jeudi 28 décembre 2006

Top Ten MUSICA LATINA 2006



Feliz año 2007.
Les 10 'machins' musicaux auxquels on a pas pu echapper en 2006.
De Ciudad Juarez jusqu'a Punta Arenas.
Homogeneisation des gouts, mainmise implacable des BIG producteurs mexicains et porto-ricains, integration culturelle regionale, ou juste, bah, c'est bien et ça passe bien? ?



Marc Antony- valio la pena (PR)


Mana-labios compartidos (MEX)


Bon plus vieux mais efficace...Los pibes chorros -Que calor (ARG)


Daddy Yankee- Rompe


Fiera salvaje - 3 dueños (Venezuela)


Sin Bandera -mientes tambien (MEX)


Calle 13- atrevete (PR)


Ven báilalo - Angel & Khriz (RD)


Julieta Venegas-me voy (MEX)


Juanes-volverte a ver (COL)

mardi 26 décembre 2006

Croisements exotiques


Miradas Cruzadas - Jorge Conde, España, 2002.

L'exotisme, ce goût etrange et somme toute assez niais pour les choses lointaines. Et chaudes.

En fait, ce syndrome bien naturel finit par passer assez vite.
Telle la dissipation d'une mauvaise 'turista', si on y met un peu du sien, c'est l'affaire de quelques jours.

Surtout ne fais pas le malin. L'exotisme peut t'affecter, toi, moi, Gunter, Patrick de Belgique, comme tous ces amis latinos d'une nuit ou d'une vie (expression consacrée). Tous à la même enseigne.

Illustration, croisée:
Par la grâce du chasseur de sons américain, Don Ray, la musique du Buena vista social club devient un jour furieusement tendance.
"A caballo vamo' pa'l monte" sonne comme une invitation irrésistible au Voyage.
C'est alors toute la jeunesse européenne des années 90s qui s'amourache gaiement et subitement de salsa cubaine (et de "so'n"), de Berlin a Dublin.

C'est bien à cette époque et dans ces sous-caves urbaines, dans ces clubs de mi-gym mi-rien, sordides et fonctionnels, que j'ai vu la plus totale desarticulation rythmique du monde se deployer.

J'ai partout assisté, effaré, au même entrain, à la même effroyable ineptitude de tous ces corps manifestement ravis d'écouter les zinstroussionss dé Ramon, lé "coubain" dé service, toujours prêt à tarifer ces free-party Erasmus de la mal-danse salsa plein pot. Au nom de l'intercoultourel.
Je m'inclus volontiers dans cet effroi. Et j'ai d'ailleurs payé de bonnes grasses (yooooooo). Todo eso es simpatico.

Et c'est à ce moment là que l'exotisme attaque. Fulgurant: et le berlinois, le dublinois ou le bidochon-merdaillon de Patxi de s'imaginer qu''Aguacaaaaate', 'pesca'o' et 'Por el monte', bribes intelligibles qui sortent de la baffle sursaturée, sont les noms sacrés de sublimes batailles Révolutionnaires ou de hauts-faits Guevaresques...Elans dont on a bougrement besoin dans cette décennie desenchantée, molle du gland, desabusée du bulbe...
ALORS QU'EN FAIT, voyez-vous, ô révélation que mes séjours m'ont permis de débusquer, ces chansons cubaines ne sont que des évocations 'premier degré' du quotidien paysan du quidam cubano de Cienfuegos, monté sur bourricot, qui s'en va faire tranquilou son marché (ce qui devrait la rendre plus fun encore la salsa, pourtant).
Du coup, on interprète des signes arrangeants. No mas. Et on voyage à peu de frais.

L'exotisme, ça alimente et ça donne du souffle aux clichés les plus tenaces, como no: le 'latin lover', la 'bonne humeur systematique', les 'trop sympas les latinos', 'ouais, sont chaud-es' (...bon ceci étant, c'est vrai, elles sont chaudes), le paradis perdu du Surinam Voltairien, une paille dans le mojito (et une autre dans le hollito), les 'supers valeurs de solidarité communautaire', la tchatche avec les mains, le métissage et les palmiers...

De l'autre coté, en croisé et sur ces terres d'Amsud, c'est entre autres le Francais romantique, forcément poéte, la Culture et ses raffinements, les Beaux Arts et ses méandres excitantes et sophistiquées, la langue, sexy comme tout...Bref que des conneries, là aussi.

C'est utile l'exotisme. Ca nous fait bien, dans les deux sens. Ca soulage un peu nos humus nevrotiques, j'imagine.

La dernière preuve en date: cette chanson. Il est toujours facile de partager ses goûts musicaux franchutes avec l'autochtone. Pour elle, pour lui, si c'est en français, ça parle forcement d'amour. Une telle voix de parisienne en plus...Forcement une érudite, un peu cochonne. La totale. On ne les tient plus là.
Voila, on y est. L'exotisme, c'est quand a la fin de Mai Lan, là, on te dit: 'wow, ustedes son trop romanticos, lé francesséss'. Et moi, d'en convenir. Parce que putain, elles sont trop b...

