vendredi 6 juillet 2007
Tony el Papacito, ou l’irrésistible ascencion du breton Tropical
Un son pour MAYA
Paris, Mardi 3 juillet 2007, 6h du matin. Ya’sta, Tony est papa. Joder, Tony est papa !
Maïa qu’elle s’appelle, sa fille.
Tony venait de le terminer, son film de putamadre. Les Secrets que ça s’appelle.
Il est entièrement dédié à cette magnifique petite créature de quelques 2 kilos 5, bretonno-zapotèque qui vient de nous rejoindre en ce bas monde, qui contient tous les mondes.
Petite goutte de mer que ça veut dire, Maïa. C’est lui qui nous le dit, dans son film.
Maman L., actrice flamboyante et accomplie, sa compagne en sérénité, a « fait le travail » en douceur, sans artifice, sans chimie. Juste, avec son homme. Main dans la main.
Maïa, bienvenue à toi.
Tony c’est lui, là. Encore un de ces putains de bretons qui s’extasient devant les masses d’eaux en mouvement. Faut dire, c’est la mer et son infinitude, aussi, qui l’a tiré des étangs marâtres qui comptaient bien l’aspirer en bas, tout en bas.
Tony el papacito, ce résilient batailleur, nous vient de Bretagne ; la profonde et rugueuse, des terres intérieures, pas la Bretagne des coquets cottages à cartes postales.
Le Lac d’Atitlan, Guatémala était à l’évidence une putain de merveille. Une mer de substitution.
On était sans doute pas là complètement pour rien.
En même temps, ça faisait bien un mois qu’on avait pris la route, avec pour seul bagage quelques bouts de principes élimés :
- On bouge d’endroit tous les jours ou presque. Ou pas.
- On n’écoute pas les conseils avisés des hordes de routards. Ou peut-être.
- On évite Cancun à tout prix.
On n’était pas là pour rien. Pas là pour rien. C’est l’an 2000 qui commence à poindre, une sorte d’an 0. On était en cheminement, dirait le shaman Tortuga, ou en processus, dirait Ali le Chimique.
Un jour on serait des hommes, des amants, compagnons ou maris, des papas. Un jour. Et pour en être, un jour, il va bien falloir partir, avant. Et se trouver. Et se perdre.
On a pris la route, tous les deux.
On en a eu de ces moments de suspension, d’éberluement, de vérité brute, comme celui là, Papacito.
Tony le breton tropical s’enthousiasme ici face a ces eaux tumultueuses qui lui serviront de miroir, et lui donneront un jeu de clés. Un rite de passage accompli. Il s’en inventera d’autres, loin de sa tribu, régulièrement. C’est le propre du Démiurge de savoir quand et comment il sera temps d’accoucher à soi même.
Tony le breton tropical a été un passeur pour Patxi comme Patxi le nain a été un passeur pour Tony. Le Styx est passé, traversé. L’Atitlan aussi.
Tonio ne le sait pas, mais sa vie a pris un sacré tournant ce jour ci.
Et les suivants. Tous les suivants.
Il est déjà, « un peu », la personne et le Papa merveilleux qu’il sera.
Au Guatemala, on a joué au milieu des champs de maïs avec des campesinos édentés, au Guatemala, on a joué au football dans une de ces petites trouées de jungle du Peten, dans le nord, ou les gamins en haillons, surexcités, nous ont guidé et montré, en guise de cérémonie de podium, des pyramides Mayas époustouflantes, non répertoriées, cachées par des strates de végétations depuis des centaines d’années, au Guatémala on a joué au Jungle Speed avec les ouvriers du bled, en fumant des cigaros PAYASOS.
Bref au Guaté, ces jours-ci, on a joué à la vie, on est devenus capables de tenir tout ensemble et de porter loin le ciel, sa voûte, ses nuages menaçants et ses rêves les plus fous.
Au Guaté comme ailleurs, on est devenus, chaque jour, sur la route, chaque jour, des hommes, un peu plus.
