mardi 18 mars 2008

Univers des apparences


Uyuni





On divinise les choses par le mensonge de la beauté fugace
pour fuir la vérité de la beauté éternelle.
Et l'argile n'a pas été la seule à mentir.
L'or, l'argent, le jade, la plume somptueuse, complices du soleil,
ont aidé à créer cet univers des apparences.
Mais tout s'est achevé avec le soleil.


MIGUEL ANGEL ASTURIAS


Palenque

vendredi 14 mars 2008

Nouveau Monde









Comment reconnaître le Débarquement du Nouvel Arrivant?

Comment faire ses premiers pas dans le Nouveau Monde sans se "trouer" lamentablement?

Je te propose, mon lapin, les 30 conneries du rookie , les 3O bourdes du néo-arrivant en Amérique latine.
Je t'invite d'ailleurs à rallonger la liste jusqu'aux étoiles.

Bon, ya pas à la ramener. Ce gars, ce Nouveau conquérant, on va l’appeler Jean-Louis mais il pourrait bien te ressembler sacrément…

Alors, comment à coup sûr te débusquer ?
Comment reconnaître ton, mon, notre Débarquement, bleusaille?

Indicateur numéro 1 : Tu crois, pour de vrai, que la grosse dame de l’épicerie du coin s’amourache de toi, juste parce qu’elle t’appelle, depuis votre première rencontre, « mi amor », « mi vida », ou "corrazon". Tout comme la secrétaire du bureau, l’employée de banque, la policière, la maitresse de ton fils etc. Bref tu t'y crois.

Numéro 2 : Quand tu veux te faire un Cuba Libre, comme dans les bars à tapas (que tu découvres), tu empoignes le presse citron en métal (que tu découvres aussi) et met le demi-citron vert complètement à l’envers.

NB : C’est ballot. Du coup, tu t’en mets partout et c’est plus que du mauvais coca au rhum. Mais au moins, pour rattraper le coup, il te reste quelques glaçons qui flottent dans la glacière du vieil expat qui, lui, est super-insupportablement organisé, le connard.

Numéro 3 : le café tinto t’est servi avec un pitillo, que tu prends pour une petite paille. Recherchant d’emblée la considération de l’autochtone, tu aspires donc, te pliant vaillamment à ce que tu prends pour une tradition, et te brûle, durablement, les lèves inférieures. Le pitillito qui ressemble à une paille, c’est pour touiller.

NB : Un vrai empoté. Du coup, ça le fait bien rire, l’autochtone. t pis ça te suivra pour un an ou deux ça. Au bas mot.

Numéro 4 : Tu confonds encore Sabana Grande avec la Gran Sabana, la Sierra Madre du Chihuahua avec toutes les autres madres, toutes les autres sierras, tous les clebs du continent, tu confonds la corrida comida avec la comida corrida, les argentins avec les uruguayens, Chavez avec la gauche. Bref, tout est encore très confus. Nubloso.

Numéro 5 : au marché, t’as toujours pas compris que les bananes plantain ne se mangent pas comme ça, au pied levé. Du coup, tu sais plus du tout quoi en foutre de tes 2 kilos 8 de bananes, tellement ty es pas doué pour la cuisine tropicale. Du coup, penaud, tu les donnes à un indigent qui passe et t'as flairé le coup et l'embarras. Et tu finis encore plus gêné.

Numéro 6 : Il va à la plage de Choroni en bus, le gars, alors il s’arrête à Choroni; alors il devra marcher longuement jusqu’à Puerto Colombia, le gars. Bah oui. Les lieux-dits sont jamais les bons par là bas.

Numéro 7 : Tu exiges de parler à un superviseur. Et tu y crois, tout bonnement.
Tu y crois encore, tiens…

8: Si dices Silencio en la Camioneta, no te calles.

9: En descendant du bus ou du métro, sur les chics Plaza Florida, Medellin, ou Place Altamira, Caracas, ou sur Condesa, Mexico DF, ou Place d’Espagne, La Paz, ou à Palermo, Buenos Aires, ou Palo Sur, Rio, mon gars, tu mets ton sac à dos DEVANT.