Ta peau se décolle. Batards de barbare...
Ecoutez donc Mai Lan - Gentiment je t'immole.


lundi 25 décembre 2006

"Jaime Moreno" is dead, baby


Lumpen Pétasse sur son présentoir - hélium made in Vénézuela - se réclame du féminisme

Kassdédi al maestro de la Soul. James, como una maquina de sexo.

dimanche 24 décembre 2006

Elba, post-syndicaliste, hasta siempre - un Joyeux Noel sous les palmiers



Bon, ben, Elba et moi, depuis les plages d'Hawaï, on vous souhaite un Très Joyeux Noel 2006! La lucha sigue...et vive le post-syndicalisme!

L'influence de la "Maestra" compromet la réforme de l'éducation mexicaine
LE MONDE | 23.12.06


LE MONDE - On l'appelle la "Maestra", la maîtresse d'école. Pourtant, Elba Esther Gordillo est tout sauf une modeste institutrice. La patronne du Syndicat national des enseignants (SNTE), fort de 1,4 million d'adhérents, se comporte en domina de la classe politique, pour laquelle ses désirs sont souvent des ordres. Une part croissante de l'opinion mexicaine s'indigne de ses méthodes "mafieuses".
Révélée par le quotidien libéral Reforma, la croisière à Hawaï organisée avant Noël pour 125 dirigeants du syndicat et leurs familles, sur un luxueux bateau, a fait du bruit, le SNTE assumant la moitié des frais du voyage. Quelques jours plus tôt, le quotidien de gauche La Jornada avait publié les témoignages de collaborateurs de Mme Gordillo, suivant lesquels une centaine de responsables syndicaux ont reçu en cadeau, en 2000, des montres Rolex importées en contrebande des Etats-Unis.
Des députés de la formation présidentielle, le Parti d'action nationale (PAN, droite) et leurs collègues du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche) ont demandé l'ouverture d'une enquête sur la provenance des fonds avec lesquels la Maestra a acquis six maisons, un duplex et trois appartements dans des quartiers résidentiels de Mexico.
CONFLIT D'INTÉRÊTS
Selon Artemio Ortiz, dirigeant de la Coordination nationale des travailleurs de l'éducation (CNTE), qui regroupe l'opposition à Mme Gordillo, celle-ci prélève sur les cotisations syndicales "une moyenne de 117 millions de pesos par mois" (9 millions d'euros).
Depuis son arrivée à la tête du SNTE, en 1989, cette petite femme au masque figé a bâti une énorme machine d'influence, grâce à des opérations immobilières censées aider les enseignants. L'un de ses anciens opérateurs financiers, Noé Rivera, a fourni des détails sur la structure interne cloisonnée, calquée sur le modèle d'organisations mafieuses, destinée à protéger la Maestra. Mais c'est surtout sa capacité de nuisance politique qui inquiète.
Considérée comme la grande gagnante des élections du 2 juillet, qui lui a permis de constituer son propre groupe parlementaire, le Panal - une dissidence du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, centre), son ex-famille politique -, Mme Gordillo a réussi à placer quatre de ses fidèles lieutenants à des postes-clés de l'administration du président Felipe Calderon. Selon l'hebdomadaire Proceso, ils seraient en mesure de contrôler plus de 105 milliards de pesos (plus de 7 milliards d'euros) de ressources du budget fédéral pour 2007.
La nomination la plus critiquée est celle de son gendre, Fernando Gonzalez, comme sous-secrétaire de l'éducation de base (primaire et assimilée) : dans ce secteur travaillent 800 000 membres du SNTE, chargé de négocier avec l'autorité de tutelle les termes de la convention collective. Le prévisible conflit d'intérêts ne va pas simplifier la tâche de la secrétaire d'Etat à l'éducation, Josefina Vazquez Mota, une proche de M. Calderon. Pour les commentateurs, la montée en puissance du clan Gordillo est due au rôle qu'elle a joué lors de l'élection présidentielle. Ennemie jurée de Roberto Madrazo, le candidat du PRI, et dédaignée par celui du PRD, Andres Manuel Lopez Obrador, elle a mobilisé l'appareil syndical en faveur de M. Calderon.
Les analyses menées par l'institut de sondage Mitofsky indiquent que, même si une majorité d'enseignants a voté à gauche, la machine Gordillo a apporté au candidat de droite près d'un demi-million de voix : assez pour faire pencher la balance.

