mercredi 6 mai 2009

5 de mayo (nos dieron la madre!)


Photo papier de Patzcuaro: le Mexique qui gagne!

Impossible de ne pas se souvenir de cette date.
Depuis les années 90, pas une année sans une pensée pour mes vendeurs de taquitos du bas de la rue, là bas, au DF.
Le 5 de mayo, c'est la date de la Branlée Magistrale reçue par les aventureux troufions en canasson de Napoléon le III par les troupes moustacho-Mexicaines, non loin de Veracruz.
Jour de fête nationale dignement célébrée depuis le 19ème. Ca mange pas de pain, soude un peu plus la Mère Patrie contre ces impérialistes d'opérette, par ailleurs passablement efféminés, selon la propagande officielle, et mets chaque année du baume au coeur national, quelques temps après avoir perdu une bonne partie de son territoire pour cause de rouerie impérialiste yankee au milieu dudit siècle.

Le "5 de mayo", c'est aussi la meilleure façon d'entamer "violemment/rigolardement" la conversation avec les troufions de rue, vendeurs de tacos, cireurs, batteleurs, journaleurs, tapineurs, lo que sea que suena y truena en la calle pues, sur le mode:
- Y de donde vienes tu?
- De Francia...
-Franchute? verdad, vrai de vrai? Ayyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy no mames franchute, que paso manoooo? 5 de mayo franchute!!Te dimos la maaaaaaaaaadre verdad guero?
Qui pourrait se traduire par:
5 mai, mais on t'a mis une grosse branlée, blond blond?

Et d'entamer une de ces rencontres de poésie urbaine inimitables, forfait illimité...
Et d'évoquer le sous-Napoléon en goguette comme s'il avait tenté son expédition coloniale juste avant l'ère Mitterand, quoi...

Dieu ce que le DF peut me manquer.
A vrai dire, le Mexique, c'est de loin mon pays préféré du continent.
Et celui dont je parle le moins ici, car j'ai, à chaque fois, l'impression de m'attaquer à un tel monument, à une telle monstrusotité magique, que je reste muet, impassible, fasciné, pétrifié...Les mots ne vont jamais, ne sont jamais assez précis.

Plus facile et commode pour votre serviteur, il est vrai, d'ergoter petit bras sur les K. et autres pingouins argentins, sur les braillards bolivariens, le G2 Cubain, balancer 2-3 portraits et autres musiques de merde, que d'aborder la Bête...

Mais bon, faut dire, aussi, 5 de mayo, gueyyyy, nos dieron la madrrrreeeeeeeeeeee!
Et ça, bien évidemment, ça calme...

3 commentaires:

Raphaël Morán a dit…

Excellent ! Il faudrait faire un lexique du vocabulaire du vendeur de tacos. Ainsi qu'un chapitre particulier à leur conception trèèès étendue du mot " güero ", qualification intraduisible et qui va bien au-delà de la simple couleur de peau/cheveux. Je suis brun et pourtant je ne me suis jamais étonné que mon vendeur de tacos du pont de Churubusco m'appelle güero/güerito. Qué le damooooos ? Qué le damooooss ? Pepinocebollalimonnnnnnn !!!

Fanny Dumond a dit…

entièrement d'accord avec toi, le mexique c'est qqch...
c'est mon premier amour sur ce continent, donc inoubliable !
j'ai beau être amoureuse de l'Argentine, avec le Mexique, j'avoue que je fais un ménage à 3...
pour la culture de ce pays, sa cuisine, son artisanat, son vocabulaire chingon, ses playas escondidas... bon allez je m'arrête, moi aussi, parler de Buenos Aires m'est bcp plus facile, ca prend moins au tripes. Mais je vais reparer ca, tu me donnes une idee.
bises
una ex chilanga

Patxi a dit…

Pepinocebollalimonnnnnnn !!!
ja ja ja!!
orale pue...