"Chávez, la rupture qui dure"
Une analyse assez équilibrée (pour une fois...) sur la nouvelle idole des jeunes alters.
Si c'est ça, le Socialisme du siglo XXI,
qui était censé irriguer l'intelligentisa de gauche latino,
censé réenchanter les désillusionés de la gauche européenne,
donner un second souffle aux Porto Alegrins,
influencer de tout son poids sur les modalités de l'intégration de toute l'Amérique latine, et bien disons que...
la droite du continent et d'ailleurs peut dormir tranquille.
Elle a de beaux jours devant elle.
Toujours pas de preuve par l'acte qu'une autre politique et possible. Le "modèle" bolivarien?
Je passe.
Car tant dans la praxis que dans les postures idéologiques, on est toujours dans le recyclage des vieilles lunes autoritaires.
Le Venezuela de Chavez, ou comment le pire des deux modèles anthropophages que sont l'ultralibéralisme latino-américain post-ajustement structurel et le communisme vertical/tropical faussement décontracté du gland se complètent, de facto, dans un macabre chaos de violence, de polarisation et d'improvisation.
Ce qui sera intéressant le 3 décembre, ce sera l'abstention par rapport aux "10 millons de voix" espérées par le Chavisme. On en sera loin.
Pronostic depuis Paris: Chavez 55 %- Rosales 30% des votants
Le reste: 40 % d'abstentionnistes.
QUESTION: saviez-vous que le Ministère de l'Intérieur vénézuelien reconnait qu'il y a 36 Vénézueliens qui meurent chaque jour assassinés par balle (délinquence armée, réglements de compte) ou victimes de balles perdues...La majorité, issus des classes populaires, dans les barrios du pays.
C'est un chiffre tout à fait considérable à l'échelle continentale et mondiale.
Les débats sur les "incivilités" en Europe en sont toujours d'autant plus exquis...
3 commentaires:
Bravo Patxi.
J'ai mis ton article en lien sur celui que je consacrais aux élections récentes et prochaines sur mon blog.
Ouh là, Léon...figures-toi que je suis allé voir tes liens là...Dis-donc, tu as des fréquentations, à mon humble goût, tout à fait nauséabondes.
Putain, un Villiéristo-Uribiste, béat de surccroit, qui par dessus le marché (totalement dérégulé par ailleurs, j'imagine) est contre l'avortement, pour un ordre moral à la Mac Mahon mais en version grenouille de bénitier, avec cette vision si frileuse et flippée des flux migratoires, de la politique, de la vie et tout et tout...
Vraiment, on va bien se marrer.
Attention, je tiens à te prévenir: quand Patxi le merdaillon critique Chavez (ce qui n'a aucune espèce d'importance dans l'absolu et dans ce blogue particulier tampoco-non plus...), je lui reconnais en premier lieu tout un tas de mérites.
Entre autres, une récupération d'un certain nombre de fondements identitaires cruciaux pour les majorités exclues et traditionnellement humillées de ce pays (dignité, auto-estime, ce qui n'est pas rien), la fin de la scandaleuse évasion fiscale, notamment dans les secteurs transnationaux du pétrole,la possibilité d'une rupture pérenne avec un système politico-social devenu totalement caduque, une sincérité et une certaine intégrité, plutot rare dans la région (son entourage, proche et plus dilué, est cependant bien bien corrompu..mais dans un pays pétrolier et ses malédictions...), un souci constant pour son peuple et pour le bien être des peuples du continent. On y reviendra.
Il n'empêche que les dérives du processus sont plutôt graves.
Mais les intentions autoritaires se heurtent souvent à l'individualism forcené et au fonds anar des vénézueliens...Chavez ne tiendra pas jusqu'en 2021, comme il en a exprimé le souhait.
Hablamos.
Patxi
Me coller des étiquettes, mon cher Patxi, n'a pas beaucoup d'utilité. J'ai l'ouverture d'esprit suffisante pour m'intéresser à plusieurs choses et je ne milite dans aucun parti. Le cas échéant, je pourrai renvoyer les lecteurs de mon blog vers un site de gauche, pourvu qu'il soit intéressant, bien fait et documenté.
Je n'ai rien de frileux ou flippé, j'essaie d'être lucide et de tirer les enseignements de mes voyages, et de mon insatiable curiosité pour le vaste monde.
Chavez succède en effet à des voyous, ce qui explique sa longévité. Je doute cependant des vertus de sa politique. La FAO a remis récemment un rapport qui ne grandit pas son image d'ami du peuple hambriento (même si toute l'étendue du désastre ne lui est pas imputable :http://francelatine.over-blog.com/article-4378160.html
Enregistrer un commentaire