dimanche 19 août 2007


El Condor Pasa la frontera






Perou-Bolivie, via Titicaca: l'autre Love Boat

Les bus. Evidemment.

Celui-ci a certes tous les attributs classiques du transport folklo-déjanto-rock n' roll que l'on est en droit d'attendre sur un trajet aussi prestigieux...Mais vous conviendrez qu'il a ce petit truc en plus. Un supplément d'âme, allez, n'ayons pas peur des mots.

D'un côté, les standards syndicaux minimaux sont également et prestement respectés: dévalement des pentes sinueuses sans se servir des freins, se servir des "freins" sans se servir des pédales de freins, musique à fond les ballons-cumbia, reggaeton ou flutes de paon, parfois en même temps, corne de brume surpuissante en guise de klaxon, tableau de bord psychédélique, halluciné, ou le regard se perd entre les injonctions braillardes à ne pas molarder, à ne pas hurler, à ne pas causer au chauffeur merci, les textes en relief boisé des prières à Saint Christophe et des nichons qui s'étalent, placardés les uns sur les autres (miracle d'un collage bien évidemment très réussi), des crucifix électriques et flashys qui vous font reconsidérer votre athésisme ou votre baptême, c'est selon, des autocollants tout aussi criards de Titi et gros minet, du lapin playboy, des guirlandes de Noêl qui chaloupent au gré des virages... Bon, tout y est, on est dans le classique.

Mais là, on a tout de même affaire à mon poulain favori: THE cruise of THE love...que de promesses de petits matins alanguis, tous ensemble...que d'espoirs de rencontres romantiques sur cette croisière internationale...mmh, Juliaca, Tiquina, ô, sympathiques escales...Et puis (dernière photo), même au milieu des bloqueos/barrages routiers de protestataires, extrêmement réguliers des deux côtés de la frontière, il passe en force. No soucy. A traves les champs de chunos (patates de l'altiplano), rien à foutre. Je fonce. Attitude du chauffeur, "kappuie sur l'champignon", tout à fait acclamée par la foule en délire.

QUESTION: est-ce qu'un jour The cruise of the love osera enfin recruter un barman afro-bolivien (il y en a 4000, surtout dans la région des Yungas, derrière la Cordillère- nous y reviendrons), un Capitaine bien "k'ara" aux dents élimés ainsi qu'un croupier blond délavé? Histoire que le touriste gringo s'y retrouve un peu...Love boat, is expecting you...

Bref, The cruise of the boat of the love, j'ai adoré. La Miss Madame aussi, d'ailleurs.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

En plus après tout ce périple tu arrives à Copacabana, où tu peux profiter tranquillement de la magnifique plage et des sublimes modèles qui s'y promènent.

D'une certaine manière c'est aussi le love cruz...

Unknown a dit…

putain on s'y croirait!!!

Anonyme a dit…

oh oui!! il ne manque que la bande son.
-Je ne connaissais pas ce blog là Patrick!! Sympa aussi! il y en a-t-il beaucoup d'autres cachés comme cela?-

Anonyme a dit…

Je viens de raccrocher les wagons; je croyais que Patxi était un autre pseudo de Patrick sous lequel l écrivait ce blog!!
Je commence à mieux faire le tour de la blogosphère Franco-Americano del Sur...
Désolé pour l'erreur.
Au plaisir... Pedro