mercredi 25 juillet 2007
Le marchand de cageots (Guanajuato, Mexique)
Los Lobos, cancion del mariachi
Lui, c'est le marchand de cageots.
Intrigué. Puis flatté, qu'on s'intéresse à lui.
Son truc à lui, c'est de galoper comme un dératé, pousser des petits cris stridents pour se faire une place, dans les ruelles labyrinthiques et pentues de Guanajuato, Mexique.
Il crie, il court, il vole avec son chargement de cagettes.
Au cas ou une livraison de poireaux s'annulerait, par la faute de son oisiveté ou de son imprudence.
Au cas ou il perdrait la confiance de ses clients maraichers, épiciers, restaurateurs.
Au cas ou on ne ferait plus attention à lui.
C'est qu'on pourrait ne plus le remarquer, ne plus le voir. Comme toutes ces petites mains de l'économie informelle, de l'économie de la calle qui finissent par se diluer dans le décor de la ville. Et disparaitre tout à fait de l'espace urbain visible.
Alors, pour conjurer ce spectre, il galope, criard. Il court avec tout son farda.
Et il apparait, là, à la croisée des chemins.
C'est le marchand de cageots.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
Je viens d'entendre tout au fond de moi, le cri du vitrier... Il arpentait les rues, criant régulièrement la même lancinante complainte. On l'aimait. Il était grand, costaud, son visage un peu déformé faisait peur; il faisait partie de notre ville, de notre vie. Con de gosse: je n'ai jamais pensé lui demander son nom...
pas d'appart, puis un appart sans internet, un firewall au boulot, puis enfin internet aujourd'hui... Je vais voir si le vieux patxi a bien tapoté pendant ce temps, et bravo, ces éclats de voix et autres envolées continuent à fonctionner... Avec la distance tes posts me rappelent que j'y étais, ce qui est vital car une fois de plus l'adage se vérifie: au retour personne ne te pose la moindre question sur ta vie loin de france, jusqu'à faire oublier que tu y étais.. Ciao pue'
Mon Bon Julian,
Les gens ici, en France, ne veulent pas savoir.au cas ou le reflet de leur propre immobilisme deviendrait insupportable? Ou parce qu'ils n'imaginent pas qu'il y ait aune, mille, des millons d'autres façons de vivre et d'être au monde. ou...pour plein de raisons.
Alors on se remet dans le moule.
Toujours bienvenu ici, histoire d'alimenter la jolie bête nostalgique.afin que tout cela ne se meure pas.
UN abrazo compay
Patxi
Enregistrer un commentaire