NB : Au cas où. On t’a tellement seriné que ces pays étaient « dangereux », partout et en tout lieu, que t’en perds ton discernement.

10 : Tu crois les journaux. Tu lis les titres, les chapeaux, les entêtes, les articles. Et tu lis ça comme si c’était le Fig ou Le Monde. D’ailleurs tu compares.

11 : Tu crois vraiment, à force de regarder O Globo-Brésil, Televisa-Mexique ou Globovision-Venezuela, qu’il est temps de brader tes biens, de solder tes comptes et de fuir pour Miami. Le communisme, les nouveaux impôts et les négros-habitants des barrios/favelas arrivent pour te saigner!

12 : Tu crois vraiment qu’elle a 19 ans. Sérieux. Pour de vrai.

13 : Tu fais encore la queue, au comptoir, en magasin. Sagement. Docile. T’es vraiment un gros con.
14 : Tu crois encore à la Révolution en Amérique latine,au Che du XXIème siècle et au folklore de la résistance armée. T’es vraiment à côté de la plaque.
15 : Tu crois que lever la main suffit pour avoir ton addition. T’es vraiment long à la détente.
16 : Tu cherches la sonnette dans le bus. T’es vraiment un sale bourgeois.
17 : T’as rendez-vous à 8 heures, tu vas à 8 heures.
18 : T’as rendez-vous à 8 heures, tu vas à 8 heures 30
19 : T’as rendez-vous à 8 heures, tu vas à 8h45. 9 heures irait très bien pourtant.
20 : Tu crois toujours, pour de vrai, qu’ahorita veut dire « tout de suite ».
21 : Tu crois toujours, pour de vrai, que « manana te lo doy » veut dire « demain jte le rends »
22 : tu crois toujours que la « ultima y nos vamos » signifie vraiment que c’est la dernière tournée
23 : Tu demandes pas le prix avant (Margaria, Ciudad el Carmen, Cartagena), t’es bon à plumer
24 : Tu demandes le prix avant (Chuquisaca, Pisac, Chihuahua, Salvador de bahia), t’es indécent
25 : Tu vas vraiment à droite puis à gauche puis près du point vente de bières, c’est là en face, comme te l’a dit le gentil passant. Et tu te perds. Et tu redemandes à un autre passant qui te dit le contraire. Tout aussi gentiment. Et tu te perds. Et tu…Tu pigeras donc jamais qu’il est impossible de perdre la face devant le gringo, et que JAMAIS ils ne pourront admettre que, non, ils ne SAVENT PAS ?
26 : Au kiosco à journaux, tu crois vraiment que tu vas avoir le truc que tu veux (Caracas, Guatemala). Mais non. On va te refourguer qq chose de mieux parce que tu sais pas.
27 : Tu vas au Bureau de Change de l’aéroport. T’es vraiment un bleu…
28 : Tu penses vraiment que sur les passages cloutés, le piéton sera prioritaire ou pour le moins, respecté.
29 : Tu penses vraiment que le bus va s’arrêter à l’abri bus. Tu attends. Tu attends Godot. Au moins t’as cette connerie de Guide du Routard à éplucher…
30 : Tu penses vraiment que t’es le plus beau. Mais non…c’est cruel et je suis désolé de te l’apprendre, Jean Louis, mais elles en ont qu’après ton fric, imbécile !

Voila. C’est arbitraire. Ça fait du bien.
Sinon ça va bien.

Allez, donnes m'en quelques unes des caguades de débutant...

mercredi 12 mars 2008

Destinée







Destinée bolivienne (Vallées de Cochabamba)




Une destinée ne vaut pas plus qu'une autre,
mais tout homme doit respecter celle qu'il porte en lui.