L'influence de la Maestra au sein du gouvernement va rendre plus difficile une réforme de l'éducation, l'un des points faibles du Mexique. Le SNTE a toujours refusé un système transparent d'évaluation des maîtres, alors que la piètre qualité de l'enseignement public limite les chances de millions de jeunes Mexicains.

vendredi 22 décembre 2006

Le livre, le feu










A qui la faute ?

V. Hugo, publié en 1871.

- Tu viens d’incendier la Bibliothèque ?
- Oui. J’ai mis le feu là.
- Mais c’est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose brûler, c’est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage. Le livre, hostile au maître, est à ton avantage. Le livre a toujours pris fait et cause pour toi. Une bibliothèque est un acte de foi. Des générations ténébreuses encore qui rendent dans la nuit témoignage à l’aurore. Quoi ! dans ce vénérable amas des vérités, dans ces chefs-d’oeuvre pleins de foudre et de clartés, dans ce tombeau des temps devenu répertoire, dans les siècles, dans l’homme antique, dans l’histoire, dans le passé, leçon qu’épelle l’avenir, dans ce qui commença pour ne jamais finir, dans les poètes ! quoi, dans ce gouffre des bibles, dans le divin monceau des Eschyles terribles, des Homères, des jobs, debout sur l’horizon, dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison, tu jettes, misérable, une torche enflammée ! De tout l’esprit humain tu fais de la fumée ! As-tu donc oublié que ton libérateur, c’est le livre ? Le livre est là sur la hauteur ; il luit ; parce qu’il brille et qu’il les illumine, il détruit l’échafaud, la guerre, la famine. Il parle, plus d’esclave et plus de paria. Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria. Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille. L’âme immense qu’ils ont en eux, en toi s’éveille, ebloui, tu te sens le même homme qu’eux tous ; tu deviens en lisant grave, pensif et doux, tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître, ils t’enseignent ainsi que l’aube éclaire un cloître à mesure qu’il plonge en ton coeur plus avant, leur chaud rayon t’apaise et te fait plus vivant, ton âme interrogée est prête à leur répondre, tu te reconnais bon, puis meilleur, tu sens fondre, comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs, Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs ! Car la science en l’homme arrive la première. Puis vient la liberté. Toute cette lumière, c’est à toi comprends donc, et c’est toi qui l’éteins ! Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints. Le livre en ta pensée entre, il défait en elle Les liens que l’erreur à la vérité mêle, Car toute conscience est un noeud gordien. Il est ton médecin, ton guide, ton gardien, ta haine, il la guérit ta démence, il te l’ôte. Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute ! Le livre est ta richesse à toi ! c’est le savoir, le droit, la vérité, la vertu, le devoir, Le progrès, la raison dissipant tout délire. Et tu détruis cela, toi !
- Je ne sais pas lire".

De ces dialogues de sourd, délicieusement agaçants, qu'on peut entendre, ici comme ailleurs. Après l'émeute.


Ton de mépris raffiné, paternalisme onctueux, sentiment de sereine suprématie intériorisé jusqu'à la moelle: telle est la charité bien-pensante du dominant "humaniste", qu'il soit local ou gringo.
Ici comme ailleurs, et parfois plus fort qu'ailleurs quand il s'agit des populations indigenas du continent. C'est d'ailleurs un petit peu le même ressort post-émeute qui s'enclenche chez notre gauche caviar, dès lors qu'il s'agit de sermonner notre "racaille" ou sauvageon de banlieue.
La comparaison s'arrête et s'arrêtera là.

Dédicace aux "professeurs des écoles" des hauts plateaux andins, du Sud Pérou et de Bolivie (Sucre, Posoti, Oruro).
Plus tu les cotois, plus tu vois leurs conditions de travail, leurs salaires de misère, les systèmes D pour enseigner dans des conditions extrêmes, plus t'as du mal à supporter les jérémiades incessantes, mesquines et veules, de pas mal d'instits français, qu'ils soient "en métropole" ou dans les inénarrables Collèges Français d'Amérique latine.



Ceci étant, il est toujours aussi "mignon" le père Victor. Mais ceux qui ont mis le feu, en octobre 2003 en Bolivie, étaient loin d'être tous des analphabètes.
Et oui, ça coute pas cher, sur le web anonyme, une chtite irrévérance envers un des monstres sacrés du 19ème.
Car je suis en ce sens et même scrupuleusement les conseils avisés du grand philosophe Nihiliste Axel Rose, grand gourou des GNRs (ou était-ce un prêche de Spud Webb après son dunk impertinent d'Atlanta Hawk, défiant his Airness, déja, en 1986?): Kill your Idol!

