samedi 29 septembre 2007

Archivos abandonados, ou LE blog illégal, amoral, génial




Tu montes sur ma moto?

Se llama Archivos abandonados.
Vete a ver eso. De inmediato. Ya. Vete.

C'est le site le plus rock n'roll, cruel et drôle que je connaisse.
Seulement pour les hispanoparlantes.

Le concept est simple, tout en étant des plus redoutables:
Archivos abandonados
Fotografías y otros archivos encontrados en computadoras de los cybercafés que visito. Abandonados por desconocidos imprudentes o conscientemente impúdicos. ¿Es esto legal? ¿Es esto moral? Lo dudo. Pero es divertido.


Voilà. Ce poète du dimanche, d'origine portugaise, que l'on sent à l'étroit dans son grand pays d'amérique du sud, avec cet oeil acide, impitoyable et décidémment fait pour l'anthropologie urbaine, possède une immense culture, dans le sens ou il prend goût à nous balancer, en mix, du James Joyce, de la Pop, du Foucault et du Nichon; un bagage qui lui permet de décrire foutrement bien la société déja post-urbaine, siempre frivole et à jamais ultracapitaliste du Venezuela, à partir de photos abandonnées par leurs auteurs dans des cyber cafés du pays.
Chaque photo est une invitation à un voyage interprétatif racé, implacable. Et le tout servi sur son coulis de gaudriole fine et grasse à la fois. J'adore.



Je vous conseille les 5 derniers posts, mais aussi:
- petites explications de mon échec personnel
- el orgullo de la familia
- Tribunal republicano, moral, patriotico
-CONCURSO "EL POWER POINT ESTÚPIDO"

Amigos, cuates, panas mios, hispanolectores de Malaysia, Honk Kong, Mexico, Peru, Argentina, Paris, Tel Aviv, La Paz, Santiago, Venezuela, Managua, Madrid, Dublin etc, vayanse ya a verlo.
Disfrutenlo, pues.
Es de la chingada.

Ah, tant que j'y suis, je tiens à informer à Mr et Mme Internet que je n'ai rien à voir ni avec Patxi Garat, un chanteur, me dit-on, ni avec celui-ci (toutoublog...).

jeudi 27 septembre 2007

Shadow (Trinidad and Tobago)





Shout shout

Voilà.
Lui, c'est Shadow.
Sa baraque.
Son cuir.
Sa bonne grosse tronche peaceful.
Et ça, c'est un petit concert de ragga-dance hall de Trinidad, man.
Avec Poser, Bro resistance, Bro Mudada, Rikki Jai, Protector en guest.
Que des gros gardons.
C'est Quality time.

Et il faut se l'imaginer, le blanc bec de Patxi, là, qui se prend pour un nigga bondissant et fait semblant de comprendre quelque chose à tout ce bordel...

Ca irrigue, gicle de partout. Ca dépote. Ca fait des bonds.
Ca vient de l'autre amérique du sud, l'anglophone, celle du Guyana, de Surinam, de Jamaïca ou de Trini.
Shadow Masta, te mata.

mercredi 26 septembre 2007

Fujimori, enfin extradé


Depuis fin 2005, cette petite affiche FUJICONNAUD orne mon frigo. C'était la mode, les droits de l'homme, être de gauche et le montrer, tout ça...


El Odio, Carmencita Lara, chanteuse de la côte du Pérou

Je sais, on préfère ergoter et se gargariser de chismes/ragots sur l'alcoolo-Lula ou le mégalo-Hugo, sur la jujupette de Christina la pingouine ou sur la coupe de cheveux-pas-d'âge d'Evo. Mais il s'est tout de même passé un truc merveilleux vendredi, pour celles et ceux qui s'intéressent un tant soit peu aux efforts de justice internationale et de lutte contre l'impunité propres à notre époque. Fujimori va enfin être jugé. Chez lui, au Pérou.
Extradité depuis le pays de ma mamie qui, justement, s'est toujours singularisé pour sa tradition d'impunité totale (pas Mamie, le Chili). Une incroyable accélération de l'histoire, dans le bon sens. Ta' bueno.