Jorge Luis BORGES

dimanche 9 mars 2008

Potosi, le paradoxe de la pauvreté


Mineur de Potosi, Bolivie, XXIème siècle



AME LATINE, c'est l'actualité de l'Amérique latine en France, chaque mois.
Je ne les connais ni d'Adamo ni d'Evita, mais ils ont tout de même décidé de me faire de la pub, comme ça.
Et du coup il y a quelques badauds de plus qui trainassent par ici.

Je tiens illico presto à les informer/prévenir qu'il y a tout un tas de règles par ici. On est pas chez mémé le mercredi pour bouffer des boudoirs, jouer au ptit cheveaux et pécho la piècette de 10 francs (pendant que la sirène des pompiers hurle, à midi pétante). On est pas non plus dans le contre-camp alter-hippie-dégueu des alter-alter-globalisations de Porto Alegre. On n'est pas là non plus pour se siroter de la pina colada ni se bronzer la chouche idiotamente. Nan.
Ici ça bûche ça bêche et ça lambine ardu.

Alors pour les nouveaux venus, interro de rentrée: zallez me rendre une fiche de synthèse (en trois mots) sur ce bijou de site également mis en valeur chez Ame latine.

Ca s'appelle Vale un Potosi. C'est passionnant à tout point de vue.
On comprend les paradoxes de la richesse et de la pauvreté des pays d'amérique latine et plus généralement du Sud, par le truchement (oui, truchement) de l'exemple bolivien.
La question de Potosi, je souhaite l'aborder en détail depuis qu'existe ce blog.
Mais ça demande un talent et un temps qu'ont ces historiens et chercheurs français.
C'est parfait. Si tu souhaites comprendre le décollage du capitalisme en Europe, intéresses toi à Potosi.


Cette étude propose d’abord d’illustrer ce paradoxe en contrastant, à partir d’exemples, richesse et misère, sur la longue durée, et jusqu’à nos jours. Nous nous attacherons particulièrement à choisir des exemples soulignant les écarts existant entre les représentations de la Bolivie qu’on présente à l’étranger —un pays indien implacablement maintenu au-dessous du seuil de pauvreté par la malencontre de la colonisation, de l’impérialisme et des politiques néo-libérales—, et les relations des Boliviens à la richesse, beaucoup plus nuancées, que traduisent la souplesse et la rapidité de leurs réactions aux conjonctures, des cultes et des fêtes, comme celles d’Urkupiña et de Las Alacitas, qui expriment sans réserves le désir d’enrichissement facile.

D’autre part, nous tenterons une explication de ce contraste qui est le plus souvent présenté comme le résultat d’un simple pillage de prédateurs étrangers au pays, une thèse qui a le mérite de la simplicité mais qui ne résiste pas à l’analyse. Il suffit d’évoquer deux figures emblématiques de Boliviens fortunés pour s’en convaincre : Simon I Patiño, issu d’une famille d’artisans métis de la vallée de Cochabamba, a été le plus riche propriétaire de Bolivie et son principal banquier et même le magnat de l’étain le plus puissant de la planète dans les années 1930-40 ; ou encore Nicolás Suárez, issu d’une famille relativement modeste, qui fut surnommé le ‘Rockfeller du caoutchouc’ vers 1900, et qui régnait alors sur un territoire grand comme la Belgique et la Hollande réunies.

La question consiste donc à tenter de saisir pourquoi les immenses richesses engendrées par l’exploitation et la commercialisation des ressources nationales ne sont pas réinvesties dans le pays, et pourquoi elles n’ont pas permis d’enclencher le cercle vertueux du développement.

La Cuba de Raul, vu par Louis-Ferdinand

J'ai reçu depuis Cuba un mail énigmatique, d'un personnage énigmatique.

Il m'a juste envoyé un lien.

Ça te prend d'emblée à la gorge, avec ce type de came:
« Le voyage, c'est la recherche de ce rien du tout, de ce petit vertige pour couillons... » L.F. Céline.

Se llama:
30 jours chez Raul
Chroniques et Panoramiques de 30 jours à La Havane, Cuba.