Movimientos - collection N° 1



Capoeira à l'Université centrale du Vénézuela, Caracas




Salvador de Bahia, Brazil




Morenada du Gran Poder, La Paz, Bolivie (Crédit: Corvi)




Samba da Salvador, la nuit



Tango, Buenos Aires

lundi 18 décembre 2006

Dédicaces



Frontière Chili-Bolivie (Sajama)

Si vous voulez "voyager" intelligemment, je vous suggère de visiter trois blogues très bien foutus (que l'on retrouve de toute façon en permanence dans les liens Blogues latinos plus bas):
Argentine au jour le jour, Vénézuela,nunca se sabe, et la Tortue à Cuba.
Ces trois là, c'est du très bon, Gaston. Ils sentent brillamment ce qui se passe, ou ce qui ne se passe pas. Ils l'expriment avec talent. C'est tout simplement très agréable à lire.

Le plus abouti, bien saignant, a mi gusto pues, c'est Patrick. Son blog a été une belle découverte, qui m'a donné envie de m'épancher à mon tour ("et merci à F. de Clermont, qui a gagné la bourriche...").
L'autre, c'est tout simplement les clichés photos et commentaires les plus justes sur la société vénézuelienne. En toute modestie en plus.
Quant à Fragments d'île, depuis Cuba, c'est passionant, tendre, nécessaire.

samedi 16 décembre 2006

DANSER TOUTE SEULE: la Cueca sola




Photos du Documentaire:
http://www.nfb.ca/trouverunfilm/fichefilm.php?lg=fr&id=51217


Le Chili, encore.

TV5, la chaine francophone internationale qui reprend allégrement des programmes de France TV, la RTBF, RTV Canada, et même la télé Suisse-romande (affligeant, je sais...) est généralement considérée par les expatriés francophones en Amérique latine comme une espèce d'anomalie médiatique et de gêne nationale. La regarder est quasiment "honteux". L'apprécier vaut sanction immédiate. Bref, c'est vu comme de la merde, de la daube cathodique. Et donc peu regardé.

Pourtant, elle a parfois une programmation surprenante, qui vous tombe dessus, sans crier gare, et qui vous marque à jamais.

C'est arrivé un de ces matins ou on se lève très tard, et la Miss encore plus tard. On végète à moitié sur le canapé. On hésite: il y a un Arsenal-Chelsea en direct sur FOX Sports, depuis Bs Aires, il y a le brillant The Office sur "FX, lo que el Hombre ve", deux-trois nichons sur la Brésilienne GLOBO TV...ou un truc en espagnol sur TV5. Tiens.

Et là, on tombe sur cette scène saisissante, effroyable, de femmes qui dansent, seules comme la mort, avec des linceuls blancs. Tout à coup, on y est. Il se passe quelque chose. Le monde entier se met à valser. Et plus rien d'autre n'existe.

Ce documentaire, diffusé un matin sur TV5, à voir absolument, est un chef d'oeuvre. Il s'appelle La Cueca Sola.
La Cueca, c’est une des "danses nationales" du Chili (elle existe également au Paraguay je crois, et dans le Chaco Bolivien). Mais c’est aussi un chant de révolte et de combat, un hymne de contestation. Le film La Cueca Sola est le récit de cinq femmes chiliennes écorchées par ce régime, et qui, aujourd’hui, cherchent à reconstruire ce tissu social si déchiré, si pôlarisé.

La Cueca sola, c’est le symbole le plus abouti, l'oeuvre la plus forte et éclairante sur la lutte des femmes contre la dictature militaire, de ces milliers de veuves dont les maris furent détenus, torturés et qui ont disparu sous le régime d’Augusto Pinochet. Aujourd’hui, ces femmes poursuivent leur combat sur la scène politique comme au sein d’associations de solidarité, brisant le cercle de la solitude et du silence.

Après trente ans d’exil (au Canada, pays assez généreux envers les réfugiés et persécutés du monde entier), de retour dans son pays natal, Marilú Mallet filme ces femmes courageuses, remarquables de dignité, qui travaillent à libérer la parole et luttent contre l’oubli.

« À travers ce film, je veux sonder une réalité à laquelle j’ai échappé », avoue-t-elle. Pourquoi la Cueca Sola ? Parce que ces femmes ont été condamnées à danser la cueca seules, avec pour unique partenaire un tissu blanc rappelant leur époux disparu ou assassiné.

À son retour au Chili, Marilú Mallet revoit les personnages qui ont marqué son enfance et ne peut s’empêcher de se questionner sur la façon dont ces femmes ont survécu à ce bouleversement politique. Leur douleur est immense, mais l’espoir qu’elles portent en elles encore plus grand. Elles ont réussi à vaincre leur peur, cultivée par dix-sept ans de terrorisme d’État, et à s’activer pour dénoncer les injustices qu’elles ont vécues et empêcher que de telles horreurs ne se reproduisent. Ici. Ou ailleurs. L’arrestation de Err Guanaco Pinochet à Londres en 1998 leur a permis de retrouver la force de s’exprimer, de lutter pour la démocratie et le respect des droits de la personne, chacune à sa façon.