Ta fille, ta femme, peuvent être fières de l’irrésistible ascension de Tony el Papacito, leur breton Tropical.
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8 commentaires:
cher Patxi,
J'avais offert une image d'Atitlan, il y a quelques mois. Rein à dire, sauf que l'eau n'était pas agitée !
http://francelatine.over-blog.com/article-5238225.html
Et je me rappel avoir bataillé parce que le malin guatépeor voulait prendre une commission de 7 sur la CB, au lieu de prendre tranquilou sa propina.
ca va leon, on sait qui l'a payé ton blog...
Léon... Daudet.. ? Puisque Patxi a eu la gentillesse de m'assimiler à ce gigantesque écrivain, contestable mais si talenteux, je prends le commentaire pour moi et je demande... PARDON ???
Ce commentaire anonyme faisait sans doute allusion a cette fameuse interpellation de Bernard Tapie: allez leon (shwartzenberg), lors des europennes de 1994: 'allez leon, on sait qui l'a paye ta campagne...'
Je t'ai traite de leon daudet tropical un jour de bonne humeur.
demain je te dirais peut etre connard de faf, et apres demain ''saloperie de maurassien je t'ecoute quand meme malgre moi'', dans un effort democratico-gogol inoui.
Mr phiconvers, j'aimerais que tu arretes de faire le tapin sur cet espace, pour ton blog. participes sur le fond, parles de mon camarde papa tyoi qui veut repeupler la france de metisses j'imagine, comme moi..
mais les liens de ton blog sont infames et tes propos sont souvent lamentables.trop pour ici.
deja que je me montre tolerant et ouvert envers des idees aussi pleutres, n'abuses pas...Je t'en serai felix gre.
Cordialement,
Patxi
Patxi, désolé, ton fréquent bon sens, marié à un intérêt sincère et débarrassé des préventions idéologiques pour l'Amérique latine me fait parfois oublier que tu es de gauche, et donc assez sectaire.
Le seul objet de mon commentaire était de faire justice au splendide lac d'Atitlan, dont tu montres une photo un peu grisounette. L'article vers lequel dirige le lien que j'ai placé ne comporte aucune espèce de considération politique, juste trois photos d'Amérique centrale
et, crois-moi, do'tor, tu gagnerais à ne pas jeter l'anathème sur ceux qui ne partagent pas toutes tes idées. Tu peux ne pas être d'accord avec moi sans juger mes liens "infâmes" et mes propos "lamentables". Tu montres ici une attitude de militant UNEF pas très mûr, ce qui ne fait pas justice à ta maturité pourtant évidente dans la plupart des articles de ton blog de qualité.
ah ah, t'es bon Léon quand on te houspilles (mot que tu ne retrouverais pas sur un sky blog et que je t'exhibe, un tantinnet provocador).
allez, sta bien, UNI man.
arrêtes de tapiner ici, c'est tout.
Interviens en rekedi, tu écris sans fôtte ce qui est toujorus plaisant.
Le filtre du virtuel me rend magnanime. Le sectarisme n'est pas un monopole de gauche, tout comme la générosité d'ailleurs.certes.
La photo du bas est plus joiss tout de même.
et ce qui compte ici, c'est l'hommage au camarade bretonnant qui soutient littéralement le ciel menaçant. il le soulève même.
merde, c'est beau non? on dirait un Dieu non le gars ??(malgré son survêtement de pouilleux prolétaire qu'il est...).
on a dévié là.
Vive le MLF, le CSP, la justice sociale plutôt que la charité et vive Léon chez patxi!
Amen !
Castafiora (appelle-moi Bianca)
Bon, je voulais dire que le texte m'avait énormément plu mais je reste un peu coite devant la joute entre Patxi et le Pivert !
Patxi, j'aime quand tu mélanges le français populaire et le français académique, j'aime ton rythme et ton tempo, j'aime ta photo et je te salue, adieu camarade !
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