Le Figaro, une fois de plus, est à la pointe, lui qui nous cause sans fioritures de vrais sujets internationaux. Ce journal de la "droite intellectuelle" ne se prête pas seulement au petit jeu à la con, terriblement exaspérant, des petites phrases choc.
Ami gauchiste, tu devrais lire plus souvent les pages Monde du Figaro.
Tout en brûlant rageusement le reste du canard et se torcher délicatement avec les pages saumon, comme de bien entendu. Faut pas déconner non plus.

J'en profite pour vous inviter à découvrir le blog du CICR, remarquable, tout comme la Coalition française pour la Cour Pénale Internationale. Et tant qu'on y est, le site de MSF

Allez, on y va, sobre, synthétique, Fujimori va enfin répondre de 10 ans d'un régime liberticide:

Le Chili a décidé de l'extrader. Une première judiciaire historique.


SA FUITE du Pérou fut rocambolesque, son retour au pays l'est tout autant. Samedi, l'ex-président Alberto Fujimori a été emprisonné par la police péruvienne dès son arrivée à Lima, suite à son extradition par le Chili. Il est poursuivi pour violations de droits de l'homme et corruption. Cette détention met fin à un feuilleton diplomatico-judiciaire impliquant le Pérou, qu'il a dirigé de 1990 à 2000, mais aussi le Chili et le Japon.


En novembre 2000, Alberto Fujimori, accablé par des révélations sur la corruption de son gouvernement, profite d'un Congrès de coopération à Brunei pour quitter son pays. Quatre jours plus tard, il se rend au Japon, dont il est originaire, et envoie un fax à Lima pour annoncer sa démission. Elle est refusée par le Congrès péruvien, qui exige d'Alberto Fujimori qu'il rende des comptes à la justice. Toutes les tentatives échouent : fils d'immigrés japonais, l'ex-président est protégé par la loi de son pays d'origine, qui refuse l'extradition de ses ressortissants.


Toutefois, celui que ses partisans surnommaient « El Chino », en référence à ses traits asiatiques, ne se satisfait pas de cet exil doré. En novembre 2005, il prend les chancelleries par surprise en débarquant au Chili, pays limitrophe du Pérou. À la veille des élections présidentielles, qui doivent se tenir en 2006, Alberto Fujimori compte tester sa popularité dans un pays désenchanté. Malgré une croissance élevée, la misère n'a pas reculé durant le mandat du président Alejandro Toledo. Et c'est sur ces masses populaires, qu'il manipulait avec un mélange d'autoritarisme et de populisme dans les années 1990, que l'ex-homme fort du Pérou compte.


Pied de nez à l'histoire


Le calcul s'avère hasardeux. Le Chili, en pleine campagne électorale, veut démontrer qu'il n'est pas un refuge à dictateurs. À la demande de Lima, Alberto Fujimori est placé en détention, il est vrai, dans des conditions luxueuses. La bataille judiciaire s'engage. Au Pérou, les associations de victimes, qui veulent poursuivre l'ex-président pour crimes contre l'humanité, multiplient les recours, régulièrement rejetés.


Vendredi pourtant, la Cour suprême de Santiago tranche définitivement, en jugeant, à l'unanimité, qu'Alberto Fujimori doit être extradé au Pérou pour répondre de l'assassinat de 25 personnes. Les associations de droits de l'homme exultent dans le monde entier. Amnesty International salue une « décision historique », Human Rights Watch souligne que « c'est la première fois qu'un tribunal ordonne l'extradition vers son pays d'origine d'un ancien chef d'État poursuivi pour violation de droits de l'homme ». L'épisode constitue aussi un véritable pied de nez de l'histoire. Alberto Fujimori est extradé par le Chili, pays qui n'a jamais réussi à juger le dictateur Augusto Pinochet, mort dans son lit en décembre dernier. Il arrive dans un pays dirigé par Alan Garcia, de retour aux commandes après un premier mandat dans les années 1980, et qui a passé l'essentiel des années 1990 en exil, quand le gouvernement d'Alberto Fujimori voulait le juger pour corruption...