Moyenei Valdés, qui a perdu son père à l’âge de douze ans, exprime par la chanson son désir de contestation. Carolina Tohá, elle, s’est lancée dans la politique; elle est aujourd’hui députée du Parti pour la Démocratie. Il y a aussi Isabel Allende, amie d’enfance de Marilú Mallet et fille de l’ancien président socialiste Salvador Allende, qui a préféré se tuer plutôt que de se rendre aux putschistes, le 11 septembre 1973; Estela Ortiz, camarade d’école, qui a perdu son père, disparu, et son mari, décapité; Monique Hermosilla, professeure retraitée qui a connu la torture dans les camps de prisonniers.

Ce qui rassemble toutes ces femmes, ce trait singulier qui m'a foutu un frisson des plus inoubliables, c'est qu'elles n’agissent pas en tant que victimes.
Elles le sont pourtant, en droit, en terme de jus cogens. Elles le sont pourtant, selon un principe évident d'humanité qu'on retrouve sous toutes les civilisations.
Mais elles ne sont pas que celà. Elles sont dans l'action. Elles y vont.
« Ce sont des femmes engagées et solidaires qui se sont transformées en acteurs importants du retour de la démocratie au Chili actuel », explique la réalisatrice.
D'incroyables résilientes, dirait "Tirelipinpon" Carlos (ou sa mère F.Dolto, je n'sais pus).

Il faut bien comprendre que ce pays, comme beaucoup d'autre mais peut-être plus que beaucoup d'autres, crève de déni. De dénégation sur les réalités de ce régime.
La grande histoire. La petite.

Un jour, j'ai eu la chance de sympathiser avec le frère d'une jeune étudiante de Santiago (inscrite notamment en "letras francesas"...) qu'on avait enlevé, violé, torturé, sur une de ces îles secrètes ou la torture était d'une telle sophistication macabre. Je suis désolé de vous imposer cette image, mais elle me semble importante: immobilisée, les jambes écartées, on lui a introduit un rat affamé dans le vagin. Ce sont des pratiques de torture tout à fait avérées, documentées et connues.
Comprenez-donc la rage à la mort du tyran.
Comprenez-donc la rage à écouter le petit-fils, merdaillon hijoeputa ese, en uniforme militaire, qui justifie avec arrogance toute l'ooeuvre de son papy chéri et de ses sbyres.
Comprenez-donc ce que signifie un régime militaire, au-delà des chiffres des morts, des disparus, des torturés. Comprenez-donc les traumatismes collectifs que cela représente.

Cherchez-le. La Cueca sola. A voir absolument.

L'ombre de Pinochet



Pinochet, dans mon imaginaire embrouillé d'enfant des années 1980, c’était l'incarnation maléfique même.
Une énigme terrifiante, à vrai dire.
PI-NO-CHET. Sa seule évocation me plongeait dans des rêveries cauchemardesques, interprétations confuses, questionnements sans fins. A trembler, vous dis-je.

Le Pen, version années 1980, avec sa gueule émaciée de pirate sanguinaire et ses féroces dyatribes (d'une violence inouie pour l'époque ouatée de Sabine Paturel), venait juste après, dans l'échelle des icônes médiatiques qui faisait flipper le môme que j'étais.

Je ne comprenais rien à rien, par la force des choses.
Mais ce personnage là, même loitain, même si étranger à mes petites préoccupations de gosse (qui à cette époque consistaient essentiellement à trouver la parade et oser enfin m'approcher de Stéphanie Rondeau, sagement installée au premier rang, en CE1), ce moustachu là, me terrifait.

Plus tard, on découvre des livres, on fait des rencontres, on se prend un ou deux documentaires brut de coffre dans la gueule...Bref, on se forge quelque chose qui ressemble à une opinion. On y développe même une aversion spontanée pour tout ce qui est musique martiale, bruit de bottes et marche au pas.

Il en est ainsi. Il y a aussi ces silences béants, qui existent dans toute famille, qui s’imposent naturellement et auxquels on fnit par s’acclimater tout à fait.

J'ai quelques vagues souvenirs désormais, que j'essaie de mettre en perspective.

Ma grand mère grognait tout à coup à sa seule évocation.
Elle hurlait même:
“Guanaco, hijoeputa ese”.Je ne comprenais pas son charabia hispanisant. Je ne comprenais pas sa rage soudaine. Car le 11 septembre 1973, elle était depuis fort longtemps en France.

Ce n’est que bien plus tard, après sa mort même, que je compris.
Sa douleur d’etre née là-bas, de ne pas avoir pu y rester.
Les imprévus de la vie. On lui a arraché son Chili, au printemps de ses 19 ans.
Elle n’a pas connu ni souffert de cette putain de dictature.
Ses cousins, sa soeur, restée là-bas, peut-être.Peut-être pas.

