Vas y Tracy, montres-leur.
Attention, message en mode "semi-bourré". Comme chez Tonton.
« La marque d’une intelligence de premier plan est qu’elle est capable de se fixer sur deux idées contradictoires sans pour autant perdre la possibilité de fonctionner. On devrait par exemple pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir et cependant être décidé à les changer. »
(Francis Scott Fitzgerald, La Fêlure.)
Sous les lampions des fêtes, dans les clubs et palaces des années folles, Scott Fitzgerald a probablement (oui, on peut le dire) brûlé sa vie.
(putain commencer un message bien mastoc, d'emblée, comme ça, avec une bonne grosse citation toute de granit, franchement...c'est tout de même pas très bien parti côté "attractivity funky" de cette boutique...m'enfin, retournes donc sur Skyblog ou sur les forums Yahoo...épaisse vacuité, insondable néant, c'est parfait.
Comme l'ont joliment dit d'autres fêlés en d'autres temps, certains de ses livres sont de brillants "chants du cygne".
J'en ai découvert pour ma part quelques uns en voyage, en Amérique du Sud (ici même, morceaux choisis de Colombie et du Chili), ce qui est un cliché assez puant, je te l'accorde.
Alors on essait d'imaginer l'auteur de cette incroyable phrase.
On se dit qu'il a vécu et est mort en résistant à ce que nous appellerons ici, la mellasse. A sa façon.
Certes, il finit son matche complètement carbo, comme on dirait en rugby (du moins, avant TF1).
Mais avec un putain de panache, dios mio (j'y étais pas mais ma cousine qui connait un gars qui...).
Et puis il ne s'est pas contenté de perrorer. Il a tenté de faire, aussi, avec sa plume, ses roustons, son coeur et sa tête. Ses moyens à lui, dans ses moments à lui.
On devrait par exemple pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir et cependant être décidé à les changer.
Je m'imagine le gaillard. Un être optimiste sans être béat, lucide sans être un cynique de basse composition, généreux sans être cucul voire stupide, combattant sans être tyrannique; un faux désabusé. Une vraie sensibilité.
Comme tant de gens rencontrés sur la route, là bas, de l'autre côté de l'Océan Atlantique.
Comme tant de gens immobiles, en France et en Navarre, mais qui bougent et font bouger les lignes à leur façon (tiens comment vas-tu, mon copaing écrivaing, Adrien?).
Il y a tellement de chemins, de voies (princières et de garage) pour être tout celà.
Tellement de façons (et, je n'ai pas peur du poncife) de changer le monde et de pas se contenter de le contempler, impavide, l'oeil bovin, la queue molle.
Mais en fait, non, c'était un gros con prétentieux, perdu, semble-t-il, le Scottie, dans la vie. Ce qui n'a aucune espèce d'importance.
Car on devrait par exemple pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir et cependant être décidé à les changer.
Putain c'est bon ça. J'en ai presque fait arrêter le bus pour en causer avec le chauffeur, quand elle m'a jailli à la gueule cette phrase, dans les andes du Nord du Chili.
Tu suis?
Dans notre époque faux-cul, relativiste-faussement cool et somme toute assez mielleuse (pas que, mais tout de même assez tu en conviendras), l'acte de transgression est devenu l'acmé mainstream, l'alpha et l'omega du marketing. La transgression s'est faite dévorer par ce que les ados (ou la LCR, ce qui est une redite) appellent "le système".
Le capitalisme dérégulé, dans sa version néolibérale, triomphe avec éclat car, formidable, immonde Léviathan matérialiste, il dévore et récupère tout. Les frères Boniface comme la tronche figée de ce psychopathe de Che Guevara.
Sartre, Foucault, Barthes, Ricoeur, Duby, Bourdieu, Baudrillard, Vernant, Derrida et maintenant Gorz qui s'en va. La France se vide de sa pensée sans qu'on aperçoive bien la profondeur du banc, la tronche des remplaçants.
Il reste Serres, Virilio, Debray, et surtout, Edgar Morin...
Et puis Steevie, Eric Zemmour, et Roger Zabel sur TV5.
Bon.
Pas de quoi faire un bon XV.
Alors, Patxi, pourquoi le Brésil?
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