Sans le reconnaître officiellement, le gouvernement péruvien se serait bien passé de cette première judiciaire historique. Car à 69 ans, « El Chino » est toujours populaire auprès d'une partie de la population, qui lui est reconnaissante d'en avoir fini avec le Sentier lumineux, une guérilla d'inspiration maoïste, dont l'affrontement avec le gouvernement a provoqué plus de 70 000 morts. Au Congrès, une bonne douzaine de députés, conduits par sa fille, Keiko Fujimori, se recommandent toujours d'Alberto Fujimori et pourraient mettre en difficulté Alan Garcia, dont le parti n'a que 36 députés, et qui, un an après son élection, fait déjà face à de multiples mouvements sociaux.

mardi 25 septembre 2007

Non USA Departures





Tiens, du bon rap de Roumanie (some NON USA hip hop)

Voilà.
Le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont le pistolet chargé. Et ceux qui creusent. Toi, tu creuses.

Un burger gratos pour celui qui me signale d'ou est tirée cette maxime digne de La Rochefoucaud.

Nous y sommes. L'art de la synthèse photographique qui dit tout, avec une économie de mots à vous faire pâlir tous les Alan Greespan du monde.

C'est l'aéroport d'une île des antilles qui se trouve, bien accidentellement, être un pays, au coeur des Caraïbes. Une terre, un peuple qui souhaite, un jour, mais seulement si le temps le permet, et bien accidentellement-bis, son autonomie.
Il est divisé en 2 catégories, cet aéroport: Non USA departures, USA departures.

Etonnant non?


L'Amérique latine comme les Caraïbes commencent doucement à s'émanciper et à se démarquer de ce type d'appellation: "patio trasero", cour arrière de l'Empire, domaine reservé, chasse gardée, bac à sable, playground prostibulant pour jeunes US geeks attardés, bac à partouze tarifée. Bref, NON USA countries...

Il s'en passe des choses. En Amérique.

samedi 22 septembre 2007

Rugby paillard, rugby jacquard


Patxi en Irlande, au bord du précipice

Encore un pari perdu par Shane Murphy et Paul Mac Dermott, feckin brillant Irish lads. Once again, we kicked your ass, ya, wankerrrs!



Paillard's Paquito dans ta gueule

Mais sinon, à part ça, c'est quoi tout d'un coup cet engouement putassier et "consumming oriented" pour le rugby ? Dans les stades comme sur ces putains de stupid blogs? C'est quoi ce public de tricoteuses, de nerds à bibliothèques, de VIP dispensés de sport qui vont désormais au stade comme on va à la tea-party? C'est quoi ce jambon, dis moi, excellent Benjamin, c'est quoi ce Guy Moquet speech?
Ou kessont les bandas? Ou kessont les grognasses qui s'appellent Mirentxu, Pascale ou Valérie, taillées comme des échafaudages en parpaing, putaing, et qui jouent vaillamment au XIII?
Ou kissont les bérrrrets rouges, la pisse, les bérrrrrets verrts? Ou qu'il est Echeverry, putaing? Ils me l'ont mis où le rugby du coin dans ce tournoi, connaud? Oukilé Paquito?

Facil, pero cierto: Rugby paillard, Rugby jacquard, on est sans nul doute à un point de retournement.
On savait déja, avec VSL, que la tauromachie devenait hype, mais tout de même, je pensais pas que le rugby serait atteint à ce point...

C'est sans doute pour celà que l'Ireland's Call continuera de nous éblouir et que Landsdowne road ne mourra jamais. Cet univers là ne se laissera pas vendre pour une tranche de Madrange ou de néo-droite qui sied à son époque rance et paillettes.
Ireland died, long live Ireland.

Match sobre des petits qui ont fait le métier. Soulagement.
Match tout naze du Stade de france. Point d'étonnement.
Pour les prochains, n'importe où au Sud de la Loire, pero por favor, ya...
Bons commentaires sur Sud Radio, une fois de plus, que je conseille aux expatriés du Sud du monde.

mercredi 19 septembre 2007

Le courage, el valor



"Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre(...). Le courage, c’est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, physiques et morales, que prodigue la vie. Le courage, c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces(...). Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant avec la vie générale(...). Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de ne pas en être accablé et de continuer son chemin. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques"

Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, 1903


Jaurès, même pas mort!


CORVI- le courage de la Roture, de la Plèbe, del Pueblo andin







Aujourd'hui mardi, Manuel Valls n'a rien dit à la jeunesse. Ni Julien Dray, Ni Arnaud de Montebourg.
Demain, Vincent Peillon ne...non plus.
Applaudissements imbéciles.

dimanche 16 septembre 2007

El Tio


T’es beau.






