dimanche 15 avril 2007
J-7: un peu de Gauchet pour les Gauchos
Démagogie Argentine, sur support fer forgé, imitation Paris haussmanien
Pendant que Mr Kouchner, le tiers-mondiste deux-tiers mondain, appelle dès à présent à une alliance UDF-PS,
que l'extrême gauche n'en finit pas de se désintégrer et d'étaler une immaturité sans limites, cumulant les mêmes défauts que les gros appareils des gros partis qu'ils rabrouent(mais sans même posséder leur capacité de gestion et gouvernance), de moustache-bio au pseudo-facteur en passant par la "momie des lilas" (dixit J de Managua),
que Ségo, suivie une nouvelle fois attentivement sur TV5, me fait, nous fait honte (quel manque de souffle, quel manque de vision, de panache tout de même...elle finit toujours pas se fondre dans son prompteur, dans le décor, elle est prompteur qui déblatère, mécanique irrémédiable du désenchantement),
que Bayrou le dilettante faux-cul sans plate-forme politique ni perspective de Parlement fait cyniquement du Bayrou (on le connait trop bien depuis vingt ans dans les pyrénées...une séduisante esbrouffe), embobinant au passage pas mal de couillons de profs votant avec des calculatrices, l'oeil rivé sur des sondages évidemment biaisés et sur-interprétés,
pendant que Sarko, notre petit et nocif Thatcher à nous, cite à n'en plus finir Jaurès et Camus (sans déconner, il ne recule devant rien l'animal...), et fait le plein chez les expatriés de Total, (à propos de Sarko; un édito inédit du quotidien Belge le Soir, Oui, sarkozy est dangereux).
Je trouve au moins qu'un des traits funkys de cette singulière campagne est le goût retrouvé et assumé du pays pour le politique même. Déja perceptible lors du référendum sur l'UE. Et que je retrouve aussi dans les 25% d'électeurs qui se sont déplacés en 2002, pour voter blanc ou nul (des non abstentionnsites qui s'intéressent fortement aux débats, mais dont on ne comptabilise pas officiellement le poids).
Dans ce contexte, sur LE BLOGUE DE Marcel Gauchet, un type toujours incisif, il y a un dialogue assez éclairant sur les particularités des français face au politique.
Entre autres: "La position libérale, philosophiquement, me semble en effet méconnaitre la puissance de la dimension collective en plaçant une foi excessive dans la capacité des individus de définir leur monde commun."
Face aux appels à "voter utile", aux calculs hypotéthiques abscons dans un contexte d'indécision inégalé, face aux bonnes âmes spécialistes des cris au loup, je persiste à penser qu'au premier tour, on choisit (en fonction de ses convictions, croyances, intuitions, goûts, que sais-je encore, mais on CHOISIT, librement), et au second, on élimine.
Bon, ceci étant, j'ai encore une semaine pour changer d'avis...
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2 commentaires:
Bonjour Patxi,
Je n'ai pas bien compris le rapport entre la philosophie libérale et la nécessité de voter pour qui l'on veut.
Je suis moi aussi très énervé par l'argument du "vote utile", qui revient à légitimer ou appeler de ses voeux le bipartisme. Je suis énervé par l'instrumentalisation du "risque" FN, avec l'hallucinant "traumatisme du 21 avril" (on se croirait en Amérique latine, où la construction à outrance de nations de pacotille produit, ou se traduit par la profusion et l'importance des dates anniversaires et fétiches) - en ce qui me concerne, je me rappelle avoir été manifester (et ne pas avoir aimé la manifestation) mais pas avoir été "traumatisé". Ce qui est hallucinant, c'est qu'un français sur cinq adhère au discours de Le Pen(les mêmes qui parlent du traumatisme affirment sans broncher qu'il y a un noyau dur, un vote de protestation, etc etc, ce qui revient à se cacher qu'il y a structurellement un 15%-20% de votes fascistes en France), pas que le jeu des institutions joue comme un révélateur du problème. Se la peur d'un second tour de droite interdit un vote pleinement assumé, alors on descend encore d'un niveau vers l'apolitisation, l'abstention et la montée du FN. Sur le sujet, il y a un intéressant post de Cyril Lemieux sur son site "Prises de parti journalistiques".
Hablamos.
aucun rapport en effet. mais la phrase gauchet pour les gauchos était joli alors après bah, fallait que l'étoile en bois rentre et s'emboite dans le carré en bois a tout prix.
c'est l'avantage du blogue, je fais ce qui me chante, sans comptes à rendre.
sinon, merci pour le commentaire et le lien.
nation de pacotille, tout de même, quel garnement ce jeune homme.
hablamos.
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