Tâches de ne pas perdre ton temps ce dimanche.
Vas donc te faire quelques lignes de pure prose wanabee-célinienne (made in Bourgogne apparemment) de très bon calibre.

La Tortue de Cuba n'est plus, vive le Tapir de La Havane.

Comment? Dis moi pas qu'c'est pas vrai?
On m'informe en direct que tu n'es pas encore convaincu, malgré mes inapellables injonctions fraternelles à aller voir cet énergumène.

Prends donc celle-ci, sur le marché et la gérontocratie rouillée:


La valse des étiquettes à Cuba n'est pas une expression neutre. A l'unité, à la livre, en pesos cubains ou en CUC avec rendu de monnaie dans l'autre unité monétaire, il faut avoir une calculette dans la tête quand on fait son marché. Dès que l'étreinte de la corde du collectivisme forcé se relâche c'est la floraison immédiate de richesses ! Le marché regorge d'agrumes et de fruits de toutes sortes, de très bonne qualité, sans produits chimiques et à des prix tout à fait corrects. En quelques années toutes les maisons aux alentours du marché ont transformé leur RDC en une activité commerciale plus ou moins rentable ; parking et réparation de bicyclettes, pressage de jus d'orange frais à la demande, livraison de patates dans belle brouette rouillée, confection de gâteaux et sucreries ou ventes de saletés Made in China. Le négoce, c'est toute l'histoire de l'humanité. Mais ici, de vieux barbus tyranniques et édentés, avec des poches en plastique greffées à la hanche droite pour leurs petits pipi et caca, essayent de faire croire le contraire depuis cinquante ans. Mission ratée apparemment...


Je te l'avais bien dit. Du bon calibre.

samedi 8 mars 2008

Classe magistrale de géopolitique latinoaméricaine pour le merdaillon du voisinnage

Chateau Rouge, Paris, en 2008.








L'enfant, 9 ans et demi, pose sa baballe. Ca fait un long moment qu'il me regarde en coin, avec stupéfaction; les réactions tout feu tout flamme, les moulinets qui s'agitent dans l'air, le visage rouge-violacé. Intrigué plus qu'apeuré, le bout de chou.
Un regard pour ses parents, tout aussi perturbés.
Il se lance.
Miguelito s'approche de moi et demande:

- Pourquoi que ce qu'y disent dans l'ordinateur, avec tous les monsieurs à moustache de là bas, pourquoi ça te rend tout fou et puis tout content, et puis tout fou encore?

Correa vient de plier, de fusiller le Chiot Impérial Uribe du regard et par là même vient de se culminer le plus fondateur des sommets latino-américains de ces dernières années.

Je pris alors l'enfant par les tempes, le soulevai du sol, devant ses parents médusés mais totalement paralysés. Et je lui tins à peu près ce langage, dans cette position pédagogiquement approprié, en hurlant vaillamment, comme de bien entendu:

" Enfin, enfin, la communauté internationale se penche sur le conflit armé interne de Colombie, et ne laissera plus Uribe le réduire à un problème de terrorisme.
Enfin, enfin les pays de la région décident SEULS de résoudre leurs différends et rappellent à tous ses membres la nécessité du multilatéralisme.

Tu comprends ptit Miguelito? Hein, tu comprendes Mendez?

La Colombie, mon coco, ce n'est pas en éliminant les FARC, évidente impossibilité militaire, quoiqu'en dise la propagande uribiste, qu'on va régler quoi que ce soit.

Ecoutes moi bien ptit con.

La Colombie, mon coco, souffre d'un conflit armé interne, de moyenne intensité,
dont les victimes principales sont la population civile rurale,
entre l'Etat colombien (appuyé par 12 milliards de dollars du Plan Colombie USA, en nombre le 5ème personnel militaire au monde, troupes et civils, selon le statistic book du droitier The Economist, je te le rappelle),
des groupes armés irréguliers (au sens ou ils ne respectent pas le droit international humanitaire ni le droit de la guerre),
notamment les FARC-16 000 hommes, l'ELN-5000 et des paramilitaires de 5 à 8000,
conflit armé aux soubassements politico-idéologiques encore (révolution marxiste-léniniste-bolivarienne, réforme agraire sans cesse repoussée, groupes d'extermination d'extrême droite etc),
aux comportements mafieux et aux méthodes bien souvent terroristes,
dont le narcotrafic est le principal combustible (et d'autres graves délits internationaux, dont le kidnapping, les trafics de faux billets, d'essence, la traite de personnes, le blanchiment).