T’es beau, toi.
Toi, couple bonito, complice, surpris en pleine contemplation extatique devant l’Illimani.
Tu contemples. Un bon 6400 mètres. Du solide, tout de même. Oh certes, il y a bien des bouts de glace qui fondent sur ses flancs, les jours de chaleur. Des petits éboulis quand le vent (le vicieux, celui qui vient d’avant) se fait trop brutal. Mais par derrière, et en son cœur, ça se régénère tout seul. Et la masse qui vibre, le noyau dur de cette belle oeuvre demeure brut, intact, indestructible. Comme toi.

T’es si beau, chti couple.

Et ton enfant qui vient, il est si beau aussi, déjà, je le sais, je le sens.
Il sera tout comme vous deux, à votre image même. Malin, intelligent, généreux, ouvert, de coffre et de caractère, alternatif (kanal-autentik), courageux, vivant, tellement vivant.

Pour ma part, je serai un super Tonton, Super Tio Patxi. Je l’emmènerai à Teotihuacan comme au Torres del Paine cet enfant, je l’emmènerai voir l'Aviron Bayonnais comme le cirque Pinder.
Quand il sera ado, et que je serai, déjà, un vieux beau tout délavé mais, MAIS, rigolard, et que je le saoûlerai avec mes vieux contes. Comme ça, vous aurez tout loisir pour vous assoir et contempler les dunes, tous les deux.

Un pas en avant, un pas en arrière, le couple est un tango. L'important est de finir par se toucher...Dit-on par ici.

Allez, une dernière pour la route. C’est du vieux jeu, c’est du Giraudoux, c’est mignon. C’est pour vous deux.

Il n'y a jamais eu de créature. Il n'y a jamais eu que le couple. Dieu n'a pas créé l'homme et la femme l'un après l'autre. Il a créé deux corps jumeaux, unis par des lanières de chair qu'il a tranchées depuis, le jour où il a créé la tendresse.

[Jean Giraudoux]

samedi 15 septembre 2007

Féminisme tropical, violence sexuelle, Didier Deschamps et socialisme du XXIème siècle


Tiens, ça fait longtemps que j'ai pas tapé sur Papa Chavez Sound System.
J'en place une pour tous les niais admirateurs de la Révolution bolivarienne, tartuffes en mal d'exotisme des cercles bolivariens de France et de Navarre. Asi, asi...


Lectorat de l’Internet global mais néanmoins très intimiste: dans la série "le gros con du jour", je t'invite à regarder de plus près ces deux publicités géantes du Gouverneur de l’Etat de Carabobo, évidemment un militaire à béret rouge, un de plus, tout ce qu'il y a de plus fin, un tout proche de Chavez.

Y a pas à dire. Le féminisme tropical à la sauce chaviste, c’est la grande classe.
Sur les affiches, on peut lire : « Inciter au sexe…povoque des viols ». « La sécurité co-responsabilité de tous ».Puis les logos rouges "Socialisme bolivarien".




Dans l’un des 3 pays aux taux d’insécurité les plus alarmants du monde par tête de pipe (homicides, viols, kidnappings), ou le système judiciaire comme les autorités de police sont tout à fait passives, inopérantes, corrompues et incapables d’apporter quelque mécanismes de protecion que ce soit à leurs citoyens, l’argument ne manque pas de sel.

Au fond, cette publicité me rappelle tout à fait ces réunions surréalistes, quand je vivais là bas, avec certains représentants et autorités locales du pays. Pour un projet qui se veut "rouge", tout de même, énormément de militaires beuglants, avec leurs solutions toutes faites (qui au sein de l'Union Européenne seraient toutes frappés d'inconstitutionnalité), dont certains sont de vraies graines de fascistes (A lire, le Mussolini de 1922), quelques types gauchisants qui y croient encore, assez perdus entre les ultra-nationalistes à béret rouge et les opportunistes, de loin le contingent le plus nombreux cui-ci; en tout cas tous, TOUS experts pour se défausser de leur responsabilité sur autrui, pour TOUJOURS chercher une explication plus ou moins tordu d'un problème de gestion des affaires publiques qui s'avère le plus souvent catastrophique. C’est typique du processus en cours. Cette campagne (merci FF de l'envoi) l'illustre à merveille.