C’est surtout sa terre natale, forcément idéalisée, sublime, immaculée, qu’elle voyait souillée par le parjure permanent de cet affreux et stupide militaire.
Elle était catho-ouvrièriste de gauche. Mouvance JOC quoi, en France. Un professeur d'Université avait un jour décrit la JOC de cette époque: "mouvement ouvriériste, très engagé en 1936 au côtés du Front Populaire, d'iédéologie un peu 'misérabiliste', mais extraordinairement généreux". Comme la abuela.

Je ne comprenais pas l’espagnol. J’étais français unilingue.
Il a fallu attendre des années pour reconquérir ce petit bout d'histoire qui végétait dans les oubliettes de la mémoire familiale. La petite histoire. La grande.

Elle aurait dit, aujourd’hui: "Murio el cabron hijoeputa ese? Pues muerete, Guanaco!".
Peut-être lui aurait-elle accordé sa miséricorde, voire un bon pardon bien chrétien.
J'espère pas. J'espère qu'elle aurait parjuré-blasphémé-insulté pour de bon cet ignoble hijo de la chingada ese.

Kassdédi à ma grand mère.

PS: le guanaco est un camélidé présent dans le nord chili, qui se caratérise, tel le Pangolin, par son infinie stupidité.

11 de diciembre del 2006
Murió el dictador chileno Augusto Pinochet
Ayer a las 14:15 murió Augusto Pinochet, quien fuera el máximo responsable de la dictadura militar chilena.

Por Carlos D. PÉREZ
Coordinador General de REDH
Red Solidaria por los Derechos Humanos


Pienso en Chile mío, en las Compañeras y Compañeros que he llegado a conocer, en las Compañeras y Compañeras que no he conocido. Pienso en Máximo, Carlos, Germán, Rosa, Aldo, Pedro, Elías, Ula, Nicole, Fabiola, Ricardo, Juan, Jorge, Ernesto, Víctor, y tant@s, todas y todos hermanos.
Pienso en las noches de apuro, energía y desvelo, cuando tod@s hacíamos fuerza para que el dictador sea extraditado, en los días que nació REDH (de allí viene...).
Pienso en la impunidad intacta; en el poder engañando y haciendo tiempo; en el oprobio develado que no mancha sobre el barro; el hijo de puta levantando el bastón para que vean lo pícaro que ha sido ...
Los estadios, la Moneda, el Presidente que nunca engañó, los cuerpos de l@s compañeros en la calle, en el Mapocho, los vuelos, las razzias, el canto trunco, el exilio, la deportación, ellas bailando solas, la solidaridad internacional, tantas cosas.
Chile que se ve y huele como casa. Mis hermanos de aquellas noches de apuro que se abrieron sin preguntar nada.
Una parte de uno celebra, la otra cae derribada : murió impune, más de un imbécil le rendirá honores y lo citará en el futuro...
Pienso en l@s Compañer@s que intentron derribar la muerte en el cajón del Maipo. Ellos sí criminales, ellos sí salvajes, inadaptados, punibles, deubicados, asesinos, fanáticos, brutos, prófugos, presos, olvidados, innombrables.
Muríó 'el ex presidente de facto' dirán algunos, otros Augusto Pinochet a secas para no jugarse ni una uña y que cada uno le ponga el adjetivo que quiera por su propia cuenta y riesgo.
Qué capacidad de adaptación la nuestra... haber convivido con esta bestia tanto años...
Cuánto tiempo nos han pedido! Tanto que nos quedamos abrazados al tiempo y él a su Impunidad...
Pese a todo, miro a mis herman@s de Chile, como tantas veces y, con tanto que decir que no se puede, resumo en un fuerte y apretado abrazo.

jeudi 14 décembre 2006

Chavisme Bon Enfant, Chavisme Bien Flippant...




Hugo delire. Karen cheryle.
En Biello-Russie,
Comme en Syrie.








mercredi 13 décembre 2006

Hip Hop Equatorien

Chicas rapeando





L'adorable M., qui connait mieux Condorito que Titoff


"Battle" mais alors tout à fait incroyable


Mais oui, parfaitement. Du Hip Hop Equatorien (prononcez "rip rop ewatoria'o"). Dans un parc assez lugubre de Quito.



Je me souviens.

Tel Ménélik (...).

C'était il y a 10 jours.

J'imagine que ca ressemblait à ça les premières battles, les premiers jets de bombe et les premiers concerts de Dee nasty ou de NTM dans le 93. Dans l'temps, que j'vous dis...

Sauf qu'ici, le gars qui a gagné le concours de tchatche urbaine là, sous les coups de minuit, il a vraiment vécu dans les rues de Quito, et même plusieurs années. Cleff man qu'on l'appelle même (clefa: colle industrielle que les enfants des rues sniffent, de Mexico DF à Montevideo).

Du roots ces concerts, enchainés les uns après les autres pendant 10 heures.