Le problème du conflit colombien ne se résoudra que par une pression des pays de la région qui sont les premières VICTIMES de ce conflit, et par les pressions de l'UE.
Et des USA démocrates d'Obama ou de Clinton.

Je repose le merdaillon, et le reprend derechef par la salopette pour le balancer sans égards sur le canapé.


Semaine historique à bien des égards. On retiendra certes aussi, Miguelito, la grande foire de l'information et de la désinformation, les réactions hormonales de chefs d'Etat réduits aux gesticulations de parieurs de combats de coqs en transe...Les mensonges éhontés, systématiques et la mauvaise foi professionnelle d'Uribe, les provocations calculées de Chavez, l'agitation digne de Correa.

On retiendra le moment choisi pour attaquer militairement toute perspective de paix négociée, l'attentat délibéré à la libération de 12 otages supplémentaires, l'image de ce criminel contre l'humanité dans un sac à ordures, lui qui a reçu un coup de grâce, de dos, le bombardement pendant le sommeil, la nuit (crimes de guerre contre crimes de guerre...c'est si beau ce qui se passe chaque jour en Colombie Miguelito, hop, une baffe dans la gueule pour l'empêcher de fuir ce cours magistral),
on retiendra les imbéciles étudiants gauchistes mexicains de l'UNAM injustement massacrés et la survivante (tiens, petit monde, je connais un ancien élève de son père),
on retiendra la fameuse, indécente minute de silence pour Raul Reyes imposée par Chavez sur son Alo Presidente, l'envoyé spécial de la France, lui qui marche depuis 2002 dans des forêts pas possibles pour se faire toiser par Reyes, le seul interlocuteur important pour débloquer les choses, qui était ce jour là en chemin vers ce campement...('eut chaud la bite cui ci). Les intox fumeuses et calculées sur la libération imminente d'Ingrid, sur l'uranium et tous ses sous-entendus.

Mais derrière le show étalé dans les gazettes, tout était extrêmement sérieux.
Cette semaine laissera son empreinte, durablement. Tu comprends couillon de la lune?

TOUS les pays d'amérique latine, même le Pérou de Garcia, ont fait bloc contre le dangereux précédent de cette première attaque préventive dans la région.
Toutes les chancelleries étaient bien conscientes de quel type de doctrine militaire et quel type d'hyperpuissance manœuvre ce genre d'opérations.
Et les manip psychologiques globales qui ont suivi.

Les conséquences d'une absence de réaction auraient été incalculables.
Uribe a du céder. Pour le moment.

Là, sveltement, je fonce sur la maman, la voisine, et la regarde droit dans ses yeux mandes, me tenant tout contre ses seins ou est-ce l'inverse (paskaprès c'est le jour de la femme et j'aurai pu droit).

Car vois-tu Jeanine, ce regard puissant, viril de Correa, lors de leur poignée de mains habilement forcée par le Président Dominicain avec Uribe, c'est le symbole du début d'un rééquilibrage dans le jardin des USA. C'est énorme.

Alors que beaucoup craignaient ses diatribes enflammées, c'est bien le président du Venezuela qui a mis le sommet sur les rails de la réconciliation.

"Nous avons encore le temps d'arrêter un tourbillon que nous pourrions tous regretter", a lancé M. Chavez, qui a su, pour une fois, fermé sa gueule et être conciliant.

Haletant, suant, ébahi et assoiffé par l'insolent brio de cet exposé couillu mis correct en temps réel, je recule et sautille vers le frigo, me prenant une Corona d'importation bien méritée.

