dimanche 17 septembre 2006

La rue est à eux:
San Telmo, Buenos Aires





Les ramblas de Barcelone, en comparaison, c'est morne plaine...

San Telmo reste pour moi le quartier des antiquaires, des loulous, des bigots, des artistes de rue (mimes, musiciens, danseurs de tango, jongleurs plus ou moins talentueux), des charlatans, des djeunss skaters, des keupons, des bobos du crû, des fouineurs et chineurs de province ou d'ailleurs, des bohèmes, des cultureux, des bohèmiens sur le perron des boutiques d'antiquaires les plus courrues, des étudiants branchés, des auto-proclamés alternatifs, des no-logos, des pavés, des dimanches de flemme, des promenades mains dans la main, avec la gueule de bois de la veille (enfin de chaqui (andes)/ de cruda (Am centrale et Mexico)/ de resaca (espagne et Cono Sur), des odeurs d'encens, du tango cheap, du tango de calidad. Et des pizzas pour touriste, dont je suis, preque aussi bonnes que chez l'ancêtre napolitain.

QUESTION: est-il possible, pour des quartiers comme San Telmo, de ne ne pas se laisser complètement récupérer et engloutir par les vagues impitoyables de la spéculation immobilière, des investissements massifs dans le "tertiaire-services de la nuit" aseptisée (boites hype, bars de luxe, sex-shop soignés, médiathèques culturelles avec tourniquets et badges à l'entrée), des projets de "réaménagement du territoire urbain", qui rabotent tout sur leur passage, expulsent de facto tout ce qui est marginal ? On l'a vu à Barcelone, barrio chino, on l'a vu à Montmartre, on l'a vu à Rome...le verra-t-on à San Telmo?

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