lundi 26 février 2007

Carnaval, collection N°1- Brazil

Salvador de Bahia

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"Je voudrais être un nain, pour avoir..."



Leçon de Carnaval, em portugues bem brasileiro. "Dieu vit le carnaval. Il vit que ce fut bon..."


Rio, Bola Preita Carnaval


Rio, bola preita carnaval


Salvador de Bahia


Salvador de Bahia


salvador de Bahia

Le Carnaval.
Ca vient de Gênes et des Saturnales romaines, à l'origine.
Mais ça vit, ça s'épanouit mieux, désormais, en terre américaine.
C'est comme ça.
C'est comme pour certains vins Merlot, de souche et cêpage français, originnellement, mais qui donnent du bien meilleur vin sur certaines pentes du Chili que dans leurs terroirs d'origine. Faut dire, abreuvées qu'elles sont de cette très légèré bruine d'altitude, remontant du Pacifique pour venir s'épancher sur les flancs du piémont andin du pays de Mamita, la abuela...Personne n'avait prévu ça.
C'est comme ça.

Le Carnaval.
Dans la belle et âgée Europe, cette merveilleuse catin aristocratique, aux yeux toujours vifs mais au dos fatigué, la fin du carnaval marque le début du carême. Malgré l'abondance.
Dans la belle et jeune Amérique, cette merveilleuse catin incontrôlable, la fin de la bachannale marque le début de la fête. Qui continue. Malgré (ou peut-être, justement, à cause) de la pénurie.

« Carne vale », ragazzi: carne («viande») et « levare » («enlever»).
Enlever la viande. Ou les derniers gnacs voraces dans la vie pleine, avant le jeûne. Ils le font "mieux" désormais, les américains (j'inclurais, humanitaire, les néo-orléanais).
Peut-être parce qu'ils en remettent, de la "viande", parce qu'ils en bouffent à pleine dent, malgré tout, de la vie, après. Quand les lumières s'éteignent, quand les maquillages se dissipent et les masques tombent. Ils continuent le non-jeûne.

Costume, couleurs, sensualité, défouloir, catharsis collective, eros roi...Je n'ai rien contre les carnavals de Nice ou de Dunkerque, de Venise ou de Dusseldorf, que je ne connais pas. Mais pour moi, le carnaval, c'est l'Amérique latine.

Parmi les plus belles fêtes du monde, à n'en pas douter. Avec leur charge d'ontologique, de nichon, de cosmos et de paillette.

Les carnaval du Mexique (j'ai entraperçu quelques magnifiques fêtes religieuses, nettement synchrétiques, plaintives et à l'odeur d'encens), du Pérou (?), d'Haiti (?) sont fameux.

Mais les Carnaval qui m'ont le plus ébourrifé la tronche sont:
-Le N°1, pour moi, et de loin, c'est Oruro, en Bolivie. Toujours méconnu, et pourtant phénoménal.
-Le N°2, c'est Trinidad et Tobago, carnaval désormais à peu près identifiable depuis la pub de la World cup 2006 (personne ne voulait croire les seuls Ato Boldon et Dwighhty Yorke, par le passé...).
-Le Carnaval n°3 pour moi, c'est Salvador de Bahia, Brazil. La Bola Preita de Rio de janiero(sambodrome, trop flashy à mon goût, inabordable), aussi.

En voilà quelques effluves, visuelles et sonores...Ca sent bon la vie (putain on dirait du slogan marketing de margarine). Musique!


L'année prochaine, pars donc en février au Brazil ou à Port of Spain. Ca te fera vibrer la "viande", ca te "levare"-ra les bouts de tissus flasques qui te, qui nous tarraudent, à défaut de te, de nous les quitter. Ce sera pas mal du tout.

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