Le merdaillon va chialer sur les genoux de sa mère.

Et je me dis: S'ra jamais paraco ni FARCista cui là.
A son âge, Martin Sombra, le Commandant des Farc arrêté il y a 15 jours, commettait son premier meurtre en piégeant sa victime, elle même un tueur à gage qui faisait frire les oreilles de ses victimes. C'était il y a 40 ans.

mardi 4 mars 2008

Bienvenido Companero!




Phileas, te doy la bienvenida en esa lindisima aventura que es la vida!

Sour lé ti'cherté dé Papa, tou verras écrit: LA HOJA DE COCA NO ES DROGA - BOLIVIA.
C'est un cadeau de ton Tonton d'Amérique, Patxi.

Tu sens bien qu'accoutré de la sorte, et pis avec sa musique de punk là, ton Papa n'est pas tout à fait crédible, mon ptit. Alors surtout, quand tu voudras fuguer pour Londres, fais gaffe à lui, il est tenace et fidèle. En amitié, comme en amour.

Vive crise diplomatique entre la Colombie et ses voisins

Vive crise diplomatique entre la Colombie et ses voisins.

MUSICAAAAAAAAAAAAAA!!!



MUSICA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Jorge Silva, SAN ANTONIO, Venezuela (Reuters) - La vive crise diplomatique entre le Venezuela et l'Équateur d'un côté et la Colombie de l'autre n'a pas montré de signe d'apaisement lundi, les trois voisins latino-américains multipliant les déclarations belliqueuses tout en appelant la communauté internationale à jouer les arbitres.


La crise a été provoquée par l'attaque lancée samedi par Bogota contre un camp des Farc en Équateur, lors de laquelle le numéro deux du groupe rebelle, Raul Reyes, a été tué.

Bogota, qui a présenté ses excuses pour le raid, a justifié lundi l'opération en faisant valoir que le droit international autorisait de telles actions contre des "terroristes".

"Nous avons toujours été respectueux du principe de non-ingérence", a assuré le vice-président colombien Francisco Santos devant le Conseil des Droits de l'homme de l'Onu à Genève.

La Colombie a accusé l'Équateur d'avoir permis à la rébellion marxiste de trouver refuge sur son territoire et affirmé que le président vénézuélien Hugo Chavez avait versé 300 millions de dollars aux guérilleros sur la base de documents découverts dans les effets de Reyes.

Le chef de la police colombienne, le général Oscar Naranjo, a indiqué que des documents découverts dans trois ordinateurs appartenant à Reyes, faisaient état de contacts entre un important ministre équatorien et le chef des Farc, à propos de projets frontaliers.

Il a ajouté plus tard dans la journée que d'autres documents attestaient de versement effectués par Chavez au bénéfice des Farc.

Le président équatorien Rafael Correa, proche allié de Chavez et également classé à gauche, a démenti avec force les accusations de Bogota, les qualifiant de "totalement fausses".

"MENTEUR"

Quito a accusé la Colombie d'avoir délibérément violé sa souveraineté et envoyé 3.200 soldats dans la province de Sucumbios, située à la frontière avec la Colombie, a-t-on appris de source militaire.

L'Équateur a par ailleurs appelé les gouvernements d'Amérique latine à faire pression sur Bogota pour qu'il ne renouvelle pas cette "agression".

Le président Chavez a également envoyé des blindés à la frontière avec la Colombie et menacé de riposter avec des avions de combat de fabrication russe si la Colombie menait une opération similaire sur son sol.

Chavez, qui a appelé les gouvernements à faire front contre Bogota, a ordonné la fermeture de l'ambassade du Venezuela à Bogota, et Correa a expulsé l'ambassadeur colombien en poste à Quito.

Les deux dirigeants ont traité le président colombien Alvaro Uribe de "menteur".

La télévision vénézuélienne a très largement couvert la crise diplomatique, mais elle n'a pas montré d'images de mouvements de blindés, d'avions ou de troupes et aucun média n'a fait état de mouvements militaires près de la frontière.

