samedi 19 janvier 2008

Conflit interne de Colombie, 3 millions de déplacés par la violence armée

REGARDES CETTE VIDEO. Ce sera la dernière.

Tu auras un aperçu de ce qu'est le "cycle" du déplacement forcé, l'avant, le pendant, et "l'après": la vie, paisible, au campo; l'irruption soudaine de barbares en armes lourdes, et qui n'hésitent pas à les utiliser contre les populations civiles.
Les menaces, les abus, les meurtres, les mines plantées, les viols de plus en plus fréquents depuis 2000.
La fuite. Tout laisser, sauver sa peau.
Avant de finir littéralement à la rue, déraciné, dans l'indigence la plus totale, dans une ville inconnue, loin, bien loin de ta terre, de ta vie, de ta famille, de tes rêves.

Je dédie ces visages à tous les merdeux hijoeputa d'Europe et de Navarre et d'ailleurs qui éprouvent une sympathie non dissimulée pour l'ELN et les FARC, ces "gentils gauchistes".
Petits bourgeois installés, vous ne supporteriez pas un jour, pas un millième ce que doivent subir les victimes de ces criminels de guerre, criminels contre l'humanité.


Marco Mladic, méchant, Ali Le Chimique, méchant, Bonaventure Isodore le Rwandais, méchant, là on vous entend, la gauche radicale moralisatrice; mais Torres ou Marulanda, gentils? Pourquoi ce deux poids deux mesures chez vous? Pour l'exotisme de la consonnance? Ca fait banana, camaraderie et cocotiers, les latinos, ça peut pas être possible?

Parce que votre gauche de résistance n'a plus de souffle, alors si on vous démasque vos idoles, vous êtes décontenancés ? Réinventez là, mais changez d'idoles, mocosos en mal d'exotisme et de romanticisme.

J'ai vu le programme de plusieurs conférences en Europe pour les prochaines mois, dont le FSM du POrtugal, et ces groupes seront présents et auront leur espace, comme d'habitude.

Un dernier détail, précis, illustratif: sachez que dans le département de l'Arauca, Colombie (cherches une carte), ces 10 derniers jours, 12 paysans ont été assassinés, pour avoir refusé l'enrôlement, et 2026 personnes (en majorité des femmes et des enfants; chiffres CODHES, ONG la plus sérieuse de Colombie) ont été sciemment déplacées par la force, par les stratégies d'occupation territoriale armée, les exactions et la violence des affrontements entre les FARC (officiellement d'obédience marxistes-lénisites) et l'ELN (officiellement d'obédience guévariste-téhologie de la libération). Qui se font une guerre ouverte depuis mars 2006 dans de nombreux points du territoire colombien, notamment pour le contrôle de couloirs des trafics stratégiques: narcotrafic, armes, essence venezuelienne (la moins chère du monde), bois, entreprises pétrolières et économies locales à "ponctionner" via diverses extorsions, et êtres humains.

Saviez vous qu'en 1986, TOUS les survivants de l'opération de liquidation de l'EPL, maoiste, par les FARC, sont passés dans les rangs des paramilitaires?

Voila pour votre stupide manichéisme sur ce conflit. Et vos stupides frontières idéologiques, qui sont bien perméables en temps de guerre.
Le cycle de la violence généralisée est un venin dont vous ne connaissez nullement le goût, ni l'apparence.
Vous, vous vous contentez de glôser, doctement, de faire des bons mots.

Mais ta gueule! Ta gueule!

Il existe une gauche électorale, et plutôt bien à gauche en Colombie, qui malgré les menaces, malgré tout, bosse, gouverne, mobilise et gagne des élections, et pas qu'à Bogota. Sans agenda mafieux, sans recours au narcotrafic. Si ovus voulez ovus sentir utile, soutenez-là, invitez là en Europe pour parler de son boulot.

Plutôt que les émissaires de ces tortionnaires.
Le Forum Social Mondial s'honnorerait d'inciter le Polo democratico plutôt que ces personnages.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

BRAVO! oui bravo, cela méritait d'être dit, et de remettre les pendules à l'heure tout particulièrement pour les petits intello-gauchos bien assis dans leur confortable petite vie qui effectivement ne supporteraient pas une seule minute des drames qui se vivent dans la selva.
Michel.

Anonyme a dit…

Rafraîchissante, cette "saine colère" plutôt très bien placée..
Pêchu, ton blog que je déguste à petites lampées depuis quelques jours... (et pas mal torché non plus, ce qui ne gâche rien et change pas mal) Si tu me permets juste une petite critique formelle, ton orthographe quasi irréprochable s'entend mal avec l'impératif du premier groupe (exemple au hasard : Toi petit con de lecteur bien pensant à qui je m'apprête à botter le cul, parle, regarde, pleure... SANS S!)
Voilà, c'est juste que ca dérangeait ma lecture... J'attends maintenant les torrents d'insultes savamment balancées qui puniront mon impudeur.
Abrazo
Mathilde

Anonyme a dit…

Excellente piqure de rappel.

Je me suis fait traiter de "petit bourgeois" avant hier pour avoir dit que je n'allais pas dans les favelas de belém pour prêcher la Révolution, mais pour y vivre avec ma famille quasi adoptive.

La révolution, ce sont les concernés qui la feront s'ils le jugent utile et sont criminels tous ces "militants" qui appellent au massacre ou soutiennent des psychopathes en ne risquant systématiquement rien.

Ou qui se sentent fiers comme des Guevaras en herbe parce qu'ils ont passé deux semaines "là bas" et qu'ils ont tout compris.

On devrait décerner chaque année un oscar (en merde cuite au four) du meilleur "armons nous et partez"

Patxi a dit…

Mr Michel, Mr Benjamin, décernons leur alors un golden caca de la tartufferie. J'y songerai..
Bourdieu a causé de ces intellos qui l'ont toujours mis mal à l'aise, qui allaient attiser le feu, prêcher la violence en terra incognita et repartaient derechef dans leurs boudoirs de causeries moquetteuses.
Mathilde, en bon taliban de l'ortographe, vos rappels sont heureux et je ne manquerai pas de faire attention, désormais. ce S est fâcheux, et il ne vous importunera plus. j'ose y voir le signe d'une soif de plénitude exigeante et d'absolu un brin barjot qui, je ne vous le cache pas, m'excite assez. Je vous remercie de m'encourager, parfois on se demande si ce déversoir de bile névrotique, tout ça, a un tant soit peu de sens.
Abrazo donc et n'hésitez pas à envoyer vos diversos tamanos (solo bromeando, che).
Patxi