vendredi 27 avril 2007

Petit corps malsain


Petit corps malsain, les voyages en charter



Ca n'arrête pas, ces jours ci.
Un mail sur deux, c'est lui. Histoire de bien prendre la mesure du bonapartiste néo-cons qui va rafler la mise le 6 mai.A boire et à manger, comme disait mémé.

Un site intéressant, Cette France là , avec quelques victimes bien réelles du Ministre de l'Intérieur qui aura le plus saccagé le droit d'asile et l'OFPRA, dans la lettre comme dans l'esprit, sous la Vème République.

Entre autres.
Le "Marianne" de la semaine dernière, par ailleurs un torchon juquino-souverainiste, a sorti un portrait très instructif du petit corps malsain. A lire. Preocupante.

Quant à Serge PORTELLI, magistrat qui a oublié d'être con et incompétent, il n'est pas parvenu à publier son bonito bouquin, RUPTURES.
Ce magistrat, qui me rappelle les propos de mon poto JB, flamboyant avocat au barreau de Toulouse des gens du bord des routes, des callaissés et cabossés de la vie, des "losers" comme on dit aux US et à l'UMP, nous dit, en conclusion de ses 102 pages:

Société de violence
On aurait tort de croire que cette France-bis pourrait rester cantonnée aux délinquants, aux déviants, aux “anormaux” de tout poil. Tout simplement parce que dans une démocratie, les libertés ne se divisent pas. On ne peut faire longtemps coexister au sein d’une République deux types de citoyens. La suspicion est contagieuse. La volonté de contrôle aussi. Une société policière se nourrit d’elle-même. De proche en proche, de fiche en fiche, c’est le corps social tout entier qui se durcit et se sclérose. Il serait tout aussi illusoire de croire que les tensions
déjà si fortes en France disparaîtraient sous ce régime. La simplicité des recettes ne tient que par la promesse de résultats foudroyants: le Kärcher est censé tout nettoyer. Opération magique, conte à dormir debout. Le réveil est généralement très dur. Le Kärcher nettoie vite mais ne répare rien et on ne peut l’utiliser en permanence: son jet est trop fort. Il est d’ailleurs déconseillé pour les enfants.
L’un des plus graves dangers que recèle ce projet de société sous pression permanente est l’accroissement inévitable de la violence. Celle-ci ne résulterait pas seulement des tensions sociales engendrées par une politique économique ultra-libérale (fin annoncée du “modèle social français”, atteinte au droit de grève, à la liberté syndicale, précarisation généralisée du contrat de travail...) mais d’une incapacité à analyser, à comprendre, à prévenir et à traiter le phénomène de la violence. Ce mal est au coeur de notre société et pas seulement dans les
statistiques policières. Elle gangrène progressivement l’ensemble des rapports sociaux. Répondre à la violence par la violence est une erreur tragique qui ne ferait qu’amplifier le phénomène. On ne peut indéfiniment augmenter le contrôle social. On ne peut en permanence répondre par la répression, par la criminalisation des comportements. On ne peut indéfiniment augmenter le nombre des policiers, des fichiers, des prisons. Car au bout de toutes ces ruptures, il y la rupture avec notre identité propre, celle d’une France tolérante, ouverte, diverse, libre et exigeante qui a fait notre fierté.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'apprécie ce billet depuis le titre jusqu'à la fin.
Il y a un pauvre prof qui me fait de la peine et que je lis tous les jours son blog s'appelle "prof à la dérive", si tu veux aller lui rendre visite.....
à bientôt, Bianca Castafiora, celle qui ne sait pas signer et qui aime tes captchams (basques ?)