La circulation était normale à San Antonio, le principal point de passage entre le Venezuela et la Colombie et bien que Caracas et Quito aient affirmé avoir renforcé la protection de leur frontière, rien n'attestait d'une mobilisation particulière.

Le Brésil, poids lourd diplomatique de la région, a indiqué qu'il apporterait sa contribution pour tenter de résoudre la crise, soulignant que ces tensions déstabilisaient les liens régionaux.

La présidente du Chili, la socialiste Michelle Bachelet, a demandé à la Colombie d'expliquer pourquoi ses troupes étaient entrées sur le territoire équatorien.

LES PAYS VOISINS TENTENT DE DÉSAMORCER LA CRISE

"Une situation de cette nature mérite sans aucun doute une explication", a-t-elle dit. "Le plus important aujourd'hui est d'éviter une escalade du conflit".

Les États-Unis ont appelé la Colombie et l'Équateur à résoudre leur différend par le dialogue et non par les armes, et invité les autres pays à ne pas s'en mêler, un message visant plus directement le Venezuela.

Le porte-parole du département d'État, Tom Casey, a déclaré que les États-Unis soutenaient les efforts de la Colombie pour répondre à la menace posée par les Farc mais comprenaient également les préoccupations de l'Equateur.

Interrogé sur l'attitude de Chavez, il a répondu : "Je ne pense pas qu'il y ait de rôle particulier à jouer pour tout autre pays, certainement pas un rôle militaire dans cette affaire".

La France a appelé l'ensemble des parties à la retenue et estimé que la mort du n°2 des Farc était une "mauvaise nouvelle" pour les efforts diplomatiques en vue d'obtenir la libération des otages des rebelles colombiens, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, détenue depuis plus de six ans dans la jungle colombienne.

Chavez, farouche adversaire de Washington, est impliqué dans un bras de fer diplomatique avec son homologue colombien en raison de la médiation menée par Caracas pour persuader les Farc de libérer des otages.

Uribe a accusé Chavez de se servir de cette médiation pour se mêler des affaires de la Colombie.

Alcazar vs Tapioca, que feront les Picaros?

Alcazar vs Tapioca, que feront les Picaros?
TITRE D'UN LECTEUR ANONYME DU MONDE.
Ce sera tout pour ma part sur le sujet, pour l'instant.

Le ventilateur à merde, si tu me permets l'expression, est branché des 2 côtés entre la Colombie et le Venezuela...Les vieux dossiers vont tous sortir les uns après les autres.

Les conséquences de la situation actuelle seront bien plus sérieuses que ce que certains semblent penser. Chavez vient d'ailleurs d'expulser tout le personnel diplomatique de Colombie.

Alors je te propose juste cette superbe petite vidéo du CICR.
Les abus et violations des droits fondamentaux de la personne nourrissent la haine.
A Caracas, comme à Bogota.



Les abus nourrissent la haine.

Selon Human Rights Watch et d'autres sources documentées sérieuses, il y a 5000 prisonniers politiques en Colombie qui n'ont pas eu de garanties minimum et croupissent dans des geôles aux conditions inhumaines. L'usage de la torture est fréquent sur les "membres" de groupes subversifs ou supposés comme tels. Les "erreurs" sont innombrables.

Le calvaire des otages des FARC, on en parle ici et ailleurs en long, en large et en travers.

Les abus nourrissent la haine.

Saupoudrez le tout d'incitation à la haine médiatique, genre Radio mille collines soft, en ce momenr RCN OU Caracol TV en Colombie, et vous aurez compris.
Vu la façon dont Chavez comme Uribe gouvernent...Disons qu'à leur façon bien distincte, ces deux psychopathes semblent l'avoir oublié.

Les renvoyer dos à dos, oui, vraiment, c'est le seul truc qui me donne envie à cette heure ci de cette fraîche nuit parisienne.
Bien qu'Uribe se comporte encore bien pire que Chavez en ce moment.

Tristes journées de tension dans la région andine.