J'étais récemment par là bas pour mes activités traditionnelles dans la région (trafic d'organes, lavado d'actifs peu ragoutants auprès d'épongeurs peu regardants, entrainement soft-guérrillero mais depuis l'hotel, etc). A peine débarqué de l'avion, au milieu de 130 equatoriens de retour d'Espagne pour les fêtes (certains n'avaient pas foulé le sol natal depuis 6 ans...4 millons d'Equatoriens vivant hors de chez eux...que d'émotions au quotidien dans cet aéroport...), accompagné de mes amis C. et S, toujours aussi fringuants et avec leurs 3 adorables marmots, yo, nous sommes allés au Parc de la Femme et de l'Enfant.

Qui s'est tout à coup retrouvé colonisé par des hordes de djeunss imbéciles en baggy pant, capuches et bonnets. Yo.

Une fois tout le monde au dodo, j'ai pu profiter totalement du pestak.

Du bon son, brut, pour les truands. Des beats tonitruants.
Vraiment ils ont cassé la barraque (épates tes buddys et retrouves la référence caché).

Des Afro, des bourgeois de Guayaquil, des quechuas, des métis, des blancs de la Sierra. Tout ce beau monde mélangé...Pas de baston bien méchante. Très bon esprit.

Roots. Les débuts du hip hop, dirait Philippe Manoeuvre.

Ils commencent. Depuis 2 ans, m'ont confié les organisateurs. Ils gèrent bien le Mic, les bougres.

Ils m'ont tous parlé de NTM et d'un certain..."Solari", dixit...que j'interprétai comme, sans nul doute, feu-MC Solaar.

J'ai pu entendre des kassdédi sincères aux mineurs de Potosi, Bolivie. A l'APPO de Oaxaca, Mexique. Au sang et aux veines ouvertes de l'amérique latine. Aux femmes battues. Aux sodomites proto-politiques et autres professionnels cleptomanes.
Bref, des trucs à dire.
Pas comme ces bouffons de reggatoneurs de mes 2, qui n'ont vraiment jamais rien eu à raconter si ce n'est le récit pathétique de leur propre béance consumériste. Et ces ineptes cuistres du bomm-bomm-beat, de pavanner et de parader dans les Caraibes ou à Caracas.

No, No, Hip hop de Quito, mano...

Ma mère






Moi, j'aime bien quand ma mère, une fois l'an et demi, à peu près, vient me rendre visite dans mon Amérique latine à moi.

samedi 2 décembre 2006

Les impressionants défilés politiques du Vénézuela







Un ami journaliste m'a balancé quelques photos des énormissimes défilés politiques du week end dernier au Vénézuela...Opposition le samedi, en bleu (800 000 personnes), Chavisme le dimanche, rojo rojito (1millon 3oo ooo)...et le contraire selon la soucre médiatique choisie.

Tout ça dans une ambiance très bonne enfant, en dépit de quelques tensions plus ou moins attisées de part et d'autre, apparemment.

Il n'y a vraiment plus que CNN en espagnol pour parler "d'opposition muselée"...

Dimanche, les Vénézueliens chanteront à nouveau dès 20h "Ouh, Ah, Chavez no se va"...

jeudi 30 novembre 2006

Las gnons du Mexique...







Je me rappelle (photo du bas), c'était en 2000, le PAN-droite libérale bon teint- de l'actuel Président Vicente FOX affrontait la domination politique sans partage du PRI, alors au pouvoir depuis 70 ans.
Le « vote de sanction » du 2 juillet 2000 a mis fin à l’exceptionnelle longévité de cette étrange révolution immobile du Parti révolutionnaire Institutionnel- le fameux PRI.
Le premier scrutin vraiment libre de l’histoire du Mexique avait alors clot le cycle historique ouvert par la fondation du « Parti de la Révolution » en 1929.
L’autoritarisme mexicain a triomphé longtemps de tous ses adversaires par un paternalisme semi-corporatiste paysan et syndical, fondé notamment sur la récupération des mythes révolutionnaires et sur l’utilisation du clientélisme comme outil politique. Une certaine « ouverture d’esprit » envers les élites et un anticléricalisme de principe lui ont également assuré le contrôle d’un puissant bloc historique. L’opposition mit longtemps à fissurer la cohésion d’un tel ensemble. Elle y arrivait enfin cette année 2000, achevant un processus démocratique commencé il y a une quinzaine d’années.

Les meetings fleurissaient un peu partout, même dans les bleds les plus paumés. Ca y allait gaiment: promesses toutes aussi saugrenues les unes que les autres, distribution d'énormes sacs de ciment, de graines de mais, de bétail, de cours de INGLES Y COMPUTACION PARA TODOS (anglais et informatique pour tous)...

Là, avec le camarade Pluguffanais et le grand Brel, la Evita et la Carmen, à Taxco, on voit un bout du meeting.

Quelques échauffourées, mignonnes, avec les supporteurs du PRI.