Ce sympathique gouverneur a brandi le bon vieil argument qui fait mouche, clamant préventivement, haut et fort, ce que certaines bonnes âmes pensent tout bas, là bas comme ailleurs dans une civilisation toujours phallocrate: « Elle l’a bien cherché... en fait elle l’a cherché tout court. Ça lui pendait au nez...Elle m'a allumé ».
On les reconnaît tous, ces arguments de lâcheté absolue, sous ce « Inciter au sexe provoque des viols ».
Ce sont les arguments ignobles des violeurs pour se défendre de leur crime.
Un grand classique. Les femmes « poussent à bout », elles provoquent la violence en harcelant verbalement les hommes et en s’habillant trop sexy.
Et puis bien souvent, ce sont elles qui frappent les premières pas vrai.
Et puis les hommes battent les femmes parce qu’elles sont hystériques.
L'agresseur n'est pas coupable, c'est la victime le coupable.

Alors oui, puisqu’il faut le rappeler à ces abrutis de gouverneurs bolivariens qui me font de plus en plus penser aux bureaucrates corrompus et boursouflés de la Slovaquie rurale soviétique (récits contées par ...une ex, bien "violable" elle aussi par ailleurs) : en AUCUN CAS ne peut-on donner de circonstances atténuantes à un criminel qui commet une agression sexuelle sous le prétexte de l'attitude ou de l'apparence physique de la personne agressée. Même s’il s’agit d’une bonne grosse chaudasse à strings vénézuelienne (et je pèse mes mots)...
-regards vers certains de mes lecteurs-
Car en suivant cette logique, l'agresseur accepte une partie du blâme, mais en rejette une partie même sur la victime, la rendant elle-même RESPONSABLE de sa propre agression. Il s’agit d’un argument intolérable, tant du point de vue éthique, juridique que taquetique (comme dirait Didier D.). Cet argument pervers, pour une femme victime de viol, laisse entendre que « c'est de sa faute si elle s'est faite violer » ou, ici, "si elle va se faire violer", surajoutant le terrible poids de la culpa au drame vécu.

Certains me diront que l'hypersexualisation permanente des tenues de certaines femmes dans le pays peuvent agir comme une allumette sur du bois sec/un maboule et créer un incendie. Et alors? Rien à voir, connard, te dirais-je. Et d'ailleurs qui l’impose ? Qui impose cet imaginaire de porno soft-core qui sollicite le chaland en permanence pour acheter de la matière, et, au final, se taper de la matière ? Des femmes peut-être?

Aux marchands ultra-capitalistes du temple de la Babylone bling bling de 2007, tout comme aux Escadrons de militaires bolivariens du socialisme du XXIème siècle qui n'ont aucune idée de comment gérer correctement et intelligemment la fortune de leur pays, Patxi vous crache à la gueule son petit venin fétide.

Ah bah avec ça, on est bien avancés...
Ah et puis le titre est classé derechef N°1 de ce blog.
Fiat lux.

samedi 8 septembre 2007

Pumas argentins: le cochon était dans le maïs




Die on a friday...Kusturica Trompeta

Félicitations aux Pumas argentins, qui commencent le Mondial en fanfare.
Rien à dire. Beaucoup d'imprécisions chez les petits.
On sentait bien, très vite, que le cochon était dans le maïs.
Et bien souvent la niche est tombée sur l'échine du chien.

Une petite pensée émue pour les coqs de Buenos Aires qui ont du se faire gentiment chambrer ce soir. Tonton, Dul, Che et les autres.

jeudi 6 septembre 2007

Patxi qui?


Premiers émois, Mexique




Deuxieme concession, après les premières confidences ici même: Patxi en ego-trip.



Patxi, tu l’auras peut-être croisé par là, toutes ces années.
Et il en aurait sans doute fait son miel.

Patxi, tel le personnage de Romain Duris dans son Auberge Espagnole, c’est lui, elle, toi, puis toi aussi. Chaque personnage, arraché aux oubliettes de la memoire et mis en pature ici meme, depuis un an, a forcément beaucoup compté, dans ce voyage dans le voyage.

Toi-même tu en as l’intuition. Patxi est un animal schizoïde qui a besoin de renifler, de faire les cent papattes, des allers-retours permanents, en haut, la ou les choses se décident pour de vrai, dans les cénacles, loin du cirque médiatique, comme en bas, un peu ou beaucoup plus bas.

