistes comme aux autres. Il y a toutefois des limites qu’on ne saurait dépasser sans s’exposer à quelques soupçons de désinvolture. Ceci est vrai des journalistes comme des autres. Lorsqu’il parvient à aligner au moins trois erreurs ou inexactitudes graves en moins de 1000 mots, dans un article intitulé « Le futur président bolivien, Evo Morales, célèbre auprès de Fidel Castro la "rencontre de deux révolutions" » (Le Monde, édition du 31 décembre 2005 et 1er janvier 2006), Paulo A. Paranaguá donne-t-il la preuve de son incompétence... ou de sa malveillance ? Peut-être faut-il lui reconnaître le mérite de parvenir à faire preuve de ces deux qualités en même temps...


Putain, Evo a beaucoup de défauts, personnels et "politiques", mais avec ses articles, on est à la limite de l'escroquerie malveillante SYSTEMATIQUE. C'est beaucoup trop régulier, y compris sur Chavez dont on ne peut pas m'accuser d'être un idolâtre concon ici même...

Puisse Mr Paranagua retourner très vite à ses analyses du cinéma brésilien ou argentin, domaine ou il excelle (la révolution radicale sur écran, oui, mais les réformes radicales, électorales et pacifiques dans le réel, non!). Et laisser la place aux jeunes journalistes précaires!

Et puis si je te croise encore, Paolo, au cinéma Latina de Paris, je viendrais gentiment te casser les couilles, quand le rideau sur l'écran sra tombé. Sisi. Je viendrai te demander une minute, te parler, poliment, te poser une seule question, puis te houspiller gentiment, sur le fonds. Une minute de plus. Pas plus. J'ai mauvaise haleine et l'oeil mauvais quand on fait preuve de mauvaise foi, de façon un peu trop voyante. Mais a contrario des vilains de Bellaciao, des débilos des JC et des foufous des JCR qui pourraient t'agresser verbalement, je suis présentable, cause bien et sais me taire: ce sera court, courtois et pénible. Ca me fera du bien.

Ça ne fera rien avancer. Mais ca me fera du bien.

Tout comme ce blog, qui n'est qu'une modeste tentative thérapeutique, tu l'auras compris.

10 commentaires:

Emi a dit…

Allez Patxi!Dans le concours de coups de gueule aujourd'hui je te donne vainqueur!A charge de revanche...

Anonyme a dit…

Merci m'sieur, heu m'dame. En fait il a écrit 2 articles (du moins sur le monde.fr) sur le sujet, tous les deux aussi subjectif.
Ravi que tu en parles, je voulais te demander si tu connaissais cet étrange propagandiste.

Florian a dit…

ca me fait plaisir de voir que plusieurs blogs ont emis le meme coup de gueule au meme moment. L'article paru avant le referendum etait scandaleux, je n'ai pas pu m'empecher de le reproduir sur mon blog d'ailleur

Patxi a dit…

Bertrand de la Grange, correspondant du Monde au Mexique a l'epoque hype des zapatistes, ou sa copine, la Maite Rico, corrsponsal de El Pais qui ecrit des horreurs sur la gauche en amerique latine, sont de la meme trempe.Malhonnetete, parti pris.
Screu gneu gneu.

Thomas Burelli a dit…

Un écrit quelqu'il soit est un aveu biographique... L'objectivité ne doit exister que lorsque vous aimez le contenu d'un article si je comprends bien...

benjamin a dit…

(de retour après une longue absence : je suis l'ex Réac de Gauche). 100% d'accord sur ton analyse relative à ces "plus révolutionnaires que moi tu meurs" qui deviennent des bobos germanopratains, voire des bushistes acharnés (comme chez nous, les ineffables Kouchner ou Glucksmann). Mais le problème, c'est que ce qu'ils disent et qui est PARFOIS vrai, personne d'autre dans la vraie gauche ne le dit: du coup, on leur ouvre un boulevard.
Le sbire en question a commis aujourd'hui un article sur la corruption en Amérique latine. Je ne parle que de ce que je connais bien, et il faut reconnaître que son analyse sur le maintien de Sarney dans la coalition gouvernementale fait gerber: il vaut mieux tomber, que se maintenir grâce à ce type qui est l'incarnation même de la corruption, du népotisme, du maintien des masses dans un état d'illettrisme, d'ignorance, de peur pour les rares qui voient clair.

Du coup, l'assimilation faite entre cette protection et le scandale des "mensaloes" passe sans grand mal (je rappelle, pour les non initiés: le parti de Lula, sans majorité législative, "mensualisait" un grand nombre de parlementaires de l'opposition pour que tour à tour ils fassent l'appoint lors des scrutins - on a justement stigmatisé les corrupteurs, mais en exonérant les corrompus!)

jacques a dit…

Par hasard j'assaye de comprendre qui est ce Paranagua "mauvaise foi" ou "incompétance" j'ai ma réponse il est donc de mauvaise foi. Serait-il financé par la CIA comme ces fameux journalistes americains? Ici l'analyse de sa maivaise foi est autre!

Jugo de Lulo a dit…

Pile l'article que j'allais écrire, et je tombe dessus en surfant un peu pour me documenter... Enfin moi c'est sur le venezuela et la Colombie que j'allais l'étriller le bonhomme, mais avec la même explication du repenti qui veut se faaire pardonner ses engagements passés.
Je vous invite à un coup d'oeil sur notre blog collectif, consacré à la politique colombienne : Colombia Tierra Herida. Bonne continuation

Anonyme a dit…

C'est con la liberté de la presse en France, ça permet impunément de critiquer les idoles de mélenchon et des crétins haineux du net comme l'auteur de cet "article". Mais heureusement, Au vu des résultats du staline français, la France ne sera jamais une "république" bolivarienne. Dommage pour vous

Anonyme a dit…

Je partage l'indignation des internautes face à cet homme qui semble regler ses comptes avec lui même, "coupable" d'utopies exotiques de jeunesse. Qui vielli mal, comme les nouveaux philosophes et Cie. Ou CIA, on dirait, en poussant un peu les choses. Tellement il, ils, sont fonctionnels au système prédateur, a-social, à prétension invisible, jamais responsable de rien quand cça va mal, et suivi des croyants fanatiques capables de tout. Rien n'est plus dangereux qu'un libéral qui a peur. L'arrogance et l'ignorance sur l'histoire signent ses articles de croisé de ce triste personnage. Quant à Beuve-Mèry ou Marcel Niedergang, fondateur l'un et correspondant inoubliable en AMLAT l'autre, ils seront consternés de voir aujourd'hui la derive atlantiste libérale people de leur journal. On n'est pas sortis de l'auberge. Heureusement qu'en Amlat la mémoire des peuples est plus forte que les corporations médiatiques.