Et là, hier de l'an 2006, ce spectacle délicieux (photo du haut) de ces Représentants du Peuple mexicain, au sein du Congrès, qui se foutent prodigieusement sur la gueule.


Cette fois, ce sont des gnons du PRD-gauche a la mexicana- contre ceux du PAN, avec ce soupçon vénéneux de la fraude qui aura empêché Lopez Obrador de prendre le pouvoir et tenter de rompre avec une politique néolibérale qui a considérablement raboté le pays aligné ses indicateurs socio-économiques vers le bas (ca rime avec Alca, vers le bas).

Toujours est-il que j'adore comment les diputados, alcaldes, senadores et corregidores mexicains se mettent régulièrement sur la tronche.

On dirait des rombières dans leur salon de coiffure de toujours,voyez, qui refusent l'entrée de la nouvelle cliéntèle, plus jeune et au cul plus rebondi, ar elles sentent bien que ces lumpen pétasses constituent la plus sérieuse des menaces à leur ultime territoire...

lundi 27 novembre 2006

Espoir politique en Equateur







Ce dimanche, Correa vient de gagner les présidentielles en Equateur.


En face de lui, Noboa, caricature du fumier populiste. Bagouze en or, le Roi de la banane, qui est officiellement considéré comme l'homme le plus riche du pays, n'a pas hésité à distribuer à tire-larigot des billets de dollars aux "masses roturières"...lavado d'actifs, sur-exploitation laborale, enfants travailleurs, produits chimiques dans les bassins d'eau...Il avait un dossier chargé le bougre.

Correa soulève apparemment un espoir certain par là-bas.

Espérons que pour ces familles Quechua de Quillatoa, dans la Sierra (qui a voté à 70% pour lui) comme pour tous les autres habitants de ce pays mouvementé et attachant, Correa parviendra à mettre en oeuvre une partie de son programme de réformes et redonner un peu de crédit à la politique. Ce serait déja pas trop mal.




vendredi 24 novembre 2006


Apparemment Noiret adorait "La grande bouffe", le film de Ferreri qui fit scandale en son temps. Le suicide collectif par la nourriture. C'était en 1973.
On lui avait craché dessus. A Cannes et ailleurs.
J'étais pas né, Noiret se marrait.
A ce sujet, il déclara, des années plus tard:
"Nous tendions un miroir aux gens et ils n'ont pas aimé se voir dedans. C'est révélateur d'une grande connerie."
C'est au Mexique, dans une cinemathique empoussieree, que j'ai revu, pour la premiere fois depuis l'adolescence,
'Cinema Paradiso" de Giuseppe Tornatore (1990).
Ce soir, j'ai comme une envie de revoir El Cartero de Neruda, ou il incarne le poete chilien Pablo Neruda...

mercredi 22 novembre 2006

Transports amoureux, collection N°3
















Types qui se croyaient à la hauteur.

La moto dans le désert, c'est vraiment pour les branques.

Mode de transport désormais totalement prescrit.





















Mauricio, Vénézuelien, 17 ans, sur sa lancha. Transport efficace. Moteur Yamaha. Vit avec son père et ses deux frères et soeurs, de la pêche, du transport des comuneros, d'une rive l'autre, et accessoirement du transport de touristes vers l'île aux corocoros (ibis rouges) qui viennent tous les soirs en nombre s'abriter des prédateurs de tout poil (et écailles) et passer la nuit, vers 18h, sur une île au milieu de cette lagune.





Autre machin de transport à roue, marque Shimano, qui signifie peu ou prou "secoue sa mère". Cliché bien pensant tendant à accréditer que les enfants sont décidémment très patients avec le gringo. Personnne ne sera pourtant dupe bien longtemps, car au final, il l'aura pas ce putain de casque. Mucoso!



Transport en auto-stop d'urgence. Pause pit-stop des 2 bus sur une île du désert, avec 65 mineurs, charpentiers et menuisiers de Potosi à bord, en tourisme au Salar le jour de la fête nationale. Sortie payée par le Patron. Jovial, paternaliste, en surface bienveillant, vieille école. Transport de primera calidad. Respect des horaires: inutile.





Sans commentaires. Si ce n'est:


Marque HONDA. Chique de coca,


Tissu aguayo, En guise de sac a dos,


Tatannes en "peneu", Born to be wildeu.


Merci Corvi!




Transport annulé. Beau symbole du gâchis bolivarien: récupéré par l'argent du Pétrole, le petit train pour tous n'a jamais véritablement marché. Bonnes intentions (fin du rapt permanent par l'oligarchie locale sur les ressources pétrolières du pays, enfin un gouvernement qui s'intéresse sincèrement aux majorités appauvries), mais gestion catastrophique (néo-népotisme, improvisation permanente, navigation politique à vue, démagogie...). Le train reste à quai.