Pour te résumer le truc, compañero, dans le cadre de ma vie professionnelle il peut m'arriver, une même journée, de passer d’un cabinet ministériel, tout en feutre, aux cabinets improvisés d’une cabane inflammable, tout en cartons.
Mais ca c'est parce que j'ai pas de Pager...

Patxi au boulot, ce sera tout. Je te signale d'ailleurs prestement que ce message est dans la rubrique « On s’en fout ».

Sur la route, tout cela est éblouissant : les visages, les figures, les espaces du Salar d’Uyuni bolivien, du Torres del Paine chilien, du Calafate Argentin, du Xochicalco mexicain, des plages de Morrocoy et des Roques venezueliennes, du « village de Zorro » Colombien, du Tikal guatémaltèque, des montagnes du Chihuahua mexicain.

Mais en chemin, surtout, ce qui compte, ce sont toutes ces histoires, les petites comme la Grande Histoire, celle des peuples qui luttent et s'emancipent, comme celle de la Señora Juana ou celle de Don Hilarion...

Il se trouve que l’animal Patxi a faim, encore faim, toujours faim. Et soif.
Il continue ces aller-retours (dans tous les sens, du terme, Europe-Amerique), tellement, tellement bandants.
Et il se trouve qu'il a juste envie de partager, encore un peu, quelques uns de ces fragments, épars, avec toi.

mercredi 5 septembre 2007

En Amérique latine, l'alter-ego en transhumance


Sale la luna...

Il y a un an, le premier message, petit oisillon fébrile et mal assuré...





MESSAGE INAUGURAL
Amérique latine, je me souviens.
1- Ce blogue n’a pas vocation à être un journal de bord.

2- Ce blogue ne vivra pas sa dynamique au jour le jour.

3- Si un lecteur vient s’égarer par hasard sur cet espace, il y trouvera surtout des fragments, épars, des souvenirs plus ou moins limpides de 5 années de vie en Amérique latine
.

4- Au gré de ces photos partagées (instantanés personnels, pas intimistes), quelques légendes viendront causer de ce qui se passe, de ce qui ne se passe pas, du scénario en train de se dérouler sous mes yeux.
De ces commentaires, de qualité bien évidemment inégale, de ces analyses ou simples instantanés de témoignages, surgira , en coin, une question.
Et, à partir de cette glaise là, idéalement, un semblant de débat, sur la vie politique et sociale de cet espace des possibles si méconnu en France.

Ce que l’Amérique latine a à nous dire, ce qu’elle dit et dira de nous-mêmes, d’elle même.
Tout ça. Pêle-mêle.



5- Pêle-mêle, nous irons au Mexique, depuis les odeurs du quartier populaire de Tacuba, DF jusqu’à Los Pinos, du siège du PRI en passant par la Sierra des Tarahumaras, chère à Antonin Artaud. Au Guatémala, on bougera sans doute de San Pedro à Chichi, du parcours de la symbolique de Rigoberta jusqu’aux effluves de Livingstone, jusqu’au Guaté bas-fond de Ciudad de Guatémala. Halte au Honduras pré-colombien. Nous irons en Colombie, de Cucuta jusquà Bogota, et nous écouterons avec effroi des histoires de narco-paramilitaires et de narco-guérilleros, nous écouterons, aussi, l’incommensurable poésie de ce pays qui ne pouvait qu’accoucher, un jour ou l’autre, d’un Garcia Marquez. Nous serons au Venezuela, de Mérida à Caracas, à tâcher de voir ce qu’il en est de ce qui nous est vendu comme la « révolucion bonita », ce qu’il en est de ladite « dérive autoritaire », de ce qui en est du culte du Beau collagêné. En Equateur, de Quito a Cuenca, grandeurs, splendeurs, misères du pays qui veut exister (E.Galeano). Au Pérou, de Lima jusqu’à la Valle sagrada de Cuzco, de Alan Garcia aux syndicats aymaras de Puno, de Pisac jusqu’aux orgueils telluriques d’Arequipa. Nous vibrerons en Bolivie, como la quiero yo, de haut en bas, de gauche a droite. Les dessous d’Evo, les chunos, le Salar, les projets de développement qui marchent et ceux qui foirent, le commerce équitable, la nacion camba, les mouvements sociaux, la terre, la terre. Les espaces infinis. L’imaginaire ségrégationniste. Bolivia pues.
Nous irons en Argentine, de San Telmo au Calafate, des péronistes aux péronistes. Des antiquaires de Mendoza jusqu’aux rigueurs patagones.
Nous irons au Chili, celui de ma chère grand mère à moi, abuela, que descanses, le Chili de l’amnésie et le Chili apaisé, celui qui fonctionne, celui qui souffre, celui du magique Torres del Paine jusqu’aux vigognes de l’extrême nord.
Aussi, nous irons au Brésil (pourquoi le Brésil ?), depuis la speedée Sao Paolo jusqu’aux déhanchements des grands-mères de Salvador de Bahia. Ah, le Brésil…

