dimanche 17 août 2008

Finales 100 mètres JO: Usain Bolt dopé!


Piste d'entrainement d'athlètes quelque part, sur une petite route d'un pays de la Caraibe. Pas de dopage chez eux: de la pure graisse, de la pure cerveza Polar

Séoul, 1988.
Ben Johnson se permet de relâcher l'effort, à 5 mètres de la ligne.
On sait comment ça a fini. Je m'étais senti floué, pour la première fois, par cette nouvelle ère du sport de la dope et de la triche. Plus d'athlétisme.

Pékin, 2008.
Usain Bolt se permet de déployer ses bras, de regarder la caméra en se frappant le poitrail. Relâchement de l'effort à 10 mètres de la ligne, fanfaron.

Je suis désolé, mais comme on le dit en espagnol, no me compro, no me calo eso.
Je n'y crois pas.
Trop d'aisance.

Record du monde battu, 9,69.
Et ces mots, à l'inénarrable Nelson Monfort:"Le corps humain change..."

Heureusement, il ya Brave Patrie!

Les Jeux Olympiques sont morts, vivent les Jeux Olympiques
par Didier Kala

Le président du Comité International Olympique, Jacques Rogge, a fort opportunément rappelé hier soir, à quelques heures de l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, qu’il était interdit aux athlètes participants de se servir de cette formidable plate-forme pour faire avancer des idées aussi mesquines et égoïstes que des convictions politiques personnelles.

Bien entendu, cet amical rappel à l’ordre ne concerne pas les sportifs français, qui sont très bien coachés par Bernard Laporte, l’ancien charcutier devenu à l’automne dernier et à la force du poignet secrétaire d’Etat aux joggings humides à l’aine.
Ça ne concerne d’ailleurs pas les Français, à qui il ne viendrait jamais à l’esprit de discuter de la politique de leur pays. Alors celle d’un autre, hein...

Nonobstant.
Ces règles de décence élémentaires sont formulées à l’article 51 de la Charte Olympique (PDF, 667 ko), "Publicité, démonstrations et propagande", à l’alinéa 3. Soit juste après les règles d’attribution des marchés publicitaires et les règles d’affichage publicitaire dans les stades. Il y a trois alinéas dans l’article 51, donc l’alinéa 3 est assez simple à retrouver : « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique. ».
Ce qui, bien que très vague, est fort sain. Il ne s’agirait pas de perturber une fête aussi remplie de huit-huit que les Jeux Olympiques de Pékin au moyen de messages puérils, voire gauchistes. C’est d’ailleurs pour cela que Nicolas Sarkozy se rend en personne à la cérémonie d’ouverture, pour vérifier du haut du Nid d’Aigle que tout est en ordre.

Qu’il nous soit cependant permis de nous alarmer : le charme des Jeux, outre les adolescentes est-européennes en justaucorps, a de tous temps été alimenté par les manifestations folkloriques des peuples du Tiers-Monde. De Jesse Owens en 1936 à la prise d’otages de Munich en 1972 en passant par Tommie Smith et John Carlos à México en 1968, les Jeux Olympiques ont été l’occasion pour nos frères basanés de pratiquer leurs coutumes locales et bon enfant pour notre plus grand plaisir (et nous savons que nous n’avons dorénavant plus aucune chance d’écrire dans Charlie Hebdo).

Nous pouvons admettre que celles-ci font un peu amateur quand certaines chaînes dépensent un peu moins d’un milliard de dollars pour obtenir l’exclusivité télévisuelle du bousin, mais ne nous leurrons pas : le public aime l’effet de surprise, et il n’est pas sûr que le sport seul puisse nous le fournir.
Il est en fait certain que non.
Il ne nous reste plus qu’a espérer un lâcher de vachettes. Ce qui tomberait bien : les vachettes chinoises sont nerveuses.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le record est 9,69 il me semble...Petite coquille ;-)

Nathalie Vuillemin a dit…

Pour toi Patxi, ce petit texte d'Eduardo Galeano intitulé "Olimpiadas" et paru dans son dernier recueil: Espejismos.

A los griegos les encantaba matarse entre sí, pero además de la guerra practicaban otros deportes.

Competían en la ciudad de Olimpia, mientras las olimpiadas ocurrían, los griegos olvidaban la guerra por un rato.

Todos desnudos: los corredores, los atletas que arrojaban la jabalina y el disco, los que saltaban, boxeaban, luchaban, galopaban o competían cantando. Ninguno llevaba zapatillas de marca, ni camisetas de moda, ni nada que no fuera la propia piel brillosa de ungüentos.

Los campeones no recibían medallas. Ganaban una corona de laurel, unas cuantas tinajas de aceite de oliva, el derecho a comer gratis durante toda la vida y el respeto y la admiración de sus vecinos.

El primer campeón, un tal Korebus, se ganaba la vida trabajando de cocinero, y a eso siguió dedicándose. En la olimpiada inaugural, él corrió más que todos sus rivales y más que los temibles vientos del norte.

Las olimpiadas eran ceremonias de identidad compartida. Haciendo deporte, esos cuerpos decían, sin palabras: Nos odiamos, nos peleamos, pero todos somos griegos. Y así fue durante mil años, hasta que el cristianismo triunfante prohibió estas paganas desnudeces que ofendían al Señor.

En las olimpiadas griegas nunca participaron las mujeres, los esclavos ni los extranjeros.

En la democracia griega, tampoco.

Anonyme a dit…

"« Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique. ».
Faudrait-il interdire les vainqueurs manifestant leur nationalisme par un tour de piste brandissant leur drapeau ou les athlètes musulmanes arborant leur voile, le plus souvent assez seyant d'ailleurs?

Patxi a dit…

bonne question philco..
La coureuse entierement voilee du Bahrein, franchement, elle avait la classe.demonstration eclatante du deux poids deux mesures..