6- Qu’il en soit ainsi. Ce blogue sera décousu et rétrospectif, mais tâchera de ne pas être trop nonchalant ou trop facile. Vous l’aurez constaté, il est déjà prétentieux le bougre : il veut être excitant et funky, mais recherchera surtout le temps long, et la respiration si particulière des anciens. Il se voudra bandant, mais sans épouser systématiquement les soubresauts de l’actualité sur le Continente latino-américain, « reflet inversé » de notre Occident européen, et bien plus que cela, tel que l’a si bien décrit Carlos Fuentes.

Je ne suis pas foncièrement doué pour écrire, et peu familiarisé avec ce type de support. Mais je découvre et apprécie depuis peu, en ringard invétéré, la créativité de certains blogues.
Et je constate que l’Amérique latine reste très périphérique dans l’actualité, les cœurs et les imaginaires européens. Et cela est bien dommage.
Ce blogue naît donc aujourd’hui, dimanche 3 septembre 2006, jour du départ d’un ami chilango de corrazon qui m’est cher.

7-
Les voyages initiatiques, la vie même, commencent souvent au moment du retour.
Amérique latine, je me souviens, naît de cette envie de partager des bribes de réflexion sur cet autre occident compliqué, de l’envie de faire mon miel de certaines de ces expériences, d’en partager certains petits bouts. Pas les plus intimes (surtout pas), mais ceux qui me semblent contenir une part de nous tous, une part d’universel (certes un bien grand, voire gros mot...).

Rencontres avec soi même. En Amérique latine.


Patxi

dimanche 2 septembre 2007

Patxi, Heidegger et la boîte à cadeau

Le blog de Patxi a un an, aujourd’hui.

Je suis parfaitement disposé à jouer le jeu et à me plier à ce rituel de célébration narcissique qui plait tant aux « distributeurs de billets » (je préfère au terme bloggers) que nous sommes.

Pour fêter sa première quenotte qui tombe, son 1000ième visiteur ou n'importe quel prétexte de calendrier, le "producteur de billets" se dévoile, ergote sur sa propre existence, sur le pourquoi du comment.
Qu'il en soit ainsi, je ne dérogerai pas à la tradition.

La bonne et fine éducation qui me caractérise exige un semblant de rite (bordel à bite), histoire de marquer le coup et célébrer cette date anniversaire.

Je t’ai donc préparé et emballé un cadeau, ô lectrice fidèle, qui permet de dévoiler un peu de mon étant, un peu de mon Dasein Heideggerien (littéralement, l'"Être-là" c'est-à-dire l'existence humaine pensée comme présence au monde).
Paquet cadeau valide pour toi aussi, lecteur, puisqu'il faut bien se résoudre à admettre cette autre moitié de l'humanidad.
Nous y voila. Enjoy. Que du bonheur.

PS: Semaine spéciale égo-trip à venir.
A rebours du Rationale et du message inaugural d'il y a un an,que tu pourras lire ici, cette semaine, Patxi va probablement, si le climat le permet, lâcher quelques égoluments. Atento, camarades.

samedi 1 septembre 2007

Atlas - Atacama


Hasna el Becharia, Hakmet Djeliou (Algérie). Superbe poème depuis Bechar.

Chili. Cap sur l'extrême Nord.
Le désert d'Atacama.

Envie d'Atlas marocain, d'Atlas algérien, d'Atlas tunisien.
Envie de désert.
Envie de Maghreb.
Cap sur Atacama.

Atacama - Atlas.

J'offre cette chanson et ces petits fragments de désert au fidèle mini-lectorat francophone du Maghreb, et tout spécialement à Loula La Nomade, l'écorchée vive la plus douce de l'Atlas.